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Soral/Dieudonné : la dissertation de l’élève Mediapart

NB : l’auteur de l’article ci-dessous n’est pas journaliste à Mediapart mais « invité » par le journal en ligne.

 

« Professionnels de la communication, usant de tactiques sophistiquées pour se garantir audience et succès commercial », Soral et Dieudonné constituent « un phénomène important », aux yeux du politologue Hamdi Nabli [1]. Un paradoxe, « dans la mesure où leur “pensée” est nulle ». Démonstration.

Bannis des médias, ils défraient la chronique ; black-listés par les éditorialistes de « l’Establishment », ils occupent les esprits. Alain Soral et Dieudonné forment un duo comique jouant la carte du nihilisme pour faire rire d’un pouvoir risible, ou pour faire haïr une oligarchie détestable. Au vu des provocations de l’un et des prises de position de l’autre, ils représentent pour la République et ses valeurs un trou béant, un binôme dramatique que le pouvoir tente de sur-dramatiser (Valls à La Rochelle), dans le même geste nihiliste de fuite en avant qu’affectionnent les intéressés… Au couple tragique fait face le politique en panique !

Si le pouvoir panique, c’est que le couple formé par Soral et Dieudonné constitue un phénomène important. Le pouvoir a affaire à des professionnels de la communication, usant de tactiques sophistiquées pour se garantir audience et succès commercial ; ainsi, grâce à Internet, les black-listés des médias mainstream possèdent eux-mêmes une puissance médiatique – stratégie typiquement postmoderne : renverser le rapport de forces défavorable par l’usage de la technique. Techniciens de la communication, ils savent faire parler d’eux. La différence avec les publicitaires est qu’ils ne vendent pas directement un produit, mais qu’ils tentent de faire passer un discours, et que ce discours passe – notamment auprès des jeunes. Dans une société basée sur l’autocontrôle, l’autocensure et l’obéissance généralisée, Soral et Dieudonné s’évertuent effrontément à inculquer à leurs disciples/fans les vertus du politiquement incorrect ; base de leur « enseignement » : il faut apprendre à désobéir – considération intempestive : Soral et Dieudonné éducateurs.

L’importance sociale de Soral et de Dieudonné est paradoxale, dans la mesure où leur « pensée » est nulle. Dans le cas du pamphlétaire, cela est problématique ; conceptuellement, Soral est un homme du XIXe siècle : ses idées proviennent d’un univers mental dépassé. L’application de la méthode dialectique permet l’élaboration d’un discours hyper-simpliste et engendre un manque de nuance fatal à l’analyse (géo)politique. Sa principale dialectique repose sur l’opposition entre Empire (dominant) et nations (dominées). Or le terme d’Empire est ambigu.

Si l’Empire, de l’Antiquité à la Renaissance, était le cadre extensif d’une société de type aristocratique où régnait une hiérarchie naturelle juridiquement réglée (exemple parfait : la Rome des Césars), l’Empire, depuis les Temps modernes, est le cadre intensif d’une société de type démocratique où règne une égalité juridique naturellement déréglée (exemple parfait : l’Amérique du dernier homme consommateur/jouisseur…).

Soral confond les deux, car l’Occident est la première victime de sa mondialisation et de l’uniformatisation culturelle, et s’il a imposé impérialement son modèle capitaliste et déstructurant à travers la colonisation, ce modèle s’est ensuite diffusé sans force : les indépendances nationales ont débouché sur une course à la croissance et au développement à l’échelle planétaire. L’ « ère de la technique » (Heidegger), si elle a débuté en Europe, est désormais universelle.

