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Taxis/Uber : entre capitalisme conservateur et néo-libéralisme dérégulé

AteliER
Article initialement publié dans l'atelier E&R

UberPOP représente-t-il l’avenir du travail ? Société américaine basée sur un modèle ultralibéral et dérégulé, Uber est actuellement en conflit avec le monde historique des taxis français. Un monde qui reste libéral mais qui vieillit et qui est mené par des leaders comme le groupe G7, qui cherche à préserver ses intérêts. Les chauffeurs de taxis, quant à eux, martelés de taxes, de crédits et autres frais, se sentent démunis face à l’impérialisme néo-libéral d’Uber et de son offre UberPOP. Mais la question demeure : à qui profite ce conflit ? Et surtout, qu’en est-il de l’avenir des travailleurs ?

 

Décryptage de la situation

 

Pour comprendre le conflit actuel entre les chauffeurs de taxis et Uber, il faut se pencher sur l’objet du litige. Il tient principalement, pour les chauffeurs de taxis en tout cas, à une seule chose : la licence d’Autorisation de stationnement (ADS). Celle qui permet aux taxis d’user du droit de maraude, c’est-à-dire le droit de circuler sur la voie publique pour rechercher des clients et de s’arrêter à n’importe quel moment pour en prendre en charge. Cette licence se demande auprès d’une mairie (ou préfecture de police pour Paris) et est totalement gratuite. Cependant, cette procédure peut prendre des années, notamment en raison du nombre limité de taxis autorisés [1]. La solution est donc de racheter une licence à un autre taxi qui souhaite s’en séparer. Le coût moyen est d’environ 200 000 euros et l’on considère qu’il faut environ 10 ans d’activité pour la rembourser. De plus, son obtention interdit au chauffeur d’exercer une autre activité pendant cinq ans [2]. Le problème, c’est que ce système de passation a donné naissance à un vrai commerce. L’argent devient alors le seul et unique prix de la maîtrise. Vous voulez exercez ? Il faut payer.

On entend à tort que les taxis forment une corporation. C’est méconnaître les corporations (au sens féodal du terme). Ils ne sont pas organisés en corps de métier mais sont tous concurrents les uns les autres. Ils sont divisés en trois statuts différents : les artisans (56 %) qui conduisent leur propre véhicule ; les chauffeurs locataires (27 %) qui le louent à des prestataires spécialisés ; les conducteurs salariés (17 %) qui travaillent pour le compte d’une entreprise de taxis [3]. Mais surtout, comme nous allons le voir par la suite, ils subissent l’influence d’une organisation puissante : le groupe G7.

Les VTC (Véhicule de Tourisme avec Chauffeur), quant à eux, sont autorisés par la loi à la seule différence près qu’ils ne peuvent se contenter que d’une carte professionnelle délivrée par la préfecture, qui ne leur donne pas le droit de maraude [4]. Depuis peu, le Conseil constitutionnel a décrété que les VTC ne peuvent pas circuler en attendant une réservation [5]. C’est en quelque sorte une interdiction de maraude électronique et c’est précisément le service que proposent bon nombres d’applications comme Heetch, Chauffeur privé, Djump ou encore Uber, qui est la plus connue. Implanté dans la plupart des grandes villes de France et notamment la capitale [6], Uber satisfait ses clients en proposant des tarifs connus à l’avance – et souvent bien moindres que les taxis classiques –, un choix du service à la commande – lowcost (uberPOP), standard (UberX), premium (UberBerline) et familiale (UberVan) [7] – et une qualité de service supérieure (bouteille d’eau offerte, courtoisie, etc.) [8]. La seule chose obligatoire, c’est de posséder un Smartphone pour l’application et la géolocalisation. Ce qui permet, par ailleurs, d’avoir déjà une idée de la condition sociale des utilisateurs.

Ce système, efficace et émancipé du problème de licence et des charges qui incombent aux taxis, se positionne de facto comme une concurrence rude. Compréhensible alors est la colère des taxis, qui doivent rembourser leur licence et payer leurs charges. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’arrivée de l’offre « low cost » d’Uber : UberPOP. Même si la société a renforcé les contrôles à l’admission des chauffeurs UberPOP en demandant notamment aux candidats de se déclarer en statut d’auto-entrepreneur [9], on reste tout de même à la limite de la légalité. Il n’est pas nécessaire d’avoir la carte de VTC et encore moins d’être titulaire d’une licence. Mais cela ne pose aucun problème selon Uber [10], qui continue à affirmer être dans son droit. Et ce malgré l’interdiction de stationnement sur la voie publique en attente de clientèle, contenue dans la loi Thévenoud [11]. Selon le procureur de la République, au 30 juin dernier, 202 chauffeurs UberPOP ont fait l’objet de condamnations à des amendes et un chauffeur a été condamné à 15 jours d’emprisonnement avec sursis. Pour l’heure, c’est aux dirigeants d’Uber France de s’expliquer devant la justice et de répondre aux 6 chefs d’accusations dont ils sont inculpés [12].

 

Derrière cette crise, la main invisible du groupe G7

 

La colère des usagers contre les taxis dits « classiques » peut paraître légitime. Surtout sur un point, le principal : celui des tarifs. Mais comme si cela ne suffisait pas, il y a aussi le problème de la disponibilité. Trouver un taxi à Paris un samedi soir est une mission quasiment impossible. Tout ceci est bien connu. Mais ce qui l’est moins, c’est que cette situation est l’œuvre d’une personne, Nicolas Rousselet, le PDG du groupe G7.

