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Tentative de récupération 1

Un journaliste du Nouvel Obs tacle les « bobos »

Dans son dernier livre, le journaliste Hervé Algalarrondo dénonce le fait que la gauche ait abandonné la classe ouvrière au profit des immigrés. Une stratégie politique qui symbolise la « boboïsation » d’une gauche en rupture avec le peuple.

Mais que fait Hervé Algalarrondo au Nouvel Obs ? C’est la question qui réside à la lecture de son dernier livre La gauche et la préférence immigrée (les bonnes feuilles sont dans le dernier numéro de Marianne), tant son contenu paraît éloigné de la ligne du magazine phare de la gauche bobo. Sa thèse : cette gauche a abandonné les ouvriers, qu’elle voit comme des réactionnaires séduits par le FN, au profit des immigrés devenus les nouveaux damnés de la Terre. Pourtant, malgré l’émergence du problème des banlieues et des discriminations, les classes populaires sont toujours aussi précaires, elles vivent reléguées dans les espaces ruraux ou péri-urbains, (comme le souligne le géographe Christophe Guilluy, cité dans le livre) sans émouvoir grand monde sur les terrasses du 3e arrondissement de Paris.

Le livre d’Algalarrondo illustre à merveille une mutation politique. Au PS, à la représentation des ouvriers dans les instances de direction du parti, on préfère celle des « personnes issues de la diversité », SOS Racisme devient l’association de référence, le PCF et les syndicats déclinent, les mouvements étudiants, féministes, remplacent le mouvement ouvrier. La « préférence immigrée » n’est que la conséquence de la rupture de la gauche en général et du PS en particulier avec le peuple.

Pour l’auteur du livre, cette rupture s’explique notamment à travers le mouvement de mai 68, lorsque les syndicats ont négocié les accords de Grenelle et cessé le mouvement contre la position des étudiants les plus radicaux. Daniel Cohn-Bendit, ex-leader de Mai 68 devenu porte-étendard de la gauche libérale et libertaire (et chouchou du Nouvel Obs), en est le parfait exemple. De même, l’émergence du « je » et d’un individualisme pervers a entrainé « une suspicion excessive envers ce que l’on nommait naguère les ‘masses’ » (page 117) et une rupture avec la fierté nationale au profit de l’image du « citoyen du monde ».

Lire la suite de l’article : marianne2.fr

 






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11 Commentaires

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  • #48292
    Le 26 septembre 2011 à 21:59 par machin
    Tentative de récupération 1

    Article diffamatoire calomniant le FN :
    « La ‘préférence nationale’, martelée par le FN, est fondée sur la xénophobie. La ‘préférence immigrée’ est l’envers de la ‘prolophobie’ qui a saisi les élites de la gauche ».
    Ce qui est complètement faux, la préférence nationale n’a pour but que de réserver les emplois au citoyens français.
    http://www.dailymotion.com/video/xk...
    On voit bien le mépris et la tentative de récupération des idées nationalistes tout en dénigrant le principal parti nationaliste de France.

    Pour le reste, j’ai l’impression d’entendre Alain Soral, à croire qu’il aurait lu ses livres et regarder ses vidéos !

     

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    • #48333
      Le Septembre 2011 à 23:34 par seber
      Tentative de récupération 1

      Marianne -le site- fait du sous-Soral, si l’on peut dire, depuis des années comme Sarkozy faisait du sous-Le Pen (Ils l’ont assez répété eux-même d’ailleurs) Faux rebelles, faux réacs. Franchement, ce genre de journalisme me gonfle largement autant que les menteurs avérés. Ils ne vont évidemment jamais jusqu’au bout de leurs analyses, leurs conclusions sont exactement l’inverse de leurs raisonnement. Allez comprendre... Ce n’est pas parce que l’on trouve parfois une vrai information dans un journal qu’il faut lui donner une quelconque crédibilité.

