Egalité et Réconciliation
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Soirée débat avec Marc Dufumier "Famines au Sud, malbouffe au Nord"

Jeudi 12 avril 2012 à 20h30

Lieu : Paris 13e Maison des Associations de Solidarité salle Potiron 10/18 rue des Terres au Curé Métro Olympiades ou Porte d’Ivry Tram T3 Porte-d’Ivry

Soirée débat avec Marc Dufumier "Famines au Sud, malbouffe au Nord"

Dans le cadre des Bobines paysannes, en avant première des rencontres des circuits courts du 13 mai et avec le soutien de la MAS, Consom’Solidaire vous invite à une projection-débat :

Projection du documentaire « Bio-attitude sans béatitude »

"Nous sommes plus d’un quart aujourd’hui à nous préoccuper sérieusement de ce qu’il y a dans nos assiettes. La surexploitation des surfaces cultivables et l’industrialisation de l’agroalimentaire ont appauvri et pollué les ressources naturelles de notre planète. Et s’il fallait que nous mangions tous bio pour offrir un avenir à nos enfants ? Enquête dans plusieurs régions de France." Documentaire d’Olivier Sarrazin, 2006, 21 minutes.

Débat : « L’agriculture biologique peut-elle nourrir 9 milliards d’êtres humains ? »

Regardons les faits : les pays du Sud peinent toujours à nourrir leurs populations (un milliard d’individus meurent encore aujourd’hui de faim ou de malnutrition) et ceux du Nord déplorent de plus en plus de pathologies liées à la malbouffe.

Regardons maintenant dans nos assiettes : au XXIe siècle c’est toujours l’agriculture qui les remplit (plus ou moins), mais quelle agriculture ?

Celle du Nord, hyperspécialisée, surmécanisée, assujettie à la pétro-chimie et subventionnée ? Celle du Sud, vivrière, traditionnelle, adaptée mais inéquitable et découragée ?

Et si nos problèmes respectifs d’alimentation n’étaient que les symptômes d’une agriculture malade de ses pratiques, de la mondialisation et de nos politiques ? Quelles solutions ? Pour qui ? Quand et comment ?

Avec :

- Marc Dufumier, professeur émérite en agriculture comparée et développement agricole à AgroParisTech, expert auprès de la FAO et auteur de « Famine au Sud, malbouffe au Nord », et

- Benjamin Soulard, maraîcher en agriculture biologique, de la ferme Plateau bio.

Source : http://consom-solidaire.over-blog.com/


Famines au sud, malbouffe au nord, Marc DUFUMIER

Un agronome de réputation internationale dénonce les folies de l’agriculture mondiale et montre qu’une alternative crédible est déjà à l’oeuvre : l’agriculture biologique.

En 2050, les neuf milliards d’êtres humains qui peupleront la planète pourront se nourrir... grâce à l’agriculture biologique.

Celui qui l’affirme n’est pas un doux rêveur. C’est Marc Dufumier, un agronome de réputation mondiale qui a observé en France et dans le reste du monde le bon fonctionnement des systèmes agro-écologiques ; et les dysfonctionnements des systèmes « productivistes ». Famines, malbouffe, dégâts environnementaux, désertification des campagnes : tel est le bilan, désastreux, de nos systèmes agricoles exagérément spécialisés, mécanisés, « chimisés ». Dans l’inconscient collectif, cette agriculture « moderne » reste pourtant la seule capable de nourrir la planète et de rémunérer correctement les paysans.

Mais ce livre prouve que cette croyance ne résiste pas à l’épreuve du terrain. L’agriculture « productiviste » est pour les paysans comme pour le consommateur un choix chaque jour plus risqué, tandis que la conversion à l’agro-écologie devient chaque jour plus raisonnable. Qualité des aliments, respect de l’environnement et - contrairement aux idées reçues - garantie voire amélioration des rendements : le bio n’est pas un caprice de bobo. C’est plus que jamais la voie d’avenir.

Si Marc Dufumier décide aujourd’hui de s’adresser au grand public c’est parce qu’il y a urgence : la mutation vers le bio prend du temps et les déséquilibres agricoles actuels vont aller en s’accentuant, avec des conséquences directes sur notre quotidien. Nous mangeons mal et abîmons nos campagnes parce que nos systèmes de production sont malsains. Nous subissons une forte pression migratoire aux frontières de l’Europe parce que le Sud n’arrive plus à fixer ses paysans dans les campagnes. Insécurité alimentaire, insécurité environnementale, insécurité géopolitique : il n’y a plus de temps à perdre pour remettre l’agriculture sur les bons rails.