La petite entreprise voit le jour avec André Walewski en 1905, sous le nom de « Compagnie française des automobiles de places », qui deviendra la G7 en 1913, après son rachat par la banque Mirabaud & Cie. Elle détient alors plus de 85 % du marché des 10 000 taxis de la capitale. En 1930, après la crise de 1929, on compte près de 30 000 taxis, beaucoup se tournant vers ce marché pour faire face à la crise. En 1936 des accords sont signés pour améliorer les conditions de travail : 11 h de travail pour les artisans et 10 h pour les autres statuts, un jour de repos par semaine et 15 jours de congé par an, redéfinition du tarif de nuit qui commence à 17 h et pourcentage des salariés fixé à 25 %. L’année suivante, le Front populaire instaure le numerus clausus par décret préfectoral et fait passer les taxis de 32 000 à 14 000. Depuis, le nombre de taxis n’a que très peu évolué. On compte 17 137 taxis à Paris en 2013 pour 2,268 millions d’habitants.

 

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Un taxi G7 Renault KZ11 en 1933

 

La société G7 passe en 1960 entre les mains d’André Rousselet, sous-préfet, député, fondateur de Canal+, directeur de cabinet de François Mitterrand et père de l’actuel PDG, Nicolas Rousselet [13]. En 1993, la société rachète les Taxis bleus dans le plus grand secret. Le groupe compte 10.000 taxis affiliés, sur un total de 17.500 voitures à Paris. Soit 57% du parc. Mais sa force réside aussi dans ses filiales. G7 détient également des entreprises d’équipement de taxis, d’assurances, d’école et de location de licences. Un vrai trust économique. En 2007, le gouvernement Fillon demande un rapport à Pierre Chassigneux, président du groupe Sanef et ancien Directeur des Renseignements généraux puis directeur de cabinet de François Mitterrand, pour contrer le rapport Attali, qui prône la libéralisation et la dérégularisation totale des taxis.

On distingue donc très vite deux mondes : d’un côté celui des taxis, rattaché au ministère de l’Intérieur et gouverné par des chefs d’entreprises organisés en lobby, avec notamment l’Union nationale des industries du taxi (UNIT), dont le PDG de G7 est le président ; de l’autre celui des VTC, rattaché au ministère des Transports et aligné sur le modèle néolibéral américain, dérégulateur et très peu sécuritaire.

Le groupe G7 a misé sur une stratégie efficace. Entre 1990 et 2002, aucune nouvelle licence de taxi n’a été attribuée, alors que le PIB de la région Île-de-France augmentait de 16,9%, et le nombre des passagers d’Aéroports de Paris de 49%. La désertion des rues, surtout en période de pointe (samedi soir), a permis au groupe de profiter de cette situation de pénurie pour forcer les usagers à faire appel aux centrales de réservations. On comprend alors l’intérêt pour M. Rousselet de maintenir un nombre de taxis constant. En donnant également la possibilité à certains utilisateurs aisés de pouvoir se payer des abonnements pour être prioritaire sur la réservation de taxis et en établissant par contrat la priorité aux courses commandées via centrale radio, la société a réussi à forcer les taxis à se rapprocher d’elle pour avoir des clients. Selon un ex-chauffeur taxi devenu VTC :

« Les affiliés Taxis G7 font 90% de leurs courses sur appel, contre 10% en maraude [14]. »

Une véritable prise en otage des chauffeurs par G7, qui paupérise un peu plus la profession.

« Ces chauffeurs, aux deux tiers d’origine étrangère, paient environ 4.500 euros mensuels au siège de G7. […] Avant même d’avoir roulé, ils ont déboursé 200 euros chaque matin… Avec moins de 10 courses quotidiennes, contre plus de 20 autrefois, ils triment 11 heures par jour, 7 jours sur 7, juste pour rester la tête hors de l’eau . »

Djillali Ouanfouf, secrétaire général du
Syndicat de défense des conducteurs du taxi parisien [15]

Une prolétarisation accentuée par le système de location de voitures mis en place par les sociétés, dont G7, et qui endette un peu plus les chauffeurs [16]. G7 impose au client un coût de réservation de 5 euros aux heures de pointe, plus les « frais d’approche » au compteur. C’est là que l’entreprise engrange de l’argent, au détriment du client, qui voit sa facture grimper. Le groupe est leader dans le marché du taxi et son chiffre d’affaires s’élève à 318,8 millions d’euros en 2012. Nicolas Rousselet a déjà lancé la contre-offensive face à Uber, avec l’application eCab. Il parcourt actuellement les pays du monde entier pour rallier les leaders du taxi et constituer un réseau puissant.

 

 

« Économie de partage » : entendez néo-libéralisme

 

Penchons-nous maintenant sur Uber. Outre l’aspect de désordre public, le conflit Uber-taxis pose la question du travail et de sa libéralisation. Uber est l’archétype de la start-up tout droit issue de l’incubateur libéral des États-Unis, la Silicon Valley. C’est une nouvelle vague économique qui déferle sur le marché de l’emploi. Officiellement, et pour faire joli, elle se nomme « économie de partage ». Ses dirigeants nous font accroire que tout ne part que des bonnes attentions des individus, qui veulent s’entraider, et qu’eux ne sont là que pour mettre à disposition des outils technologiques pour les mettre en relation. Même discours chez AirBnB, leader dans le marché de l’hôtellerie de « partage ».