En outre, l’opposition Empire/nations est factice : les Nations européennes modernes ont été impériales, les Empires modernes ont été nationaux. Entretenir cette opposition, c’est négliger le fait politique de toute la Modernité : la constitution d’États-nations visant la domination du monde. Soral joue la carte de la dialectique pour avancer qu’à présent les nations résistent à l’Empire, dit « américano-sioniste », sans s’interroger sur le fait que cet « Empire » soit le fruit de projets nationaux – le sionisme n’est-il pas une forme de nationalisme ? Et qu’en est-il de la Nation américaine ? Et la Russie, vue par lui comme « nation résistante », ne se conçoit-elle pas comme un Empire en devenir ? Et la Nation même, concept typiquement moderne, n’est-elle pas la forme politique décadente qu’abhorrent les traditionalistes (René Guénon, Julius Evola) que Soral encense par ailleurs ? Et le programme « Droite des valeurs/Gauche du travail » de celui qui se dit marxiste n’est-il pas à mille lieues de la société sans classes, et ne s’inspire-t-il pas plutôt de l’ordre nietzschéen où la Civilisation aristocratique superpose une morale des maîtres (valeurs : Gloire et Honneur) et une morale des esclaves (travail : obéissance et servilité) ? Trop de contradictions.

Pis : la dialectique est la méthode même du pouvoir, qui par les antagonismes réglés qu’il fabrique (dominants/dominés) impose une grille d’intelligibilité composée d’oppositions factices (bien/mal). Soral utilise une arme conceptuelle typique du simulacre de second ordre – la rationalité dialectique – pour lutter contre un système qui a déjà mué en un simulacre de troisième ordre, une simulation – il n’y a désormais plus de sens, ni de grande référence comme « le Pouvoir » (Jean Baudrillard, L’échange symbolique et la mort). C’est là toute sa faiblesse, le fait qu’il soit si inconséquent intellectuellement : il a loupé le tournant idéel du postmodernisme. En fait, Soral est un phénomène social hybride, de facture postmoderne, car utilisant le moyen viral de la simulation numérique, mais à contenu moderne, car véhiculant des messages dialectiques d’un autre temps. Sa ruse consiste à utiliser son talent rhétorique pour cacher ses contradictions.

Son entreprise relève d’une psychologie primaire des intentions, présupposant l’existence d’une intention maléfique : derrière chaque évènement se cache un pouvoir mystificateur, un esprit malfaisant ou un génie… un démon (juif), une grande puissance (l’Amérique). « Mentalité primitive », au fond (Lucien Lévy-Bruhl). La psychologie primaire des intentions est aussi la « psychologie du prêtre » guidant le troupeau (Nietzsche, Généalogie de la morale) : « Le prêtre est celui qui fait dévier la direction du ressentiment » en identifiant une cause à la souffrance – à la différence près que Soral adopte une posture réaliste adaptée à notre monde déchristianisé : il ne dit pas : « Moi, pauvre créature terrestre, j’ai péché », mais : « Moi, ancien du Parti communiste, j’ai souffert. » Normal que Soral utilise la dialectique : dans son Crépuscule des idoles, Nietzsche conçoit cette méthode comme la technique permettant l’expression du ressentiment plébéien.

Pensée unique et théorie du complot forment la matrice discursive grâce à laquelle deux fictions, « le pouvoir » et « la résistance », subsistent. Les « complotistes » renforcent le système : leurs discours accréditent la chimère d’une élite manipulant le monde et donnent ainsi au « pouvoir » une capacité – la prise de décision – qu’il n’a pas, une existence qu’il a perdu au profit du hasard, de l’incertitude et de l’indétermination qui gouvernent le monde. Dans les faits, les pouvoirs politiques vacillent, le Pouvoir mondial n’est nulle part. C’est donc une chance que les « complotistes » existent, pour les élites : en leur imputant tous les faits (crises, guerres et catastrophes), ils leur donnent une légitimité introuvable, du moins une responsabilité qu’elles n’espéraient plus.

