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Terrassé par quelques tweets, le rabatteur du vote des banlieues pour le PS démissionne

Afin de « faire gagner le candidat socialiste à la présidentielle de 2017 » (le pouvoir a déjà fait une croix sur les Régionales de décembre 2015), le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a présenté samedi la nouvelle direction constituant le « secrétariat national » (l’exécutif du parti).

Une armée mexicaine de près de 80 secrétaires nationaux (des proches de Hollande, Aubry et Valls aux postes clés) et quelques miettes pour les frondeurs, le tout en proportion inverse du nombre de militants...

On notera le retour du mostrophiliste, Julien Dray chargé de « l’alliance populaire » – comprendre l’artisan d’une alliance avec les autres partis de gauche (la crainte de voir la multiplication des petits candidats grignoter le score du président sortant et l’éjecter du second tour des Présidentielles hante la rue de Solférino).

Parmi les nouveaux venus, le secrétaire national adjoint du PS en charge de « l’intégration républicaine », Yacine Chaouat (photo ci-dessus). Un choix qui a suscité l’ire des internautes et d’un certain nombre de personnalités, qui ont rappelé qu’il s’était rendu célèbre pour avoir battu sa femme. Adjoint au maire (PS) du XIXe arrondissement de la capitale, chargé de la « médiation », il avait évoqué une gifle donnée sous le coup de la passion... En fait, il avait plusieurs fois rappelé « les valeurs républicaines » à son épouse tunisienne, Fatima, à coups de ceinturon, ce qui lui avait valu une condamnation à six mois de prison avec sursis pour violences conjugales et l’avait contraint à quitter son poste en 2012.

Le futur rabatteur de voix arabo-musulmanes pour 2017, n’ayant pas le cuir assez épais pour résister aux attaques venant de... Twitter, a fini par présenter sa démission, 24 heures après sa nomination.

Au lieu de faire profil bas, M. Chaouat a joué la carte de la victimisation, une leçon bien apprise auprès de la direction de son parti et de ses donneurs d’ordres communautaires :

À la suite de ma nomination hier soir [samedi, NDLR], et face aux attaques sur les réseaux sociaux dont je fais l’objet et qui rejaillissent sur tout le Parti socialiste, j’ai présenté ma démission de cette fonction. J’ai commis une erreur il y a 6 ans, et la justice est passée. Après avoir payé ma dette, je regrette que l’on veuille m’appliquer une double peine. C’est avec tristesse que je constate que dans la France d’aujourd’hui, on n’a pas droit à une deuxième chance quand on est musulman.

À noter parmi les personnalités à avoir accablé Chaouat, l’ancien ministre Aurélie Filippetti, qui avait jugé qu’il devait « démissionner ou être démissionné ». On ne s’étonnera pas de sa prise de position : elle avait porté plainte en 2009 contre son ancien compagnon, l’économiste Thomas Piketty, avant de faire marche arrière....

Voir aussi, sur E&R :

Promotion ou disgrâce : comprendre les réseaux de pouvoir
en France avec Kontre Kulture :

 






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