Sans mettre en doute l’honnêteté et la bonne volonté de certaines personnes, ce modèle participe grandement à l’occultation des rapports de forces entre exploitants et exploités. Il participe du processus libéral du chacun pour soi et prolétarise un peu plus des classes en grande difficulté. Il prend en otage des personnes qui ne trouvent plus d’emploi sur un marché saturé en leur proposant une solution alternative payée au lance-pierre et sans aucune protection sociale. Mais l’argument est là : vous êtes libre ! Libre d’exercer quand bon vous semble, autant que vous voulez et avec très peu de contraintes. C’est de cette manière qu’Uber peut espérer voir des personnes en grande détresse courir après les 8000 euros promis par la société, à condition bien sur de travailler 6 jours sur 7 et 12 heures par jour en moyenne [17]. En somme, Uber réalise la promesse de Nicolas Sarkozy : « Travaillez plus pour gagner plus », mais oubliez les protections sociales et votre vie de famille. Ce système ment : il ne se base pas sur une économie de partage, mais cultive au contraire les intérêts personnels et œuvre à la mise en concurrence des travailleurs entre eux. Pas étonnant alors de voir des personnes se professionnaliser, comme avec AirBnB, où certains propriétaires et même locataires en font leur métier [18].

« Nous sommes d’accord, les hôtels illégaux ne sont pas bons pour New York. Mais ce n’est pas de cela dont est fait notre communauté. Notre communauté est faite de milliers de personnes extraordinaires avec le cœur tendre. »

Brian Chesky – Directeur d’AirBnB [19]

L’économie de partage se présente comme une alternative anti-système, mais elle finit par faire système. C’est un ultra-libéralisme, mais au « cœur tendre » [20]. Plus encore, c’est la mainmise par des entreprises sur le peu de propriété privée qu’il reste encore aux individus. On les pousse à mettre en location leur voiture, leur maison, leurs biens, tout en prenant une commission qui remplit les poches de dirigeants et d’actionnaires étrangers (pour la plupart).

 

L’appauvrissement de la conscience de classe

 

Le mal est fait. Les clients sont unanimes. Après avoir testé Uber, plus personne ne veut revenir aux taxis classiques. Bon nombre d’utilisateurs disent y trouver une qualité de service supérieure et un prix plus attractif. Avec un pouvoir d’achat considérablement réduit, faire une course de 35 euros pour six kilomètres n’est pas donné à tout le monde. S’ajoute à cela le mépris grandissant contre les chauffeurs de taxis, au vu de la violence de leurs manifestations. Les langues se sont déliées et tout le monde clame sa colère en dénonçant les abus des taxis ; le refus de certaines destinations, l’arnaque tarifaire, les incivilités, les tentatives de viol, etc. Au point même d’aller jusqu’à créer deux catégories de personnes : les chauffeurs VTC et les chauffeurs de taxis (en omettant malhonnêtement qu’il existe aussi des abus de la part des chauffeurs Uber) [21]. C’est oublier que ce sont très souvent des personnes issues de la même classe sociale, et parfois des mêmes quartiers [22].

 

 

Du haut de son statut tout-puissant de consommateur, l’utilisateur, le client-roi, conditionné et formaté par notre société marchande, juge et critique, ne cherchant que son intérêt personnel et la qualité du service qu’on lui propose. C’est l’échange marchand qui régit les rapports sociaux et qui abolit de ce fait la conscience de classe. Il ignore qu’une guerre a été déclenchée entre les travailleurs d’une même classe sociale par des exploitants de deux écoles différentes, qui se battent pour avoir la plus grande part du gâteau sans jamais se soucier des travailleurs.

 

Un horizon funeste pour les travailleurs

 

Le but de ces sociétés d’« économie de partage », c’est le profit. Il n’est pas étonnant de voir, en cherchant un peu, qu’Uber investit également dans la recherche robotique dans le but de remplacer les chauffeurs de taxis par des robots [23]. Pas étonnant non plus quand on sait que l’un des actionnaires principaux de l’entreprise, outre Goldman Sachs, est le géant Google, fer de lance du transhumanisme et leader de la robotique.

 

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La voiture robotisée, le projet de ces entreprises au « grand cœur »

 

Uber s’est associé avec l’Université Carnegie Mellon pour créer à Pittsburg le Centre de Technologies Avancées Uber, qui travaillera sur « des technologies de long terme qui font progresser la mission d’Uber d’apporter du transport sûr, fiable, à tout le monde, partout ». Ainsi font sens les propos du PDG de Uber en 2014 :

« La raison pour laquelle Uber peut coûter cher c’est que vous payez pour l’autre gars dans la voiture. Quand il n’y a plus d’autre gars dans la voiture, le coût pour prendre un Uber est plus faible. »

Travis Kalanick, PDG d’Uber [24]

 

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L’avenir du travail

 

Ni pour Uber, ni pour G7 : pour les travailleurs !