La théorie du complot résonne comme le discours des exclus de la représentation. Soral et Dieudonné ont été écartés de la société du spectacle ; dès lors, ils représentent ceux-qui-ne-sont-pas-représentés. Si la dérision est une fin en soi pour Dieudonné, elle est un moyen pour Soral, qui tente une rationalisation de l’entreprise pataphysique de son acolyte – qu’est-ce que l’antisionisme pour un bouffon, sinon une solution imaginaire au sens de Jarry ? Avec Soral, le geste du bouffon s’articule autour d’un discours « rationnel » et lui enlève une partie de sa frivolité, donc de sa dangerosité. La part irrationnelle du burlesque suffit largement à déstabiliser le système, alors que la théorie du complot comme dialectique permet au système d’agencer sa pensée unique sur une contradiction sur laquelle elle peut s’appuyer. Le bouffon tournant en dérision le logos a la force dionysiaque de dissoudre en pensée tous les rapports de pouvoir ; Soral croit trop en l’opposition entre le frivole et le sérieux, alors que celle-ci a disparu : pas plus risible qu’un homme politique ; Dieudonné l’a compris : il manie l’humour tragique, qui fait mourir de rire le dieu Logos.

Ce qui est fascinant chez Soral, c’est l’impression qu’il veut donner de posséder la vérité, c’est cette folie de celui qui a une certitude concernant la vérité relative à la politique mondiale !... Cette velléité constitue la base de la « domination charismatique » (Max Weber) qu’il exerce sur les jeunes de son Club. Comment la psychologie primaire des intentions (« derrière tout fait se cache un démon »), qui devrait entraîner un fatalisme absolu, conduit-elle à l’agitation et à la propagande ? C’est que cette agitation et cette propagande ne visent aucun but particulier, aucun objectif concret : elles trouvent leur finalité en elles-mêmes. Autrement dit, Soral partage avec Dieudonné le sentiment tragique de l’anti-eschatologie politique : il n’existe pas de finalité heureuse à l’acte « critique », juste un sentiment de pouvoir supporter l’insoutenable lourdeur de l’être. D’ailleurs, le complotisme a quelque chose de tragique ; son credo dogmatique est : la fin de l’Histoire (le nouvel ordre mondial comme happy-end) est un complot ourdi par les gagnants de la guerre froide ; or il faut que l’Histoire (c’est-à-dire la tragédie) continue !

Si la « pensée » de Soral et de Dieudonné est nulle, elle l’est aussi au sens où « l’art contemporain est nul » (Baudrillard). Révélatrices de l’indistinction postmoderne entre réalité et fiction, les théories complotistes proposent une réalité (éco-stratégique, géopolitique) qui est une fiction inventée par des scénaristes, « les maîtres du monde », dont l’objectif est que leur fiction devienne réalité… Le monde ready-made. Dès lors, déjouer le complot consiste à dénouer l’ordre du réel (la nation et ses singularités…) de l’ordre du virtuel (le gouvernement mondial). Chez Soral, cette dé-liaison prend la forme hyper-archaïque de la dialectique : les nations contre l’Empire. Chez Dieudonné, la lutte prend la forme d’une confusion entre l’homme de spectacle et le personnage de fiction : dans Cocorico, un sans-papier se voyait annoncer que « [sa] vie est un combat perdu d’avance… » Humour noir et nihilisme jouissif… « Le comique, c’est une attente qui se résout dans le néant, qui se dissout en rien » (Kant). Dans l’un de ses sketchs, Dieudonné demande « c’est quoi ta nationalité ? » à un pygmée rencontré par hasard ; « la forêt », répond ce dernier. « La jouissance [du rire], c’est la désagrégation du logos répressif » (Jean Baudrillard, L’Échange symbolique…) ; Socrate à Saint-Tropez n’a qu’à bien se tenir.