       
  • #48429
    Le 27 septembre 2011 à 10:36 par Maurice Gendre
    Tentative de récupération 1

    Il est injuste de parler de "tentative de récupération" pour Algalarrondo. Ce dernier n’en est pas à son premier coup d’essai. Son ouvrage "Sécurité : la gauche contre le peuple" publié chez Robert Laffont au tout début de ’année 2002 lui avait valu pas mal d’ennuis.
    Il y dénonçait la "culture de l’excuse", l’angélisme, la cécité du PS notamment face à la proportion importante d’immigrés impliquée dans des actes de délinquance, il y défendait aussi les forces de l’ordre.
    Ce livre lui avait causé des gros soucis y compris au sein de sa rédaction et l’équipe de
    Pour lire pas lu (Serge Halimi et Pierre Carles) en avait fait une de leurs têtes de turcs en le surnommant l’inspecteur Javert. Algalarrondo est un homme honnête et courageux, un type de gauche comme il n’en existe presque plus.

     

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  • #48446
    Le 27 septembre 2011 à 12:04 par muku
    Tentative de récupération 1

    La classe ouvrière et la population immigrée sont tout de même deux parties de la population qui se recoupent largement. Il me paraît difficile d’en abandonner une au profit de l’autre.

    Ce simulacre de livre est encore certainement une analyse bidon qui enfonce des portes ouvertes sur un sujet bidon (la "gôche"). Le simple fait qu’il y soit fait référence sur le site de marianne suffit à le disqualifier (à mes yeux en tout cas).

     

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    • #48480
      Le Septembre 2011 à 14:42 par Matthieu01
      Tentative de récupération 1

      Salut Muku
      Le truc c’est que la classe ouvrière renvoie à une catégorie verticale (vision de classe) alors que l’immigration renvoie à une catégorie horizontale (ethnicisation des rapports), et c’est d’ailleurs par son horizontalité que l’immigration recoupe en partie la classe ouvrière. Mais ce sont fondamentalement deux catégories non comparables par la stratégie politique qu’elles impliquent, soit la solidarité dans le premier cas et la division dans le second. Politiquement c’est le jour et la nuit.

       
    • #48495
      Le Septembre 2011 à 15:31 par muku
      Tentative de récupération 1

      Salut Matthieu,
      Malheureusement je ne suis pas sûr de comprendre ces concepts d’horizontalité et de verticalité, je ne suis pas sociologue (ni géomètre...).

       
    • #48524
      Le Septembre 2011 à 16:29 par Matthieu01
      Tentative de récupération 1

      Je paraphrase le patron (Soral) sur ce coup-là. L’expression ’classe ouvrière’ renvoie à des rapports verticaux car hiérarchiques : les élites, les bourgeois, la classe moyenne, la classe ouvrière...La dynamique entre ces éléments est verticale, c’est le coup classique de la pyramide, de la lutte des classes. De l’autre côté, on a une division d’une classe (ici, la classe ouvrière) en sous-éléments (les ouvriers d’origine immigrée, les ouvriers ’de souche’, les ouvriers femmes, les ouvriers ’gays’, les ouvriers juifs, les ouvriers raéliens...etc.), cette approche est donc horizontale car contenue dans un seul et même niveau hiérarchique, une seule et même classe. Etablir des lignes de fractures au sein d’une classe permet d’en atténuer la capacité à se mobiliser contre un ennemi commun (la banque, l’oligarchie...une classe supérieure), et jouer sur ces possibles séparations est donc l’exact opposé d’une vision verticale qui rassemble une classe solidaire contre une autre. Dans la mesure où la base de la pyramide a obligatoirement la force du nombre avec elle, le meilleur moyen de l’affaiblir et de la contrôler est de la sub-diviser horizontalement en pseudo-catégories (au moyen d’associations et de politiques à vernis sociétal au lieu d’une vraie d’action sociale). Ce qui permet de garder l’illusion du combat progressiste en s’assurant de l’inocuité des revendications pour le sommet de la pyramide. C’est pourquoi l’abandon évoqué de la classe ouvrière au profit de la population imigrée est non seulement possible, mais très profitable aux élites : il vaut mieux pour eux que tous se battent pour des miettes plutôt que de voir la base rassemblée demander la part qui lui revient de fait.

