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Pourquoi le Hamas a visé le kibboutz de Nirim le 7 Octobre

La vidéo de l’attaque du kibboutz de Nirim par i24News a été diffusée sur la chaîne franco-israélienne un an après le 7 octobre 2023.

 

 

Naturellement, à l’époque, personne ou presque ne sait encore la perversité de cette opération conjointe, si l’on peut dire, entre le Hamas et la direction militaire israélienne, cette dernière ne pouvant, avec son système de surveillance quasi paranoïaque, ignorer les préparatifs des combattants du Parti de Dieu.

Une frontière dégarnie, des soldats en week-end (l’attaque a lieu un samedi matin), des secours tardifs, on dirait une réplique de la soirée du Bataclan sous le régime de Manuel Valls avec les soldats de Sentinelle en armes interdits d’intervenir.

Sans oublier les hélicos qui mitraillent les fêtards de la rave party, dont on retrouvera les voitures et corps calcinés, des dégâts impossibles à faire avec des kalachnikovs, et les chars tirant sur les maisons des kibboutz remplies de combattants du Hamas et d’otages israéliens en puissance...

La doctrine Hannibal envoie tout le monde, justes et injustes, ad patres. Avantage : ça fait monter le nombre des victimes et ça augmente la violence des représailles, soit le génocide en cours. On ne connaît toujours pas le nombre de victimes palestiniennes de ce jour-là, dont certaines ont pu être mêlées aux victimes israéliennes, dans ces fameuses morgues géantes que les journalistes choisis pourront visiter.

Dans le résumé suivant, le commentaire explique que des civils israéliens sont assassinés pendant la journée fatidique, mais aussi des soldats. Depuis quand, dans un état de guerre, assassine-t-on des soldats ? On peut les assassiner quand ils sont faits prisonniers, comme Tsahal le fait, mais pendant le combat ?

De plus les lance-roquettes du Hamas, un armement de guerre qui ne pèse rien face aux hélicos ou aux chars israéliens, deviennent des lance-missiles !

 

La journée du 7 Octobre par i24News

« Ils éventrent des femmes, violent, décapitent et brûlent des bébés. »

La voix off continue, et avec les informations dont on dispose aujourd’hui, on comprend mieux ce « décalage » dans l’intervention...

« Entre-temps, les forces de sécurité et les secours tardent à intervenir en raison de la surprise et de l’ampleur de l’attaque. Vers midi seulement, Tsahal commence à se réorganiser et tente de reprendre le contrôle des localités attaquées. »

On voit ensuite Netanyahou déclarer que le pays « est en guerre », l’occasion qu’il attendait depuis longtemps, justement depuis que l’opération du 7 Octobre a été planifiée...

 

 

Dans ces conditions, le rappel du martyre de l’innocente petite Bédouine de Nirim donne un autre sens à l’attaque sur Nirim...

Le texte suivant est tiré du site ssofidelis.substack.com, qui a traduit l’article originel.

La Rédaction d’E&R

 


 

En 1949, une jeune Bédouine a été enlevée, violée et exécutée par des soldats israéliens. L’histoire a effacé son nom. Les détails barbares de ses derniers instants ont été enterrés avec son corps. Son nom n’a jamais été consigné. Son âge ? Probablement entre 15 et 20 ans.

 

Cette jeune Bédouine du désert du Néguev a été enlevée à l’été 1949, lors d’une patrouille menée par des soldats des Forces de défense israéliennes nouvellement formées. À ses côtés se trouvaient deux hommes arabes. L’un a été abattu sur place. L’autre s’est échappé. La jeune fille a été faite prisonnière et traînée dans un avant-poste de l’armée israélienne près du kibboutz Nirim.

C’était une chaude journée d’août. Le commandant de l’avant-poste, un officier d’une vingtaine d’années, décida d’organiser une fête pour son unité. Ils rassemblèrent des pâtisseries, des boissons et du vin dans le kibboutz. Les soldats ont apporté un gâteau. Des discours furent prononcés. Puis le commandant donna le choix aux soldats. Il y avait deux options, dit-il, pour cette la jeune fille : soit elle devenait aide-cuisinière à l’avant-poste, soit les hommes la violaient à tour de rôle.

Les soldats ont ri et ont crié leur réponse. Ils ont choisi le viol. Elle a été déshabillée devant tous les soldats. Ses vêtements ont été jetés au feu. Les soldats l’ont lavée au tuyau d’arrosage, alors qu’elle se tenait là, nue à la vue de tous. Son corps a été métamorphosé en spectacle. On lui a donné un short et un maillot. Ces vêtements sont devenus une source de fierté pour les hommes : ils plaisantaient à son sujet comme à propos d’un trophée ou d’un jouet.

Les soldats sont entrés dans la tente les uns après les autres. Elle a été violée à plusieurs reprises, pendant des heures. Puis le commandant l’a emmenée de force, la gardant pour lui dans sa tente.

Plus tard, certains soldats ont affirmé s’être sentis mal à l’aise, évitant de la regarder dans les yeux. Mais personne n’est intervenu. Un soldat cuisinier a déclaré que la scène l’avait rendu malade. Il a fini par rapporter ce qui s’était passé, mais pas avant le dernier acte.

Le lendemain, le commandant a décidé qu’elle devait être tuée. Une jeep a été réquisitionnée. La jeune fille, qui ne comprenait probablement pas la langue parlée autour d’elle, a été sortie de la tente du commandant. Elle a dû comprendre ce qui se passait et s’est mise à courir. Elle n’a parcouru que six mètres.

Une balle l’a touchée à l’arrière de la tête. Un soldat a déclaré plus tard que son sang avait imprégné le sable. Un autre a plaisanté en disant qu’il fallait récupérer le short qu’on lui avait donné. Elle a été enterrée dans une tombe peu profonde, nue à partir de la taille.

Certains hommes ont ensuite été traduits en cour martiale, non pour viol ou meurtre, mais pour « négligence dans la prévention d’un crime ». Les peines ont été légères. Le commandant qui avait orchestré tout cela n’a été sanctionné qu’avec indulgence. L’armée israélienne a discrètement réintégré ces hommes. Aucun nom n’a été publié. Aucun mémorial n’a été érigé. Aucune excuse n’a jamais été présentée.

On ne connaît pas le nom de la jeune fille. Sa famille n’a pas pu l’enterrer. Il ne reste aucune trace de sa tombe. Ce n’était pas un acte isolé.

L’armée israélienne était en gestation, mais elle avait été constituée à partir de milices armées clandestines – la Haganah, l’Irgoun et le Lehi – des organisations qui avaient depuis longtemps brouillé les frontières entre action militaire et terrorisme civil. Ce sont ces groupes qui ont rasé des villages palestiniens, expulsé la population et transformé des civils en dommages collatéraux.

Le crime de Nirim a donné un aperçu du type de violence qui a présidé à la naissance de l’État. Une culture où une jeune fille peut être transmise d’un homme à l’autre, rejetée et finalement abattue, tout près des champs d’oliviers et de blé d’un kibboutz. Où des soldats pouvaient débattre de son sort autour d’un gâteau et d’une bouteille de vin. Où personne n’a dit non. Où une jeune Bédouine, sans nom et pieds nus, a subi un enfer par des hommes en uniforme, puis été abandonnée dans une tombe anonyme, non pas par des ennemis, mais par ceux qui se disaient les protecteurs d’une nouvelle nation.

Elle méritait un nom. Elle méritait la dignité.

 

L’ensauvagement israélien n’a plus de limites

 






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