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Résolution sur la Syrie : Moscou refuse de condamner Damas

Tout porte à croire que le Conseil de sécurité de l’Onu aura du mal à voter le projet de résolution sur la Syrie déposé par des pays occidentaux : Moscou s’est déclaré hostile à tout document visant à condamner Damas.

L’Occident redoute que la Russie n’oppose son veto afin d’éviter la répétition du scénario libyen.

Selon les médias internationaux, le projet de résolution pourrait être voté d’ici quelques jours.

Projet de résolution

La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et le Portugal ont soumis mercredi au Conseil de sécurité de l’Onu un nouveau projet de résolution condamnant la répression en Syrie. Selon les agences occidentales, le projet initial avait été modéré pour être accepté par Moscou et Pékin.

Selon les sources diplomatiques russes auprès de l’Onu, le nouveau document condamne les autorités syriennes pour la répression des opposants au régime en place, mais ne prévoit ni de sanction, ni d’embargo sur les livraisons d’armes. Il appelle en outre à ouvrir une enquête indépendante sur les meurtres en Syrie, à engager des réformes structurelles et à libérer les prisonniers politiques.

Moscou est hostile

Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, a déclaré jeudi que Moscou s’opposait à l’adoption de quelque résolution que ce soit sur la Syrie par le Conseil de sécurité de l’Onu. Selon le diplomate, "la situation dans ce pays ne constitue pas une menace pour la paix et la sécurité internationales".

D’après l’ambassadeur de Russie aux Nations unies, M. Tchourkine, Moscou n’est pas persuadé "que cette résolution contribue à engager un dialogue politique et à mettre fin aux violences. Il existe un risque d’effet contreproductif".

Le président Dmitri Medvedev avait auparavant indiqué que la Russie ne soutiendrait pas une résolution du Conseil de sécurité sur la Syrie, analogue à celle qui avait été adoptée sur la Libye.

Les experts n’excluent pourtant pas…

Le président de l’Institut d’évaluations stratégiques, Alexandre Konovalov, estime pour sa part que Moscou pourrait soutenir le projet de résolution sur la Syrie, mais à condition que le risque d’intervention étrangère armée dans ce pays soit totalement exclu.

"Personnellement, je soutiendrais une telle résolution. Je ne vois aucun mal à dire à Bachar el-Assad que son comportement mérite réprobation", a-t-il déclaré.

Evoquant le rapport de forces au sein du Conseil de sécurité de l’Onu, M. Konovalov a fait remarquer que "le projet de résolution serait vraisemblablement adopté si la Chine n’y oppose pas son veto".

 






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