Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Tsipras aurait sollicité Poutine pour aider la Grèce à imprimer des drachmes

Le mystère de l’étonnante capitulation d’Alexis Tsipras au lendemain du référendum est-il en train d’être élucidé ?

Selon le journal grec To Vima, un média de référence politiquement plutôt à droite, le plan B d’Alexis Tsipras consistait à introduire une nouvelle drachme et à financer l’impression de cette nouvelle monnaie avec l’aide de la Russie.

Depuis janvier dernier, dès sa nomination, Alexis Tsipras avait tenté de prendre ses distances avec Bruxelles et de se rapprocher de la Russie. L’Allemagne n’aurait guère apprécié la remise en question du programme d’aide. La Bundesbank aurait par exemple averti la Grèce des risques que cela représentait pour les banques locales.

Athènes aurait pourtant demandé un prêt de 10 milliards de dollars à la Russie pour imprimer les nouvelles drachmes, confirme la plateforme d’information Greek Reporter. Pour qu’un pays puisse imprimer sa propre monnaie, il a besoin de réserves dans une monnaie forte. « En somme, le gouvernement Tsipras aurait demandé à la Russie de financer un Grexit », selon le site Zerohedge.

Les personnalités qui, selon les médias grecs, étaient au courant sont Panos Kammenos, Yiannis Dragasakis, Yanis Varoufakis, Nikos Pappas, Panagiotis Lafazanis et d’autres membres clés de la coalition.

L’idée d’introduire une nouvelle drachme « a été examinée par des technocrates et des employés du Ministère grec des finances qui auraient étudié le modèle de scission de la Tchécoslovaquie en 1993 et l’introduction de la couronne slovaque », selon Greek Reporter.

Malheureusement pour le chef d’État grec, la nuit même du référendum du 5 juillet, Vladimir Poutine lui aurait signifié son refus. La réponse du gouvernement russe n’aurait comporté qu’une vague avance de 5 milliards de dollars sur le transit du pipeline South Stream à travers la Grèce.

Dans ces conditions, malgré l’appui du peuple grec, Alexis Tsipras n’aurait plus eu d’autre choix que d’accepter le plan d’austérité des créanciers.

Si elle devait se vérifier, ce serait « l’information la plus sous-estimée de l’année. Elle suggère que la perpétuation du rêve d’unité de la zone euro, cher à Angela Merkel, n’aurait été possible qu’avec l’aide de Vladimir Poutine », selon Zerohedge.

La nouvelle a suscité suffisamment d’émoi en Grèce pour que 17 parlementaires issus des rangs de la droite conservatrice (Nouvelle Démocratie) adressent une lettre à Alexis Tsipras afin de savoir si ces allégations étaient correctes.

Selon nos sources, le Ministère allemand des finances aurait également soutenu l’idée d’une aide à l’introduction d’une nouvelle monnaie grecque. Au sein du gouvernement, le changement de monnaie aurait paru excessivement risqué. La stabilité du système financier aurait été sérieusement remise en cause.

Voir aussi, sur E&R :

 






Alerter

28 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #1234810

    Voila qui devrait faire réfléchir ceux qui pensent que la Russie va aider les dissidents.

    La Russie est toujours contrôlée par les réseaux qui ont mit en place la révolution bolchévique. Poutine n’est lui aussi qu’une marionnette comme Obama, Hollande .... Il n’a rien fait pour régler le problème de la Syrie, de l’Ukraine. Il ne fera rien pour les Grecs.

    Cela est dur à accepter pour ceux qui pensent que la Russie (ou la Chine) pourrait les aider, car leur espoir d’une aide extérieure disparait.

    C’est la même chose pour ceux qui s’en remettent à l’aide d’un hypothétique sauveur religieux.

    La première chose à faire pour régler un problème c’est de voir la réalité en face et de l’accepter.

    En en est loin.

     

    Répondre à ce message

    • Seul commentaire lucide et censé jusqu’à présent, puisses-tu être entendu.

       
    • Seule une andouille peut croire qu’il n’a rien fait pour la Syrie et l’Ukraine, sans lui ces deux pays seraient tombés dans l’axe atlantiste depuis longtemps.
      Mais en effet il ne l’a peut-être pas fait pour la Syrie et pour l’Ukraine mais... pour la Russie !

       
    • #1236885

      Vous êtes trop catégorique.
      L’arme d’asservissement est la finance. La Grèce en fait les frais, on en fait tous les frais. La Russie a pu plus ou moins contrer les innombrables tentatives de déstabilisation pour le moment. La propagande a son encontre est délirante. La Russie essaie de construire quelque chose avec les Brics. L’économie occidentale va bientôt sombrer et à long terme les Russes seront gagnant, ça serait stupide de se mettre dans une position regrettable en aidant les Grecs, pour le moment. Si cette histoire est vrai, ça ne m’étonne pas que Poutine ai dit non mais l’Histoire est loin d’être finie. De plus il aurait fallu un sacré plébiscite populaire (60% ne suffisant pas à mon avis) pour faire accepter ça en Grèce sans risquer une révolution "de couleur".