       
    • #48551
      Le Septembre 2011 à 17:38 par muku
      Tentative de récupération 1

      D’accord, ça me paraît clair.
      Mais toujours est-il que les individus qui constituent la classe ouvrière et ceux qui constituent la population immigrée étant en grande partie les mêmes ; il me semble qu’en abandonnant les uns on abandonne implicitement les autres.

       
    • #48611
      Le Septembre 2011 à 20:04 par Stev
      Tentative de récupération 1

      En même temps Mathieu, la nature humaine est ce qu’elle est. Ce n’est pas parce que 2 personnes ont à première vue des intérêts communs qu’ils vont parvenir à s’entendre, se comprendre, s’allier. Faut passer outre les méfiances, les préjugés, les égoïsmes, les intérêts personnels qui passent avant les intérêts communs.

       
    • #48732
      Le Septembre 2011 à 00:20 par OV
      Tentative de récupération 1

      Mais toujours est-il que les individus qui constituent la classe ouvrière et ceux qui constituent la population immigrée étant en grande partie les mêmes ; il me semble qu’en abandonnant les uns on abandonne implicitement les autres.




      En partie, non pas en grande partie. Le pourcentage des ouvriers qualifiés et non qualifiés immigrés est de 30%. Cela reste un chiffre élevé, beaucoup trop et l’on comprend bien qui les fait et veut continuer à les faire venir...

       
  • #48705
    Le 27 septembre 2011 à 23:19 par lacomédiehumaine
    Tentative de récupération 1

    y’a quelques années j’ai travaillé sur la sociologie des mouvements sociaux. qui explique :

    A) division verticale :

    1) que l’existence objective d’un intérêt collectif divergent (rapports de classes) ne se traduit pas nécessairement par la mobilisation sociale si l’intérêt contradictoire n’est pas reconnu comme étant "réel".

    2) que la conscience de cet intérêt collectif ne ne se traduit pas nécessairement par la mobilisation sociale car personne n’a "intérêt" a priori à supporter les coûts (prix à payer) liés à la mobilisation (perte de salaire, stigmatisation, blessures, mort). si l’on reconnait la légitimé de la mobilisation sociale sans en accepter les couts, en ne participant pas soi-même à la mobilisation mais en espérant toutefois bénéficier des gains potentiels de la mobilisation on se comporte comme un "passager clandestin". ’http://fr.wikipedia.org/wiki/Passag...). si je participe pas et qu’"on" gagne =+1 si je participe pas et qu’on "perd" =0 (j’ai rien engagé et j’ai rien perdu).

    2) la non-mobilisation sociale a bien sûr elle aussi un cout pour le "passager clandestin" (perte de droits, perte de salaires, stigmatisation, blessures, mort, les mêmes que ceux de la mobilisation en fait).

    B) division(s) horizontale(s).

    les choses se compliquent lorsque les intérêts divergents se démultiplient (communautarisme, problématiques des "genres", sexualités "alternatives) tendent à dissimuler l’intérêt divergent premier (division verticale).

    à propos du brouillard et de la nuit :

    les brouillages successifs par division font que le réel devient de plus en plus opaque...le réel se repli dans l’ombre jusqu’à la nuit. mais au cœur de la nuit se tapit la bête qui dévore la lumière et la digère pour se faire "fausse lumière".

    C) après il faut d’organiser, financer les cout d’organisation (investissement etc.)

    pour illustrer tout cela je vous invite a visionner l’excellent "the thing" de john carpenter. vendu sur http://www.kontrekulture.com/5-acha....

     

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