Les cyniques de l’Antiquité pratiquaient la parrésia, le franc-parler (Michel Foucault, Le Courage de la vérité). Cette pratique a eu un écho dans l’histoire culturelle – ses dernières manifestations notables furent le dandysme, l’anarchisme révolutionnaire et le mouvement punk. Le phénomène « Soral et Dieudonné » pourrait constituer une réactivation de cette pratique, à une époque marquée par le retour de la morale ; or « au regard de la morale et des mœurs, la gauche a pris le relais de la droite » (Baudrillard, L’Échange symbolique…) ; pas étonnant que l’immoralité se soit déplacée à l’extrême droite. L’instrumentalisation des thèmes de l’extrême droite (nationalisme, immigration, racisme, etc.) joue, à une ère post-politique où ces thèmes sont caducs, le rôle de capteur d’immoralité. Alors que l’intégration des fils d’immigrés s’effectue lentement mais sûrement, les Éric Zemmour, les Élisabeth Lévy et tous les décomplexés de France, sous le sceau de la libre pensée, de l’immoralisme et de Philippe Murray (le pauvre, s’il savait…), se permettent d’exprimer des opinions politiques tendancieuses dans une posture faussement courageuse : leur cible, l’islam, est l’entité la moins forte dans le rapport de forces actuel, et le système tout entier use de la peur de l’islam comme stabilisateur social factice. Soral s’attaque à une entité plus puissante selon lui ; et comme l’explique Finkielkraut, « [Soral] n’est pas un tricheur ; il [joue] carte sur table ; il [affiche] ses terrifiantes convictions » (Enquête&Débats, 26 avril 2011). C’est l’alliance entre la conviction de dire la vérité et l’affichage ostentatoire de cette soi-disant « vérité » qui forme précisément l’idiosyncrasie du parrésiaste – mais Soral se dit rationaliste, alors que le cynique est plus sceptique, voire nihiliste, qui ne croit pas même en une quelconque vérité : la psychologie de Dieudonné se rapproche de ce type.

L’exclusion de Soral et de Dieudonné de la scène socio-médiatique fait qu’ils incarnent automatiquement une forme de courage, sans même qu’ils n’aient à entreprendre d’actions grandioses. En effet, la simple critique d’Israël et de sa politique constitue un exercice fort périlleux (P. Boniface), et avec la loi Gayssot, le négationnisme est quasiment une expérience-limite. Pour le comique se présentant comme le bouffon du Roi, la tentation est grande de remettre en cause avec le sourire l’évènement capital du XXe siècle et d’attaquer l’État qui en est pour partie issu : il ne s’agit pas de surmonter la contradiction par la dialectique (Hegel), mais de transgresser la limite (Bataille) par le courage du franc-parler (Foucault) ; l’effet comique est rendu facile par cette loi mémorielle : elle impose le regard de l’État sur l’Histoire. En gros, avec Gayssot, pour lutter contre le fascisme, on interdit de penser – après la drôle de guerre contre les nazis sous la IIIe République, la drôle de lutte contre le fascisme sous la Ve : pour un humoriste nihiliste, c’est du pain bénit.

En réussissant à additionner la mise en jeu de sa mort médiatique (martyrologie) et l’appropriation des armes de la puissance dominante (Internet), Dieudonné a acquis « l’esprit du terrorisme » (Baudrillard), reposant sur l’alliage entre le marketing et le scandale. Normal que le politique panique : Dieudonné et Soral se logent au cœur même du système. Le 11 Septembre n’a pas provoqué de panique, car le coup fut vécu comme provenant d’un dehors absolu, alors que la panique est un mal de l’intérieur (Jean-Pierre Dupuy, La Panique). Le succès qu’ils rencontrent dans leur utilisation d’Internet, outil-symbole par excellence du système, fait de Soral et de Dieudonné des « maux du dedans », générés par le système lui-même et qu’il ne pourra sans doute jamais contrôler ; il y a potlatch numérique, échange don/contre-don (Marcel Mauss) : à la technique comme idéologie répond la critique de l’idéologie dominante par la technique. Évidemment, le résultat de cette « critique » ressemblera au palmarès de Soral en tant que boxeur – un combat, une défaite.

Hamdi Nabli

 

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Notes

[1] Dernier ouvrage paru : L’(in)égalité politique en démocratie, Paris, Fondation Jean Jaurès, 2013

 






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132 Commentaires

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  • #532547
    Le 20 septembre 2013 à 13:43 par Anonyme Premier
    Soral/Dieudonné : la dissertation de l’élève Mediapart

    Si le pouvoir panique, c’est que le couple formé par Soral et Dieudonné constitue un phénomène important.



    Le pouvoir panique ? L’auteur s’emballe un peu, faut pas non plus exagérer. Certains commencent seulement à être sérieusement agacés...