       
  • #1234824

    Poutine ne veut pas froisser l’UE, d’abord il attend la fin des sanctions européennes qui devraient survenir entre cet automne et l’année prochaine. L’implosion de l’Ukraine, un nouveau maïdan et la fédéralisation du pays devrait aider à ça et mettre fin à la guerre civile et donc permettre une normalisation des relations russo-européennes. Il y a également le pétrole à prix bas qui sera maintenu encore 2 ans peut-être. Ensuite, l’appauvrissement généralisé de l’europe devrait encourager celle-ci à faire du commerce avec la Russie.
    La Russie fait mine de se désintéresser de l’europe pour s’intéresser à la Chine, mais c’est bien plus compliqué que ça.
    La Russie soutient l’Iran dans presque toutes ses revendications, le pipe-line turkish-stream devrait atteindre la Grèce bientôt et le gaz iranien devrait y transiter. La Russie ferait du commerce donc à la fois directement avec la Chine et indirectement, via l’Iran & la Turquie, avec l’europe. Le but final est toujours de faire accéder un gazoduc ou un pipe-line vers l’Allemagne, mais là, à court-terme, c’est compromis. Néanmoins, en permettant à l’allié Iranien d’accéder au marché européen, cela permet à court-terme de contourner le containment américain en europe de l’est.
    Si la Russie avait soutenu l’effondrement de l’euro (ce qu’aurait entraîné le départ de la Grèce) cela aurait été marqué comme un signe d’hostilité et les allemands se seraient jetés dans les bras des américains. Mais en étant dans une logique non-agressive et en ne laissant comme seule attaquante l’économie anglo-saxonne : on attend à ce que les oligarques allemands regardent d’un bon œil une entente économique avec la russie. Mais c’est un espoir fou, les américains ont verrouillé beaucoup de choses pour mettre en place leur système économique unique euro-américain. Néanmoins, on verra combien de temps ce système sera viable : c’est déjà assez compliqué de faire cohabiter la Grèce, la Bulgarie et l’Allemagne dans le même bloque (d’autant que le cas grec n’est toujours pas terminé), imaginez maintenant ce que ça sera avec le Mexique les USA ou le Japon surendetté.

     

    Répondre à ce message

  • #1234840

    To Vima, un "média de référence" ? lol.

    Quoi qu’il en soit, admettons que cette information soit vraie : Poutine n’a absolument aucun intérêt à grignoter un tout petit bout d’UE - ce qui ne lui servirait à rien et permettrait à l’OTAN de dire aux autres pays Européens "on vous l’avait bien dit, la Russie veut votre mal !".

    @ France Libre : adopter une devise étrangère comme monnaie ayant court légal présente certains problèmes :

    1- Impossibilité de dévaluer

    2- Impossibilité pour l’état d’augmenter la masse monétaire et de tirer bénéfices de celle-ci (financement des banques nationales, etc)

    3- Si le pays importe plus qu’il n’exporte, les liquidités s’assèchent

    Plus ou moins les mêmes problèmes que provoque l’Euro, en fait...

     

    Répondre à ce message

  • #1234864

    Il faut quand même regarder la réalité en face.
    Imprimer une monnaie ne se fait pas en une semaine.
    Tsipras est en place depuis 6 mois. Même s’il a demandé ça à Poutine, ca prend du temps.
    Imaginons que Poutine n’est pas refusé, il aura donc demander a ses services de connaitre la faisabilité de la chose :
    Il faut donc, un atelier, des employés qualifiés, des machines spécifiques, des matières premières, créé les dessins des billets, graver les plaques, assurer le secret de l’opération, la sécurité des locaux, des marchandises et des employés etc etc.
    De plus, il faut prévoir l’opération de la mise en circulation des drachmes : la sécurité de l’acheminement des billets sur tout un pays, prévoir comment les banques pourront assurer la transition, comment gérer la transition pour les services de l’état, pour les entreprises, etc etc
    Beaucoup beaucoup de choses à prévoir, changer de monnaie, ce n’est pas juste imprimer des billets. Souvenez-vous comment ca c’est passé en France pour le passage a l’euro, ça à pris des années de préparation. Même si on peux accélérer le processus, si on créé le chaos monétaire sur une période trop longue alors le pays ne s’en relèvera pas.
    Donc, même si Poutine a accepté d’imprimer des drachmes, ça n’aurait pas pu se faire dans des délais aussi court.
    Je rappelle que l’Allemagne imprime des Marks depuis 4 ans (pour donner un ordre d’idée).
    Donc, peut-être que Poutine à lancer des opérations de préparation pour ce genre de choses mais ça prend du temps. Donc c’est facile de cracher sur Poutine, mais il faut comprendre la complexité de tout ça.

