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Russie/Medvedev : Changement de stratégie ?

Medvedev évoque clairement le nucléaire militaire iranien

"L’Iran se rapproche de l’acquisition du potentiel qui, en théorie, peut être utilisé pour la fabrication d’armements nucléaires", a-t-il dit lors de la réunion biannuelle des ambassadeurs de Russie en poste à l’étranger.

C’est une des premières fois que Moscou va aussi loin dans la reconnaissance de l’objectif militaire du programme nucléaire de l’Iran, qui nie farouchement vouloir se doter de la bombe atomique.

La Russie, ainsi que la Chine, ont approuvé le mois dernier un quatrième train de sanctions contre l’Iran au Conseil de sécurité de l’Onu dans l’espoir de le contraindre à suspendre ses activités nucléaires sensibles.

Les Etats-Unis et les puissances européennes dénoncent depuis longtemps les objectifs militaires du programme iranien et la Russie a semblé ces derniers temps s’être ralliée graduellement à leur analyse.

Par ailleurs, lors de la même réunion, Dmitri Medvedev, s’est prononcé pour de nouveaux partenariats avec les Etats-Unis et l’Union européenne à même de stimuler le commerce et l’investissement.

Il s’agit, selon Medvedev, qui a paru confirmer la nouvelle diplomatie, plus souple, esquissée envers l’Occident depuis la crise financière de la fin 2008, de stimuler les échanges commerciaux et technologiques ainsi que les investissements.

NOUVELLES ALLIANCES

Le successeur de Vladimir Poutine a fait de la modernisation de l’ex-puissance impériale soviétique une des priorités de son mandat, contrastant avec la rhétorique anti-occidentale de son prédécesseur héritée de la Guerre froide.

"Pour moderniser, nous avons besoin d’alliances particulières avec l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Union européenne en général ainsi qu’avec les Etats-Unis", a-t-il expliqué.

La relance des relations entre Washington et Moscou, dont les relations s’étaient dégradées ces dernières années, est un objectif partagé de Medvedev et du président américain Barack Obama.

Ce dégel s’est concrétisé en avril par la signature d’un nouveau traité sur la réduction des armements stratégiques (Start II).

Dmitri Medvedev s’est rendu le mois dernier aux Etats-Unis, visitant notamment la Silicon Valley, un déplacement qui, selon lui, "a montré que la coopération dans le domaine de l’innovation peut déboucher sur un programme positif dans nos relations", a ajouté Medvedev.

"Notre coopération ne peut se limiter à la réduction des missiles", a ajouté le chef du Kremlin, quelques jours seulement après le règlement à l’amiable d’une affaire d’espionnage dont les deux pays ont cherché à minimiser l’impact sur leurs relations.