     

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  • #532788
    Le 20 septembre 2013 à 17:03 par hervé pieraccini
    Soral/Dieudonné : la dissertation de l’élève Mediapart

    cela fait quelques années que je m’instruis pour comprendre la vérité du monde dans lequel nous vivons et au combien, il m’est facile aujourd’hui de démasquer ce type de personnage, plutôt à plaindre, car toute son intelligence l’aveugle. Mais nous ne pouvons pas lui reprocher l’honnêteté de sa stupidité. il est formaté par la lecture officielle !!!

    "l’ignorance est le plus grand des mépris" ne te fatigue pas à lui répondre Alain.
    Merci à tous et à Alain pour votre travail, cela fait du bien de ne pas se sentir seul dans la pensée.
    Hervé

     

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  • #533133
    Le 20 septembre 2013 à 22:41 par DonkeyShot
    Soral/Dieudonné : la dissertation de l’élève Mediapart

    Quel ramassis indigeste de citations inutiles, d’affirmations gratuites et de contresens. Cette personne souffre certainement d’une maladie mentale non identifiée à ce jour.

    Juste pour rire, analysons ensemble un paragraphe :

    Pensée unique et théorie du complot forment la matrice discursive grâce à laquelle deux fictions, « le pouvoir » et « la résistance », subsistent.

    Le pouvoir est donc, selon l’auteur, une fiction complotiste.

    Les « complotistes » renforcent le système :

    Le systeme par contre existe bien

    leurs discours accréditent la chimère d’une élite manipulant le monde ...

    mais pas l’élite mondialiste

    et donnent ainsi au « pouvoir » une capacité – la prise de décision – qu’il n’a pas,

    Comment peut-il nous affirmer que le "pouvoir" n’a pas la capacité de prendre des decisions puisque ce n’est qu’une fiction de nos cerveaux ?

    une existence qu’il a perdu au profit du hasard, de l’incertitude et de l’indétermination qui gouvernent le monde.

    Ha bah non... en fait le "pouvoir" a bien existé, mais n’existe plus... (Aujourd’hui c’est la hasard qui gouverne !!!)

    Dans les faits, les pouvoirs politiques vacillent, le Pouvoir mondial n’est nulle part.

    Ha bah si, finalement les "pouvoirs" existent bien, mais pas le mondial hein... J’espere que tout le monde suit bien !

    C’est donc une chance que les « complotistes » existent, pour les élites ...

    Donc les élites existent elles aussi...(mais peut etre pas les mondialistes ?)

    Pour donner un peu de sens à tout ceci je vais donc me fendre, moi aussi, d’une petite citation : "Quelle est la différence entre un pigeon ?" (Coluche). Je trouve que ca synthetise bien.

     

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    • #533243
      Le Septembre 2013 à 02:26 par MIROUTA
      Soral/Dieudonné : la dissertation de l’élève Mediapart

      Oui, selon l’auteur, le système existe bien. Mais à la différence d’Alain Soral, qui le désigne sous la forme de l’Empire américano-sioniste, Hamdi Nabli, politologue baudrillardien, considère que le système est anonyme : nous en sommes tous complices (ne serait-ce qu’en évoluant sur Internet, outil-clé du système qui lui permet de mieux nous contrôler, etc.). Selon Hamdi Nabli, l’élite mondialiste, au singulier (comme substance une et indivisible) n’existe pas. Ensuite, si la théorie du complot donne au pouvoir une capacité de prendre des décisions, c’est dans son discours ; en pratique : LE Pouvoir n’existe pas. Mais le pouvoir a bien existé auparavant, à l’époque des Etats-nations souverains ; avec la construction européenne, la mondialisation des échanges et les nouvelles technologies, ce pouvoir a disparu. Donc les pouvoirs politiques des Etats-nations anciennement souverains vacillent en effet, tandis que LE Pouvoir mondial est un mythe. J’espere que tout le monde suit bien ! Et si les élites existent, au sens de Vilfredo Pareto (élite économique, élite financière, élite sportive, élite politique, élite médiatique, élite intellectuelle, etc.), L’Elite est aussi un mythe. CELA POUR CONTRIBUER A LA COMPREHENSION DU TEXTE D’HAMDI NABLI, ET EN DIRECTION DES MEMBRES D’E&R QUI SOUHAITENT LE COMPRENDRE PLUTOT QUE DE LE DENIGRER FACON PAVLOV.

       
    • #533296
      Le Septembre 2013 à 08:27 par jpl
      Soral/Dieudonné : la dissertation de l’élève Mediapart

      Excellent !!!
      Moi je pense à Brassens : "le pauvre vu l’état piteux de mes godasses,
      je doute qu’ il trouve avec , son chemin de Damas
      c’est malheureusement d’actualité !!!

      L’autre hypothèse, mais vous allez penser que je suis contaminé par A. Soral, c’est que derrière ce pseudo se cache un nom en rapport avec la communauté qu’il est dangereux de nommer. Et là, la provocation devient totalement logique.

       
    • #533625
      Le Septembre 2013 à 16:50 par Louis
      Soral/Dieudonné : la dissertation de l’élève Mediapart

      @MIROUTA :
      Si le système est une société anonyme alors l’élite est celle qui dispose le plus de jeton de présence.
      Ton discours justifie celui de Soral qui ne fait que compter les "jetons".

      - Y’a trop de quoi ?
      - Y’a trop de rien ! y’a pas assez de tous !!!

       
    • #541530
      Le Septembre 2013 à 04:29 par Isidor
      Soral/Dieudonné : la dissertation de l’élève Mediapart

      @MIROUTA
      Vous dites une chose abracadabrantesque dans le but d’éclairer des Pavloviens :
      "en pratique : LE Pouvoir n’existe pas. Mais le pouvoir a bien existé auparavant, à l’époque des Etats-nations souverains ; avec la construction européenne, la mondialisation des échanges et les nouvelles technologies, ce pouvoir a disparu. Donc les pouvoirs politiques des Etats-nations anciennement souverains vacillent en effet,".

      Reprenons : " Mais le pouvoir a bien existé auparavant, à l’époque des Etats-nations souverains ;" vous employez ici un passé composé dont l’usage permet d’exprimer une action ou un état du passé qui aujourd’hui n’est plus. Nous comprenons bien que le pouvoir exista mais qu’aujourd’hui il n’est plus.
      Soit. Ceci nous semble clair, du moins dans la forme.
      Vous poursuivez dans la même veine en précisant 3 causes de la disparition : construction européenne, mondialisation des échanges, nouvelles technologies, et vous concluez " ce pouvoir a disparu ". Jusque-là d’un point de vue purement sémantique, pas de problèmes, car l’assertion parait bien construite.
      Ce qui devrait être discuté c’est la solidité de votre axiomatique, à savoir comment à partir des 3 causes citées pouvons-nous discuter et déduire la disparition des pouvoirs politiques.
      Or, immédiatement après, vous nous sortez un " donc " magistral dans la sentence suivante " Donc les pouvoirs politiques des Etats-nations anciennement souverains vacillent en effet,". Ce Donc devrait conduire une suite logique, mais que voyons-nous, qu’entendons nous ? Une résurrection, pas moins... Ou encore une affaire de zombies car voyez-vous je n’ai jamais vu des disparus vaciller sinon dans de stupides et puériles histoires de zombies. Ainsi vous prétendez éclairer des aveugles en tenant des discours boiteux.
      Nous aurons quelque indulgence envers vous car nous savons que vous n’avez ni la paternité du procédé, ni non plus son exclusivité.
      Toutefois nous vous conseillons de réfléchir aux causes de votre chute, aussi cocasse que révélatrice. Car si vous parlez de la mort de ce qui pour vous est vivant, c’est que vous n’arrivez toujours pas à appréhender la question des souverainetés nationales et celle du Pouvoir, et vous faites mine d’oublier que le pouvoir ne peut disparaitre sans engendrer le chaos, or il n’y a pas de chaos en Europe. Les pouvoirs continuent de s’exercer, mais où, par qui et pour qui ?

      Quenellement vôtre.