Double impasse, donc, où l’on est tenu de choisir entre s’aligner sur une firme néolibérale américaine qui propage ses tentacules dans le monde en explosant les marchés et en fragilisant l’avenir des travailleurs, ou défendre les exploiteurs tout-puissants de grands groupes qui ont constitué leur fortune avec la sueur de travailleurs tout en prolétarisant leur situation. Il serait peut-être temps de repenser le marché du transport, en réunifiant les travailleurs pour qu’ils s’affranchissent de la contrainte de la licence ADS et de l’étreinte des groupes de centralisation de l’activité, tout en les laissant s’autogérer en fonction de leur métier, de leurs besoins et des attentes des clients. Échapper à la stratégie de choc entre les travailleurs, qui ne profite en réalité qu’au patronat. Séoul, par exemple, a interdit Uber et a développé des applications locales pour aider ses propres chauffeurs à rester unis et à ne pas se tirer dans les pattes à cause d’une société américaine qui se mettrait à gérer les trajets d’une ville asiatique [25]. Une autre possibilité consisterait à passer d’un capital extractif, qui capte la valeur des communs sans rien reverser, à un capital génératif, où ceux qui contribuent à ce commun créent leur propre économie éthique. C’est le principe des coopératives. Des organismes où les travailleurs s’organisent pour que chacun puisse donner sa voix sur les directions à prendre et où la richesse créée n’est plus redonnée à des actionnaires mais distribuée entre les travailleurs, stockée en réserve de la coopérative et investie dans du développement d’activités [26].

Mais nous pouvons peut-être poursuivre la réflexion et remonter à l’Ancien Régime, pour s’inspirer de ce que la révolution libérale a détruit : les corporations. Par plusieurs décrets et lois successives, elles on été abolies. Dès lors, et depuis plus de deux cents ans maintenant, le travail s’est libéralisé. De ce que l’on en sait, le système des corporations était basé sur la fraternité, l’amour du travail, la solidarité et, en tout cas, non soumis à la loi du marché. En un mot, il organisait le travail par les travailleurs, pour les travailleurs [27].

« Sous l’ancien régime, les lois de l’Église garantissaient au travailleur 90 jours de repos (52 dimanches et 38 jours fériés) pendant lesquels il était strictement défendu de travailler. C’était le grand crime du catholicisme, la cause principale de l’irréligion de la bourgeoisie industrielle et commerçante. Sous la Révolution, dès qu’elle fut maîtresse, elle abolit les jours fériés, et remplaça la semaine de sept jours par celle de dix afin que le peuple n’eût plus qu’un jour de repos sur dix. Elle affranchit les ouvriers du joug de l’Église pour mieux les soumettre au joug du travail… »

Paul Lafargue, Le Droit à la paresse

Notes

[1] http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F1347.xhtml

[2] http://www.slate.fr/story/103491/salaire-chauffeurs-taxis-riches-pauvres

[3] http://www.cidj.com/article-metier/conducteur-de-taxi

[4] http://www.cidj.com/article-metier/chauffeur-de-vtc

[5] http://pro.clubic.com/actualite-e-business/actualite-767656-uber-regles-strictes.html

[6] https://www.uber.com/fr/cities

[7] https://www.uber.com/fr/cities/paris

[8] http://www.nicematin.com/nice/uberpop-taxis-vtc-quel-prix-pour-le-meme-trajet-a-nice.2115832.html

[9] http://www.lepoint.fr/images/2015/06/26/1865296lpw-1865364-jpg_2916715.jpg

[10] http://www.chauffeur-uber.fr/conducteurs-particuliers/uberpop-continue/

[11] http://www.vie-publique.fr/actualite/panorama/texte-discussion/proposition-loi-relative-aux-taxis-aux-voitures-transport-avec-chauffeur.html

[12] http://www.vie-publique.fr/actualite/panorama/texte-discussion/proposition-loi-relative-aux-taxis-aux-voitures-transport-avec-chauffeur.html

[13] https://fr.wikipedia.org/wiki/Taxis_parisiens

[14] http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20150212.OBS2398/comment-le-roi-des-taxis-compte-contrer-uber-au-detriment-des-clients.html#infog

[15] http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20150212.OBS2398/comment-le-roi-des-taxis-compte-contrer-uber-au-detriment-des-clients.html#infog

[16] http://www.liberation.fr/libe-3-metro/1995/04/24/taxis-histoire-d-une-sous-proletarisation-a-la-g7-700-voitures-6-chauffeurs-salaries-tous-les-autres_129364

[17] http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/uber-leur-avait-promis-le-perou-les-chauffeurs-decouvrent-la-mine_1663971.html

[18] http://www.challenges.fr/patrimoine/20131114.CHA7080/comment-paris-va-traquer-les-proprietaires-qui-louent-des-appartements-aux-touristes-via-airbnb-ou-bedycasa.html

[19] http://blog.airbnb.com/who-we-are/

[20] http://www.mouv.fr/diffusion-uber-la-premiere-start-up-impliquee-dans-un-accident-de-la-route

[21] http://indianexpress.com/topic/delhi-uber-rape-case/ , http://www.bfmtv.com/societe/vtc-des-clientes-d-uber-victimes-de-drague-poussive-856008.html

[22] http://www.dailymotion.com/video/x2vem05_greve-des-taxis-les-debordements-un-appel-au-secours_news

[23] http://www.numerama.com/magazine/29530-bientot-les-taxis-et-vtc-feront-greve-ensemble-contre-les-robots.html

[24] http://www.numerama.com/magazine/32717-uber-recrute-pour-mettre-rapidement-ses-vtc-au-chomage.html

[25] http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2015/06/25/michel-bauwens-uber-et-airbnb-n-ont-rien-a-voir-avec-l-economie-de-partage_4661680_1656994.html

[26] https://www.youtube.com/watch?v=7ux1ct0waLY , https://www.facebook.com/association.vtc/posts/774972039217850

[27] http://www.dailymotion.com/video/x28t9lf_la-corporation-ou-la-patrie-du-travailleur_school

Sur les corporations, voir aussi :

 

Voir aussi, sur E&R :

 
 






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  • #1220551

    Uber-pop : pur exercice de piraterie sioniste qui se déguise en piraterie "américaine", d’où l’attitude temporisatrice des pouvoirs publics, soucieux de ménager les petits amis...