     

    Répondre à ce message

  • #1234902

    Information venant de la droite néo-libérale grecque, donc fausse (quoique fondée sur des détails auxquels manquent les pointillés). Information fausse ayant pour but d’accréditer la rumeur comme quoi Tsipras n’est pas une taupe, et d’accroître son autorité.

    Quand Tsipras répondit qu’il ne pouvait imprimer des drachmes parce que les planches à billets n’existent plus, c’est se foutre de la gueule d’à peu près tout le monde : à peu près toutes les monnaies des petits pays sont imprimées par deux imprimeries, une à NYC et une autre en Allemagne (de la Rue), et quoi qu’il en soit les imprimeurs amateurs prêts à faire le travail presque gratuitement ne manquent pas.

    Pour ce qui est des fonds pour couvrir la nouvelle monnaie, l’Allemagne offrait deux options : la continuation de l’usage d’un Euro mais de plus en plus purement local et typiquement grec, marqué d’un Y, de manière à lisser la courbe de la dévaluation. L’Allemagne était également prête à couvrir les fonds de mise initiale d’une drachme temporaire, qui eût été bien moins coûteuse pour elle que la présente solution où une fois de plus elle casque un argent qu’elle ne reverra plus jamais. Cela fut refusé par Tsipras, qui tenait à garder grand ouvert son tonneau des Danaïdes.

    Les tractations avec la Russie sont de l’ordre de la politique-spectacle et ne peuvent correspondre à aucun événement réel du côté russe. Les services secrets Russie savent depuis longtemps ce que la Grèce de SYRIZA est : une autre révolution colorée des plus typiques en cours menée par des Trotskistes ("alter-")mondialistes formés aux grandes écoles commerciales américaines et imposées par elles, dans le cadre d’une colonisation militaire directe par l’entité sioniste (en cours depuis la prise du pouvoir). Kammenos, dont la duplicité et le sionisme ne font plus de doute pour personne, a également plusieurs fois fait courir le bruit qu’il offrirait la Grèce en tant que base de transit aux troupes de l’ISIS pour envahir l’Europe.

    De toute façon la règle à observer dans le dossier grec est de considérer qu’absolument aucune information provenant d’aucun média ce pays n’est digne de foi, c’est un pays où dès qu’on monte dans quelque hiérarchie intellectuelle que ce soit la notion de respect de la vérité objective n’existe pas, on l’a vu avec les sondages sur le référendum. Cessez de grâce de parler de logos grec.

    Trop de gens de gauche marxiste voudraient encore croire que leur cause n’est pas 100% fausse.

     

    Répondre à ce message

  • #1234991

    Vraiment, vous n’avez rien pigé.
    Tsipras a lâché sur le volet militaire (l’article 40 du programme de Syrisa).
    Désormais les américains et Israël peuvent s’entraîner en Grèce.
    Poutine n’a sûrement pas apprécié de voir toutes ces armés sympathiques pouvoir se balader près de chez lui. L’Iran non plus d’ailleurs.

     

    Répondre à ce message

  • J’ai lu sur des journaux russes une théorie que je trouve très crédible :
    1) Poutine n’aurait pas voulu aider financièrement la Grèce, parce qu’il sait que les gouvernements changent très vite en Occident, et qu’il pourrait trois mois près après les avoir aidé, se retrouver avec un gouvernement grec très pro-américain.
    2) Poutine a plus que besoin d’une Grèce pro-russe dans l’UE afin d’attiser les tensions en son sein et d’ user des réseaux de renseignements et d’espionnage.
    Effectivement vu comme cela, c’est pas idiot. On sait tous ici que Vladimir Poutine est un excellent joueur d’échecs et de judo. Qu’est -ce qu’il nous prépare ?

     

    Répondre à ce message

  • #1235432

    Plus prosaïquement je pense que la chute continue du cours des matieres premiers ( pétrole, cuivre, fer et autres) ne donne pas beaucoup de marges de manœuvres à Poutine, il doit régler pensions et traitements de ses fonctionnaires avant d’aider les grecs, surtout que la solidarité entre BRICS c’est de la fumisterie, la chine n’achetant plus rien par manque de demande mets ses " amis" producteurs de MP dans la mouise...et pas que russes, brésiliens, Sud-Africains, ou Satellite des US, comme l’Australie.et Canada.

     

    Répondre à ce message

  • #1235480
    Le 25 juillet 2015 à 11:14 par réveillez-vous
    Tsipras aurait sollicité Poutine pour aider la Grèce à imprimer des (...)

    C’est pas de notre faute....c’est les méchants russes qui ont pas voulu...

    Cui bono ?

     

    Répondre à ce message

  • #1235846

    La Russie avait besoin de voir la Grèce restait dans l’UE.
    Ils’agit pour la Russie d’avoir un allié au sein de l’UE, pour influencer l’UE de manière favorable à la Russie.

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents