En terme marketing ce film est une formule... Une bonne trouvaille... le côté inovatif est fort apprécié des audiences à travers le monde.
Le scenario a beau être mauvais, les symptômes du léchage de boules une évidence, le déshonneur à notre culture cinématographique évidemment pathetique... c’est quand même un vol caractérisé par des escros ayant aucune honte... L’industrie du divertissement est une industrie, ça équivaut presque à de l’espionnage, et l’espionnage en temps de guerre est sévèrement punis.. et vu qu’il y a une guerre culturelle qui gronde que notre américanisation est fortement avancé.. moi je dis ça...
Sur le fond : il n’y a malheureusement pas de droits d’auteur sur une idée créative car c’est extrêment difficile à prouver.
C’est gens sont tellement des nigaud qu’ils nous reste l’espoir qu’ils ont fait des copiés collés de quelques mots, phrases.. Et de telles preuves entrecoupés avec la certitude que la compagne du réalisateur à bien étudié le scénario pour des essais.. et ils seront punis pour leur mesquinerie..
Je ne sais pas c’est quoi le salaire pour créditer le véritable auteur par un "basé sur une idée originale de" mais ça n’aurais pas forcément rogner énormément leur marge... Des mangeurs de pierre.. et des gens déjà blindé de tunes qui plus es..

Il ne faut pas exagérer non plus ? J’ai vu le film d’Alain ( deux fois) et j’ai beaucoup apprécié mais il est le premier à reconnaître ses imperfections dues notamment au contexte du tournage.

N’en fais pas trop quand même. C’est un bon film, mais pas non plus un chef-d’oeuvre. Je pense qu’A.Soral apprécierait une critique franche de son film, pas une séance de cirage de pompes.

Merci, ça fait du bien de rire en ces temps si durs.

Naissance d’une nation, auquel Alain Soral fait référence, a malgré tout changé beaucoup de choses. C’est l’un voire le film le plus influent de l’histoire de cinéma. Il vulgarise le long-métrage en tant que format ainsi que le montage, notamment le montage alterné. Après oui, Max Linder a été un précurseur, reste que Charlie Chaplin est avant tout un fantastique conteur (co-créateur avec Griffith notamment de la United Artist). Il est intéressant par exemple de lire Jean Renoir en parler dans ses Ecrits. Même si je suis un inconditionnel du réalisme poétique d’entre-deux-guerres et que de brillants créateurs tels Abel Gance ou Jean Vigo qui ont marqué leur temps, l’âge d’or du cinéma français se situe pour moi entre 1959 et 1970 (schématiquement entre les 400 coups et Le Cercle rouge). C’est l’époque où co-existent la Nouvelle Vague, les bons films de genre (De Broca, Franju, Verneuil, etc), le cinéma populaire et le polar à la française de Melville. Une époque bénie malheureusement révolue, qui offrait du cinéma de qualité pour tous les publics.

@ JFR

Jean-Pierre Melville est unique, "le polar à la française de Melville", ça n’existe pas, c’est typique d’une non-pensée-scolaire.
Y’a Jean-Pierre Melville, et y’a les autres... Et il a aussi fait des mauvais films.

Un film, c’est une question d’alchimie, ce sont des rencontres, c’est toute une équipe, une époque.
Il y a toujours de très bons films qui sortent, il suffit de les voir...

@ Florida Sex Beast :

C’est très bien de balayer mes arguments, mais faites-le autrement qu’en disant des banalités. Oui, il y a toujours des bons films, je vais en voir beaucoup merci. Je connais très bien le monde du cinéma, artistiquement et professionnellement. Au lieu d’en rester à des formules du type "non-pensée-scolaire" (qu’est-ce que cela veut dire au juste ?), soyons plutôt précis si vous le voulez bien. Jean-Pierre Melville a profondément influencé le polar français et au delà par son esthétique, mais aussi la Nouvelle vague à travers son mode de production indépendant. Lui-même a été très influencé par le cinéma classique américain. Que ses successeurs aient été moins bons, c’est un fait. Je pense par exemple que la carrière d’Alain Delon a été détruite par les conséquences de sa collaboration avec Melville après Un flic : il a cherché en vain à retrouver la force de ses personnages melvillien jusqu’à la caricature. Pour autant, « les autres » comme vous les appelez n’ont pas toujours démérité. Si on essaie de prendre de la hauteur, on peut malgré tout distinguer des périodes remarquables. Celle de 1959 à 1970 est pour moi cohérente et représente notre plus forte concentration de grands films et de diversité artistique.

@ JFR

Merci pour ce débat constructif.
D’abord il y a les goûts et les couleurs. On est pas tous logés à la même enseigne... Heureusement, d’ailleurs, parce que s’il y a un truc de base sur lequel on peut se mettre d’accord, c’est le fait que l’artiste, c’est l’exception.
Il est donc impossible de faire des généralités...
Il n’y a pas une Histoire du Cinéma, on a vu les critiques français se vautrer lamentablement, par idéologie, parce que face au génie, ils comprennent leur misère, aussi...

Vouloir faire une Histoire du Cinéma, que va-t-il en sortir ? Un truc scolaire, à ranger sur une étagère, à oublier...
On est en 2014, l’autre soir, j’ai vu The Killer Elite de Sam Peckinpah, en Blu-ray, au début du film, j’ai dit "éh ! c’est Uschi !" -y’a Uschi Digard, qui fait de la figuration, avec les jumeaux- tu te rends compte des anachronismes !?

C’est trop le bordel, le Cinéma, c’est pas résumable... à moins de mentir, consciencieusement.

Je m’étais amusé un moment à poser la question : pourquoi vous allez voir un film ?
Beaucoup de gens répondaient : "pour l’histoire, parce qu’il y a une histoire".
C’est pas "l’histoire" qui fait le film, c’est ce que t’en fait...
Les hémorroïdes de machin ou de truc, je m’en fous, c’est ce que tu en fais, qui m’intéresse.
Elephant, d’Alan Clarke, ça, c’est du Cinéma.
Elle a appris son texte, Traci Lords ?

@ Florida Sex Beast : Merci aussi pour ta réponse. Oui, bien sûr, les goûts, les couleurs, etc ; mais il arrive un moment où la nécessité de synthétiser et d’argumenter se présente. L’histoire du cinéma façon Fernand Nathan ne m’intéresse pas, genre « Citizen Kane est le plus grand film du monde et puis c’est tout » (même si c’est un film extraordinaire). Pour autant, il me semble important de connaître un peu le sujet pour en parler, cela semble être ton cas. Avoir vu beaucoup de films de toutes les époques et pouvoir dégager des tendances permet de se comprendre mutuellement. En l’occurrence, je répondais à un commentaire qui dit schématiquement que le cinéma français d’après-guerre était moribond. Il m’apparait que ce n’est pas le cas, et j’explique pourquoi. L’histoire de la musique est encore bien plus vaste que celle du cinéma, et pourtant il est possible de faire les mêmes distinctions, ne serait-ce que pour savoir de quoi nous parlons. Il n’est surtout pas question d’imposer quelque goût que ce soit.