     

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  • #1220764

    Je crois surtout qu’on confond libéralisme et capitalisme de connivence/copinage.
    Actuellement, nous avons un état qui a le pouvoir sur tout : il dépense 60% des richesses du pays, contrôle le secteur de la santé, de l’energie, et vient jusqu’a interdire les feux de cheminée et les fontaines à soda.
    Si vous voulez pouvoir jouer suivant des règles favorables, il suffit de faire copain avec l’etat, c’est l’exact opposé des valeurs libérales.
    Revenons donc au sens des mots, plutôt que de faire comme ce qu’on reproché aux autres sur ce site : hurler bêtement avec les loups. Parler bêtement de neo-mega-turbo-ultra-liberalisme sans s’etre renseigne sur les valeurs qu’il y a derrière, est ce plus cohérent intellectuellement que ceux qui traitent dieudo et soral de fascistes sans savoir ce qu’est le fascisme, et sans avoir jamais vu un discours de dieudo ou soral ?
    Un exemple ? Pas plus loin que celui de cet article, G7, dont les dirigeants ont été trésoriers des campagnes de mitterand et de hollande. Pas illogique que dans ce cadre, le monopole des taxis soit chèrement défendu par l’etat...

     

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    • #1220860
      Le Juillet 2015 à 22:14 par L’homme chien de la gay pride
      Taxis/Uber : entre capitalisme conservateur et néo-libéralisme (...)

      Très intéressant, cela peut-être un début d’explication permettant de comprendre pourquoi ce système G7 est à l’image de nos dirigeants aux raisonnements archaïques

       
    • #1221063

      L’un n’empêche pas l’autre et la critique peut se faire sur les deux fronts. Attention donc à ne pas tomber dans le piège du " ou exclusif ", ce que ne fait pas cet article en veillant bien à déployer sa critique de manière exhaustive.

       
    • #1224396
      Le Juillet 2015 à 02:07 par Jojo l’Afreux
      Taxis/Uber : entre capitalisme conservateur et néo-libéralisme (...)

      Renseignez vous, la constitution est très claire, elle dit que tout secteur d’activité ayant acquis un monopole de fait doit être nationalisé. C’est le cas de tout ce qui fonctionne avec une infrastructure lourde : réseau routier, réseau ferroviaire, réseau électrique, réseau téléphonique. La situation sécuritaire d’EDF se dégrade au fur et à mesure que des capitaux privés entre dans l’entreprise pour y faire du profit et vous savez que l’entreprise gère 58 centrales nucléaires ? Vous avez vu comment les électriciens Allemands qui sont privés depuis toujours ont géré le retraitement de leurs déchets nucléaires ? C’est très instructif !
      Le libéralisme c’est la peste, ça se dissimule derrière la liberté mais en fait ça écrase la masse des individus pour qu’un petit nombre puisse gavé. C’est contraire à l’intérêt générale des populations.

      Monsieur, si le patron de G7 avait financé la campagne de Hollande et qu’il était patron-milliardaire par copinage, pourquoi ses taxis ont eu besoin de déclencher des mini-émeutes pour se faire entendre ? Le gouvernement n’a pas effectué un renvoi d’ascenseur de copinage, le gouvernement s’est résolu à prendre des mesures qu’ils n’avaient pas envie de prendre pour acheter la paix civile. Et l’affaire n’est pas fini parce que les porcs libéraux américains qui en sont à l’origine ont d’or et déjà annoncé qu’ils pissaient la loi Française et qu’ils allaient changé le nom de l’application pour continuer à enfreindre la loi en France. Ça n’est pas acceptable, mais c’est ça le libéralisme, des gens qui ne respectent pas la loi et qui ne s’intéressent qu’à leur profit personnel en se foutant éperdument des conséquences que ça aura sur la société, ils ne méritent pas plus de respect qu’un tueur de la Camora, ils sont pareils.

       
    • #1224441

      "Renseignez vous, la constitution est très claire, elle dit que tout secteur d’activité ayant acquis un monopole de fait doit être nationalisé."

      Il n’y a pas de monopole "de fait", c’est une oxymore, il n’y a que des monopoles défendus par l’état.
      Des infrastructures lourdes, il y en a partout. Dans la téléphonie mobile, ça n’a pas empêché l’arrivée d’un nouvel acteur (et au passage, la division des prix par 3). La concurrence a cela de sain...
      La situation sécuritaire d’EDF qui se dégrade... Vous êtes mal tombé pour le coup, je connais bien le domaine nucléaire. Et pour le coup, la sécurité des centrales progresse avec les améliorations qu’on y amène. Si vous voulez creuser, regardez l’évolution du nombre d’arrêt automatiques de réacteur dans le temps ; et les travaux mis en place dans les centrales au titre du retour d’expérience. Mais admettons : avez vous une étude qui chiffre cette dégradation que vous mentionné ou est ce au doigt mouillé ?
      A l’inverse, regardez les monopoles purement publics : sécurité sociale par exemple. Avez vous réellement l’impression d’y voir une qualité de service qui s’améliore avec le temps ? Ce monstre coûte tous les ans de plus en plus cher, assure de moins en moins les gens et va même en jeter à la rue ! Pour un truc qui s’appelle "sécurité sociale", il y a de quoi rire...

