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Raul Castro défie Obama et l’Union européenne

Le président cubain Raul Castro assure qu’il ne "cédera jamais au chantage" des Etats-Unis et de l’Union européenne, accusés de "parrainer" la grève de la faim d’un dissident cubain et de vouloir "détruire" la révolution cubaine. Devant quelque 800 jeunes communistes réunis pour leur premier congrès depuis son arrivée au pouvoir en 2006, Raul Castro accuse "des centres de pouvoir impérial aux Etats-Unis et en Europe, qui arborent hypocritement la bannière des droits de l’homme, d’organiser et de financer une campagne de discrédit hors du commun" contre Cuba.

Faisant référence à la mort le 23 février du prisonnier politique Orlando Zapata, "incité à maintenir", selon M. Castro, "une grève de la faim absurde", il dénonce "les uniques bénéficiaires de ce fait, les mêmes qui encouragent" le dissident Guillermo Farinas à continuer depuis plus d’un mois sa grève de la faim et de la soif. "Comme dans le cas précédent, on fait tout ce qu’on peut pour lui sauver la vie, mais s’il ne change pas son attitude autodestructrice, il sera responsable, avec ses parrains, d’un dénouement que nous ne voulons pas", a dit le général Castro, 78 ans, qui s’exprimait pour la première fois sur le jeûne de Farinas, qu’il n’a jamais cité nommément. "Nous ne céderons jamais au chantage, d’aucun pays ou d’un ensemble de nations aussi puissantes soient-elles. (...) Cuba ne craint pas les mensonges et ne s’agenouille pas devant les pressions et les diktats", a déclaré le cadet de Fidel Castro.

"L’actuelle administration des Etats-Unis n’a pas cessé le moins du monde de soutenir la subversion", estime le deuxième secrétaire du Parti communiste cubain, alors que le président Barack Obama a récemment dénoncé la "répression" à Cuba. "L’injuste et discriminatoire position commune de l’Union européenne, parrainée en son temps par le gouvernement américain et l’extrême droite espagnole, reste en vigueur, réclamant un changement de régime dans notre pays ou, ce qui revient au même, la destruction la révolution", a-t-il dit.