Egalité et Réconciliation
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Shalom, Barack

L’obamania, cette sidération médiatique dans laquelle communient depuis plusieurs mois les opinions publiques des pays occidentaux a été décuplée par l’élection, mercredi, du candidat métis (et non pas noir, la différence est de taille !) à la présidence des USA.

Drauche et goite la partagent et tous s’imaginent – ou veulent simplement nous faire croire – qu’un changement d’image peut être un changement politique, comme si pour changer le contenu d’une boîte de conserve il suffisait de modifier son étiquette…

Dominique de Villepin a été un des rares hommes politiques français à rester lucide et à nous mettre en garde en déclarant au Journal du Dimanche « Obama est séduisant, mais n’allons pas réinventer l’atlantisme ! Obama, comme McCain l’aurait fait, défendra les intérêts de son pays, qui ne sont pas exactement les nôtres. Il développe des thèmes sociaux qui renvoient à Roosevelt. Mais il est aussi choisi par des lobbies financiers : la moitié du financement d’Obama vient des grands groupes, de dollars venus de Goldman Sachs... ».

En ces quelques mots, l’ex-Premier ministre qui avait osé tenir tête à l’Empire du mal - et qui fut éliminé de la course à l’Élysée pour cela - a résumé la véritable situation : les USA se sont donné le président choisi par les lobbies. Tout le reste n’est que poudre aux yeux et manipulation médiatique.

Comment peut-on imaginer un seul instant que la présidence de Barack Obama va changer quelque chose au niveau de la politique sociale et économique des USA quand on sait qui le soutient ?

Les lobbies de la finance, de l’assurance et de l’immobilier (dont Warren Buffet, l’homme le plus riche du monde, ami de Bill Gates, et pressenti pour être le secrétaire au trésor, l’équivalent de notre ministre des finances) ont fait des dons si généreux pour sa campagne électorale qu’il a refusé, pour la première fois dans l’histoire des Etats-Unis, la subvention de l’Etat fédéral…

Comment peut-on imaginer un seul instant que la présidence de Barack Obama va changer quelque chose au niveau la politique internationale des USA quand on sait qui le soutient ?

Si 77 % des électeurs de la communauté juive américaine (dont on connaît l’orientation ultra-sioniste) ont choisi Obama, ce n’est pas par hasard mais bien parce qu’il avait donné des gages… Et le choix, dans les 48 h qui ont suivi son élection, de Rahm Emanuel comme directeur de cabinet de la Maison-Blanche – un des postes les plus élevés dans la hiérarchie du système politique américain, considéré par beaucoup comme plus important que celui du Vice-Président élu – est plus que signifiant. Le véritable numéro 2 de l’exécutif américain, exerçant une large influence sur la politique présidentielle, est ainsi un homme familialement issu du sionisme le plus extrémiste qui a choisi volontairement de servir comme auxiliaire dans Tsahal et que le quotidien Haaretz considère comme « israélien ».

Si quelque chose doit changer, ce sera, comme le souligne le quotidien Le Temps dans son édition de jeudi passé, un peu moins de soldats en Irak et beaucoup plus en Afghanistan, avec un appel tout particulier aux alliés pour qu’ils renforcent leur contingent.

Soyons clair, les partisans de l’Occident ont un nouveau maître… et c’est tout. Un maître qui incarne le rêve de Samuel Huntington, c’est-à-dire : « L’image idéale d’une Amérique cosmopolite, celle d’une société aux frontières ouvertes, encourageant les identités ethniques, raciales, et culturelles infranationales…et dirigée par des élites s’identifiant de plus en plus avec des normes et des règles mondiales plutôt que nationales. Cette Amérique sera multiethnique, multiraciale et multiculturelle » (in Qui sommes-nous, p.354, éd. Odile Jacob, 2004).

Pour nous, il reste que l’Amérique, comme Carthage, doit être détruite…

Christian Bouchet

Source
 : http://www.voxnr.com