      "Le libéralisme c’est la peste, ça se dissimule derrière la liberté mais en fait ça écrase la masse des individus pour qu’un petit nombre puisse gavé. C’est contraire à l’intérêt générale des populations."
      Population qui trouvait que son intérêt allait vers des chauffeurs moins chers mais qu’un petit nombre a traqué jusque dans des embuscades à 30 contre un et a fait interdire par l’état pour continuer à entretenir son monopole... La peste dites vous ?

      "Monsieur, si le patron de G7 avait financé la campagne de Hollande et qu’il était patron-milliardaire par copinage"
      Il n’y a pas de "si", Jean Jacques Augier a été trésorier de campagne de Hollande avant de se faire épingler pour exil fiscal. Avant lui, Rousselet était un proche de Mitterand. Aujourd’hui, c’est son fils qui tient la G7.
      Le problème, c’est que ce monopole des taxis est contraire au droit européen qui demande la libre concurrence. C’est d’ailleurs devant l’Europe qu’Uber a décidé d’attaquer... L’état français fait ce qu’il peut pour maintenir son copinage, avec des arrêtés, tout ça, tout en sachant que ça va contre le droit européen. En somme, il a le cul entre deux chaises.

       
  • #1220910

    le modèle des corporations n’est pas beaucoup plus vertueux : barrière à l’entrée, tarifs élevés marges très élevées, marché de rente, peu ou pas de concurrence, ententes, oligopole ou monopole, qualité de service faible, peu d’incitation à innover, connivence politique...

    le modèle du pur libéralisme n’est pas non plus vertueux : salaires écrasés, concurrence acharnée sur les prix et par l’innovation, délocalisation, dévaluation interne, droit du travail affaiblit, protection sociale faible ou inexistante, condition de travail précaire

    Une entreprise comme Uber sera libérale au départ et une fois bien établit, elle sera aussi corporatiste

    Beaucoup de multinationales sont à la fois corporatistes et libérales, prenant le meilleur des deux pour ses intérêts

    Le seul point commun c’est la recherche du profit, tant qu’il y aura l’argent dans nos sociétés ça se passera comme ça et pas autrement.

     

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    • #1224504

      Je ne suis pas d’accord avec vous. Dans le modèle des corporations traditionnelles il y a l’amour du travail bien fait, de l’artisan qui aime son métier et qui le fait avec son cœur. L’amour de son métier c’est refuser les compromis pour faire "de la merde" sous prétexte d’économiser un peu sur le prix final ou de brader son temps de travail (ce qui est un manque de respect du client).

      Un mauvais artisan perdra ses clients non pas parce qu’il est mauvais commerçant, mais parce qu’il est mauvais ouvrier et qu’il fait de la merde.

      La société de consommation cède aux sirènes du client roi. Le client roi, cet enfant gâté qui se comporte comme un gonzesse hystérique qui ne mérite que des coups de pieds aux fesses. Avec sa frénésie de consommation, de "ventes privées" de "soldes" et de "bonnes affaires". Qui va ensuite pleurer parce qu’il est à découvert (c’est plus souvent "elle") ou que son "smartphone" ne tient pas la charge plus de 6H ! Faut dire qu’elle passe son temps à se photographier et à poster ses mimiques ridicules sur son facebook !

      Il faut donc lui céder et lui concéder tout : le prix, la qualité si possible et la rémunération de l’exécutant. Tout cela en dépit d’une concurrence délirante parce que non régulée. Le corporatisme impose des standards sociaux et qualitatifs, il protège le travailleur et pas le consommateur. Est-ce cela qui vous gêne tant ?

      Ce n’est surement pas un modèle comme celui d’Uber qui a permit l’érection de la Notre Dame de Paris ou des autres grandes cathédrales Française, ou Européenne. Si la France est aujourd’hui la cible majeure des attaques de l’empire, c’est justement parce que c’est un pays d’artisans et emprunt de corporatisme, aujourd’hui pourri par le syndicalisme de connivence avec le patrona et le pouvoir.

      J’aime pas les taxis véreux des grandes villes. Mais c’est aussi car ce ne sont pas de vrais artisans, ce sont des prolétaires soumis par la G7 ou par leur banquier.

      Le vrai problème c’est quand le corporatisme, ou le syndicalisme finalement, se compromet avec le pouvoir. C’est exactement ce qui se passe avec les taxis. Chaque parti (Uber d’un coté et G7 de l’autre) envoie au casse-pipe ses petits soldats, chacun de son coté étant persuadé d’être dans bon droit, incapable de prendre un peu de distance sur ce conflit.

       
  • #1221226

    Londres à réussi a garder un contrôle sur les taxis, qui sont pour la plupart l’équivalent anglais de nos "artisans".
    Je n’aime pas citer l’Angleterre en modèle, mais là...

    Je déteste prendre le taxi, et je suis pour le moment obligé d’en prendre régulièrement. Des voitures qui puent le rat mort, des chauffeurs qui rendent de mauvaise humeur ou qui tentent un "raccourcis" pour gagner 2 euros de plus, voir des chauffeurs qui refusent de prendre un client parce qu’il n’aime pas la destination (trop loin, pas assez loin, etc)...
    Je me souviens d’une fois ou mon père venait me chercher à l’aéroport. Il a eu un accident à 10 minutes de Roissy (bagnole complétement défoncée, il n’a rien eu, heureusement). Je me suis fait engueuler et insulter par les taxis à l’aéroport. Trop près, pas assez loin, "je ne suis pas obligé de te prendre comme client, espèce de con, tu te prends pour qui" etc. C’est finalement un salarié chinois qui ne parlait presque pas Français qui a accepté de me conduire jusqu’à l’accident.
    C’est un incident sur une cinquantaine qui me sont arrivés avec les taxis parisiens.

