Egalité et Réconciliation
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Quel est le but du chef du commandement américain pour l’Afrique ?

On voudrait la preuve de l’implication des Etats-Unis dans la situation actuelle au Mali qu’on ne pourrait pas mieux faire...

En visite à Alger au début du mois d’octobre, le général Carter Ham (photo ci-contre), chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom), a déclaré que son pays privilégiait une solution diplomatique et politique à la crise malienne.

Une manière – selon le site « Sahel Intelligence » – « d’ajouter à la confusion générale de la communauté internationale » sur la question. Le journal indiquant par ailleurs qu’en l’espace de cinq mois, le commandant de l’Africom s’est rendu deux fois en Algérie.

Officiellement, pour le général Carter Ham, il est impératif de faire la distinction entre les groupes armés terroristes et ceux qui ne le sont pas. Une manière de justifier les investigations menées par les Etats-Unis en vue de faire la lumière sur les rôles du MUJAO, du MNLA, le mouvement indépendantiste touarègue, et d’Ansar Dine, la milice des Défenseurs de l’Islam.

Certes, parallèlement, le général américain en visite à Rabat (Maroc) avait réitéré les réserves de Washington quant à une action militaire au Sahel. « Aucune intervention militaire n’est envisageable dans cette région ni dans le nord du Mali », avait alors insisté le général Carter Ham estimant que « le déploiement de forces militaires ne fera que compliquer la situation en ce moment ».

Une « prudence » bien surprenante pour les Etats-Unis, toujours prompts à « dégainer »... à moins que l’objectif ne soit de provoquer le chaos chaque jour un peu plus… en manipulant justement des groupes extrémistes … alors même que le pays détient des ressources en matières premières fort convoitées telles que pétrole, gaz et coltan.

Alors que la Mauritanie est soumise elle aussi à de fortes turbulences, précisons également que le responsable militaire américain s’est entretenu dans sa capitale, Nouakchott, avec le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, lequel était encore début octobre opposé à une intervention militaire au Mali, tout comme l’Algérie.

En tout état de causes, des positions qui s’inscrivent en totale opposition avec la demande formulée par le président malien Dioncounda Traoré aux Nations unies en faveur d’une action militaire.

Une option qui a toutefois les faveurs aussi bien de la France que de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Précisons à cet égard que les Etats ouest africains se proposent d’envoyer une forme armée de 3300 hommes pour essayer de déloger les groupes liés à Al Qaïda du Nord-Mali.

On est alors en droit de se demander si au final, Washington, le lobby pétrolier US et le lobby militaire n’auraient pas intérêt à miner la situation... histoire de vendre des armes et éviter que des concurrents un peu trop zélés ne raflent la mise sur le potentiel énergétique du pays. Et ce, à quelques jours à peine des élections présidentielles US, qu’il faut gagner... et financer...

 






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