       
  • #533328
    Le 21 septembre 2013 à 09:54 par fylyp82
    Soral/Dieudonné : la dissertation de l’élève Mediapart

    Il faut dire à tonton Nabil que dans "un combat, une défaite" il y a surtout "un combat." Mais visiblement, il est plus pronostiqueur que sportif dans l’âme.

     

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  • #533454
    Le 21 septembre 2013 à 12:44 par nada
    Soral/Dieudonné : la dissertation de l’élève Mediapart

    Soral dit peut être des conneries... mais les siennes je les comprends !

     

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  • #533790
    Le 21 septembre 2013 à 21:11 par zlarousse
    Soral/Dieudonné : la dissertation de l’élève Mediapart

    Effectivement ce type ne sait pas développer de démarche épistémologique. Niveau bac +2, coincé et vu le parti pris, il n’est pas près d’y arriver.

     

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  • #533910
    Le 21 septembre 2013 à 23:29 par Robert Fion
    Soral/Dieudonné : la dissertation de l’élève Mediapart

    Dans l’avant-dernier paragraphe, il écrit "Pour le comique se présentant comme le bouffon du Roi, la tentation est grande de remettre en cause avec le sourire l’évènement capital du XXe siècle et d’attaquer l’État qui en est pour partie issu"... Tout est dit, circulez, y’a rien à voir !

     

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  • #535563
    Le 23 septembre 2013 à 20:04 par anonyme
    Soral/Dieudonné : la dissertation de l’élève Mediapart

    que l’on en parle en bien ou en mal, s’est très vraie moi je croie que cette article est destiné a un public ignorant, et je pense que, nous nous efforçons tous de faire connaitre se site, pour que comme nous notre entourage puisse (pour ma part j’appel sa ) prendre des gifles de réveil , car il y a encore peut de temps j’étais bien plus ignorant qu’aujourd’hui , donc je pense que se n’est qu’une question de temps,(cela je pense iras beaucoup plus vite en Algérie car cet un peuple patriote et les Algériens du pays auquel je montre se site aiment tout de suite l’effet patriote qu’il procure) toujours est il, je voudrais savoir si s’est générale mais les gens avec lesquels il m’arrive dans parler ont peur d’entendre une vérité ou s’en moque ou prenne sa a la légère ou pense que j’ai un compte a régler avec la communauté en tous cas je me questionne sur ses réactions, d’autres aussi ?

     

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  • #540262
    Le 27 septembre 2013 à 16:42 par clem
    Soral/Dieudonné : la dissertation de l’élève Mediapart

    ya des moments ou je comprends pas, enculage de mouche ?
    a des moments il apporte de l’eau au moulin soral, comprend t il lui meme ?
    dommage, j vais devoir continer a ecouter qq un que je comprends....

     

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  • #552775
    Le 10 octobre 2013 à 01:48 par SansNomMaisPasSansMots
    Soral/Dieudonné : la dissertation de l’élève Mediapart

    "Dans une société basée sur l’autocontrôle, l’autocensure et l’obéissance généralisée..."




    Voici les lignes de l’article de Médiapart qui déjà annoncent le grand silence pour les libertés.
    Il y a aussi les mots contre l’humour réaliste de Dieudonné qui montrent l’aveuglement de l’auteur du papier :



    Dieudonné demande « c’est quoi ta nationalité ? » à un pygmée rencontré par hasard ; « la forêt » répond ce dernier..




    X ne comprend-il pas que l’humour est politique, tout moyen d’expression est politique. Quand un groupe comme les Cailloux Croûlants se disent apolitiques ils annoncent qu’ils ne veulent pas voir changer le système en place.
    Et il y a d’obscurs passages, que viennet faire Zemmour et Levy dans cette galère ?
    L’auteur du papier dit que la pensée de Soral est nulle, mais son papier allonge des phrases dans le vide, des citations, des noms de philosophe, mais pas d’idées, du vent quoi... de l’esbrouffe, passant du coq à l’âne.



    Normal que le politique panique : Dieudonné et Soral se logent au cœur même du système




    Si le système panique c’est aussi parce que tout peut changer, et nous sommes tous dans le système.

     

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