    Je suis ok pour l’analyse sociale de l’article, mais si tout le monde passe sur Uber, et pas que des bourges à iPhone, c’est bien parce que les taxis nous prennent pour des cons depuis trop longtemps. G7 sont des empaffés, ok, mais les taxis eux-mêmes ne font rien pour améliorer les choses. Quand à envoyer des parpaings sur des voitures et bastonner des chauffeurs...

    J’aime les travailleurs, pas les connards. Ça compte pour G7, mais également pour trop de taxis pour que je les soutienne.

     

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  • #1221292
    Le 4 juillet 2015 à 14:19 par Charles le Mauvais
    Taxis/Uber : entre capitalisme conservateur et néo-libéralisme (...)

    C’est quand les Bonnets Rouges ont commencé à faire cramer les portiques de l’écotaxe que ce Pouvoir de racketteurs a reculé, c’est quand les taxis ont commencé à renverser les bagnoles des Uber-Pop que ses complices sionistes au pouvoir ont décidé d’arrêter les frais : seule la VIOLENCE peut avoir raison de cette bande de voyous parfaitement illégitime (scrutin majoritaire...) qui nous vole en nous humiliant . Quant aux pétitions recueillant des centaines de milliers de signatures et autres manifestations monstres et pacifiques : ils s’en barbouillent le pourtour anal .

     

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  • #1221812

    Excellent article !

    C’est incroyable le niveau des articles qu’on peut lire sur ce site : articles de fond, réfléchis, poussés, savants...

    En soi, déjà c’est super, alors quand on compare avec les médias traditionnels...

     

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  • #1222496

    Evidemment on ne peut pas laisser une entreprise californienne établir un quasi monopole sur le transport de jeunes dans nos grandes villes !
    Mais ! il faut ouvrir les yeux : le niveau de service apporté par les VTC est largement supérieur à celui des taxis. Qu’est ce qu’ils attendent pour s’en inspirer ?!! Chaque ville doit avoir son réseau de taxis géolocalisés avec application et paiement en ligne ! Il faut couper l’herbe sous le pied des VTC avant qu’ils ne reviennent en force (ils en ont les moyens, ça oui !)

     

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  • #1222604

    Vous faites 100% confiance à une machine au point de laisser votre enfant traverser devant ?
    Vos reflexes vous font éviter un accident comme une machine pourrait le faire mais l’intuition pour s’ ecarter d’un danger ? Je ne pense pas. Quand il y aura eu des accidents grave dû à une défaillance technique de la machine qui sera responsable ? Le constructeur ?uber ? Personne ??
    Et le contact humain dans tout ça ? Je suis taxi depuis 7 ans et je suis ravi de discuter avec mes client (e) quand ils le desirent, allez vous partager des avis des rires des histoires avec une machine, des émotions ? Son vécu ?

     

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  • #1222684

    La vision que vous decrivez de la G7 est quelques peu faux,je suis taxi parisien depuis 13ans et la G7 represente un acteur essentiel du taxi et un confort de travail formidable,le prix de l’abonnement pour le chauffeur est tres correct et loin des 20% que prends uber.Certe ils ont le monopole mais coca a bien le monopole et personne ne conteste ?Nos conditions de travail et l’optimisation des courses sont une priorite pour la G7,je depose a argenteuil t je repars avec une course,ca change la journee.La G7 possede un service qualite qui controle les chauffeurs et leur imposent des regles vestimentaire,de vehicule,de propreté.Pourquoi un taxi n’aurait pas le droit d’avoir un fond de commerce qui vaut 200000€ ?je ne suis pas d’accord avec votre article,possede un capital c’est une securite pour l’avenir si il est bien organise biensur,si l’etat avait tenue ces engagements et n’etait infiltrée par des personnes corrompu qui bosse pour uBer (gregoire kopp et alexandre kaigre) alors l’acce au metier de taxi represente un tremplin pour des milliers de jeune de banlieue qui avait rien en arrivant !

     

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    • #1222880

      Juste une nuance. Coca n’a pas un monopole, mais une position dominante.
      La différence, c’est que si demain, vous souhaitez monter une entreprise qui vend une boisson au cola, vous le pouvez librement, à vous d’avoir la bonne idée et de réussir. A ce que je sache, l’état ne vous tombera pas dessus si vous montez une entreprise qui fabrique et vend du cola.
      Les taxis ont bien un monopole, c’est à dire une situation dans laquelle on demande à l’état d’interdire la concurrence. C’est justement ce qui permet ce phénomène de "licence de taxis" ou les plus anciens vendent aux plus jeunes un "droit à travailler".

      Pour bien illustrer, je prend l’exemple d’une boulangerie. Un boulanger estime faire une bonne affaire en achetant un fond de commerce qu’il estime à 200 000€.
      Quelques temps plus tard, un autre boulanger s’installe en face, dans la même rue. Et lui a une recette de pain qui fait un tabac. Notre premier boulanger peut : soit s’adapter, soit faire faillite, soit innover pour fidéliser sa clientèle. Dans tous les cas il est responsable de son choix, c’est le lot de tous ceux qui gèrent une entreprise.
      Maintenant, le boulanger a t-il le droit d’aller saccager la boulangerie d’en face sous prétexte que cela met son modèle d’activité en l’air ? Est ce à l’état (donc à ceux qui payent des impôts) de rembourser des licences que certains ont voulu acheter une fortune alors que leur valeur faciale est nulle ? Ca veut dire que si ma maison perd de la valeur je pourrai demander la différence à l’état moi aussi ?
      Bref, c’est justement ce qui est reproché aux taxis : saccager toute forme de concurrence pour protéger un modèle économique qui est mal optimisé.
      D’autant que si on demande aux anciens conducteurs uberpop, qui se comptent par milliers, nombreux préfèrent sortir et ramener de l’argent pour nourrir leur famille plutôt que de se contenter d’attendre une allocation chômage ; peut-on le leur reprocher ? Peut-on reprocher à une personne qui vend un service de trouver un accord avec un client ?

       
    • #1224398
      Le Juillet 2015 à 02:21 par Jojo l’Afreux
      Taxis/Uber : entre capitalisme conservateur et néo-libéralisme (...)

      Mais le boulanger d’en face il a le diplôme pour faire le métier, il a loué bail de la boutique et acheter un four à pain à un prix similaire au miens, il paie ses charges sociales (RSI) et sa TVA, alors l’exemple est mal choisi : ce n’est pas de la concurrence déloyale, ni du travail dissimulé et ça aura un impact négligeable sur le taux de chômage et sur la précarisation de toute la filière socio-professionnelle.
      Le trolling (Uber a visiblement embauché des milliers de ses "salariés" pour poser des commentaires sur internet) est un acte de propagande orwellienne visant à influencer l’opinion des gens. Imposer ses décisions en influençant l’opinion des gens par une propagande orwellienne est un classique du libéralisme. Preuve qu’ils sont armés de bonnes intentions.

       
    • #1224438

      "Mais le boulanger d’en face il a le diplôme pour faire le métier, il a loué bail de la boutique et acheter un four à pain à un prix similaire au miens, il paie ses charges sociales (RSI) et sa TVA"

      L’etat reconnait les compétences du chauffeur Uber pour rouler avec du monde (ça s’appelle le permis B. J’ai le même. Si un chauffeur Uber était dangereux sur la route, pourquoi le laisserait-on amener sa femme, ses amis et ses enfants dans sa voiture sur les routes publiques ?). Appelez ça un diplôme si vous voulez car c’est valorisant, mais un chauffeur de taxis n’a pas plus de compétences à conduire qu’un simple individu qui dispose d’un permis B ; sans quoi l’état interdirait à ce dernier sa simple présence sur route.
      Le chauffeur Uber a aussi acheté sa voiture, et son matériel plus généralement.
      Les charges : il est au statut d’auto-entrepreneur et paie donc ses charges à ce titre. J’en veux pour preuve : aucun chauffeur uber n’a jamais été condamné pour travail dissimulé, c’est un contre argument très répandu par les taxis. Tous les paiements se font par virement bancaires et sont donc traçables (alors qu’à l’inverse, de nombreux taxis ont le lecteur de carte bleue "en panne"...).
      Assurance : pareil, uber demande à ses conducteurs une assurance spécifique pour le transport de personnes.

      La seule différence avec le chauffeur de taxi, c’est que le chauffeur Uber n’a pas de licence à payer. Est-il utile cependant de revenir sur l’arnaque que représente ce système de licence ? Système pour lequel de nombreux taxis ont fait grève pour maintenir un nombre de licences artificiellement bas et ainsi gonfler les prix sur la revente du marché d’occasion. "Se gaver de profits" dites vous du libéralisme. En attendant comment appelez vous un système ou un ancien vend à un plus jeune - à prix d’or - un "droit à travailler" après avoir empêché à coup de grèves ce même jeune d’obtenir gratuitement ce "droit à travailler" auprès de l’état ?

      "Le trolling (Uber a visiblement embauché des milliers de ses "salariés" pour poser des commentaires sur internet) est un acte de propagande orwellienne visant à influencer l’opinion des gens."
      Pendant que les taxis, dans un mouvement de panache chevaleresque, jettaient des pavés sur des voitures avec des bébés à l’intérieur et filmaient des embuscades à 30 contre 1. Et vous parlez de méthodes dégueulasses... La paille, la poutre, tout ça...

       
  • #1223070

    Il existe déjà une scop de chauffeurs de taxi. Pour ma part, je fais toujours appel à eux et je n’ai rien eu à redire sur le service jusqu’à présent. Perso, rien à faire qu’un chauffeur en costume cravate m’ouvre la portière, me donne bonbons et bouteille d’eau...je demande juste à un taxi de me transporter d’un point A à un point B dans le respect des règles de sécurité et sans abus sur le prix de la course. Alors en plus si le chauffeur est sympa et adHerent d’une coopérative, cela me va.
    je connais très bien les vtc et force est de constater que rares sont les salariés à qui on ne fait pas exploser la durée du travail, et qui ne sont pas victimes des multiples abus des employeurs. J’ai le regret d’écrire ça mais dans les boîtes de transport, bien souvent (heureusement pas toujours) au mieux les employeurs sont des petits escrocs, au pire des repris de justice avec un sursis aux fesses. Et l’explosion de la durée du travail des salariés, et donc la rémunération qui ne suit pas, cela s’appelle du travail illégal. Et le travail au black, c’est l’employé que l’on vole, mais aussi la collectivité toute entière. Quant à Uber, avec uber pop les dirigeants ont fait acte de délinquance sociale et à ce titre méritent une condamnation. Mais hélas cela ne s’arrêtera pas là, car après le taxi au noir, va arriver la livraison au noir, des particuliers nous livreront à domicile nos bouquins commandés sur amazon ou autres. Peut être nous offriront-ils une friandise...

     

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