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USA : les vieux albums ont plus séduit que les nouveautés en 2012, du jamais vu !

C’est du jamais vu ! Au premier semestre 2012, il s’est vendu plus d’albums du back catalogue que de nouveautés aux Etats-Unis, confirmant la baisse de l’attrait des albums, compensé du côté des titres plus anciens par des baisses de prix conséquentes qui poussent les consommateurs à se les procurer.

Le premier semestre 2012 est plutôt convenable en termes de ventes aux Etats-Unis. Selon les chiffres dévoilés par Nielsen SoundScan, les ventes digitales d’albums se sont encore envolées de 14% par rapport au premier semestre 2011 tandis que les ventes physiques n’ont reculé que de 0,6% à peine. Un premier semestre dominé par Adele, dont l’album-phénomène "21", qui continue à battre des records, a séduit 3,67 millions d’acheteurs entre le 1er janvier et le 30 juin 2012.

Mais le premier semestre est surtout marqué par la montée en puissance des albums du back catalogue, c’est-à-dire ces disques qui sont sortis depuis 18 mois au moins. Car pour la première fois de l’histoire, les ventes de ces albums ont dépassé les ventes des nouveautés ! Les ventes du back catalogue atteignent ainsi 76,6 millions au premier semestre, contre 73,9 millions à peine pour les albums sortis depuis moins de 18 mois.

Du côté de Nielsen, on explique cette étonnante réalité par la politique de prix des enseignes - aussi bien physiques que digitales - qui proposent des baisses de prix drastiques sur des albums anciens.

Il y a quinze jours, par exemple, Amazon MP3 avait proposé une vingtaine d’albums à 0,99 dollar pendant une journée, les propulsant dans les charts américains. "Teenage Dream" de Katy Perry, sorti en août 2010, était ainsi remonté jusqu’en deuxième place des charts.

Cette popularité des albums à petit prix, couplée avec l’absence de grosses sorties en grand nombre au premier semestre, explique cette situation. Et la disparition de Whitney Houston, qui a propulsé ses albums vers les premiers échelons des charts, a aussi contribué aux chiffres impressionnants du back catalogue.

 






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31 Commentaires

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  • Y a que de la merde dans les bacs et pas d’artistes sans talent, c’est pour les mongoles plus ça pue plus ils aiment , ils distribuent des récompenses à n’importe qui comme la légion d’honneur, ils ont tué l’innocence et l’age tendre au profit du satanisme,

     

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  • Je ne suis pas d’accord avec les explications avancées.
    1) Même avec moins de nouveautés, le public est beaucoup important aujourd’hui qu’il y a 20 ou 30 ans.
    2) Les opérations mentionnées sont très ponctuels et ne sauraient expliquer à elles seules le gros des 76,6 millions d’albums. Le décès de Whitney Huston encore moins ! Parlons dans ce cas plutôt de celui de Michael Jackson.
    3) Quel que soit le prix, ça fait plus de dix ans que les maisons de disques sur-exploitent leurs "vieilleries" dans les grandes surfaces et magasins spécialisées. Connus (Doors, Santana, Delpech...) ou moins connus (Jeronimo Jackson, Zorglub ?...), en coffret de deux, trois ou plus, la clientèle a eu le temps et les moyens de se constituer une sacrée cdthèque !
    4) Si ce sont les parents qui ont acheté les albums, les enfants ne devraient pas avoir à les racheter pour les ré-écouter, donc l’argument que constituerait le renouvellement des générations possède ses propres limites.
    J’ai déjà fait le constat depuis plusieurs années que culturellement, l’Occident est aussi à bout de souffle que le paradigme global du capitalisme dont cet aspect ne représente qu’un des signes par lequel on peut entrevoir l’affaiblissement général du Système.
    A force de trop produire, trop créer, trop vendre, se répéter encore et encore jusqu’à l’infini (d’où la fureur du "sampling", de la techno et du Rap, entièrement basés sur cette astuce, ou recyclage dégénéré) la source s’est tarie comme une spirale qui s’enroule sur elle-même.
    Ce qui veut dire aussi plus basiquement qu’on produit aujourd’hui essentiellement de la merde.... Et pas que dans la musique.
    Parfois, il faut savoir sortir le nez des chiffres et des explications liées à "l’actu" qui fait qu’on reste le nez collé à la vitre en créant de la buée qui nous empêche de voir...plus loin que le bout de notre nez.

     

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    • #191437

      Un autre truc simple serais que les industries creative ne mise plus sur les talents, ils n’ont plus l’audace d’antant... Avant une major prenait sous son aile un groupe et lui collais les meilleurs producteurs, le meilleur studio, mixeur adequate... jusqu’à que ça marche... Aujourd’hui ils signent personne... ne développent rien. Car les plus grands groupes ont été développés... Il y a toute une génération internet de musiciens pas du tout fainéant et possédant une culture encyclopédique du rock... J’entends des groupes très fort musicalement (dans mon entourage) pas forcement original mais en d’autres temps ces talents là bien coaché aurais fait des carrières internationales... L’industrie est de la musique est sinistré, les studios mythique font aujourd’hui du mixage pour du dessins-animés. Même Hollywood (les cols blanc) n’invessitisent plus, l’époque ou ils payaient des avances aux senaristes pour faire du devellopement est l’exception plutôt que la règles... Oui, ils embauchent mais pour réécrire des récits déjà connus : anciens série tv, remake tout ce qui peut beneficier d’une publicite car deja connus et aussi dont le studio possède les droits. Ou encore des contes légendes mythes sans droits d’auteurs... La vérité c’est qu’il y a une caste de cadres qui sort d’écoles de commerce ou des spécialistes financier qui ont investis les industries creative... Et il y connaissent "Jack shit", nôthing, not a thing, wahloo, nada, niet, rien 2 rien,

       
    • "J’ai déjà fait le constat depuis plusieurs années que culturellement, l’Occident est aussi à bout de souffle que le paradigme global du capitalisme dont cet aspect ne représente qu’un des signes par lequel on peut entrevoir l’affaiblissement général du Système."

      La culture occidentale ne se limite pas à la sous-culture "pop" (pas plus populaire qu’autre chose mais une pure prod de masse qui a su occuper la scène)... laquelle représente moins une donnée culturelle qu’une donnée de marché. En tant que telle oui elle est un peu au bout, mais c’est normal et pas si inquiétant que ça : la merde ne se régénère pas, elle se décompose. Bonne nouvelle pour la culture occidentale, non ?

       
    • Seber
      Je suis dans le métier depuis 1981.
      Votre analyse est impeccable

       
    • #192253

      @tunisoral, yep ont t’as sous la main, donne nous des précisions, des détails croustillants. Sur les décisionnaires leur profils : piston-parachutés ou gars qui ont roulés leur bosse ? grandes écoles de commerce en plus du papa dans la boite ? Es-ce que ça a changé depuis 1981, genre avant c’était des gens qui s’étaient formés sur le tas ? Les décisionnaires de l’industrie créative c’est qui ?
      Merci d’avance.

       
  • Il faut tout de même garder à l’esprit que l’on ne parle ici que d’artistes à gros volume de vente.
    La musique est plus vivace que jamais notamment grâce à la démocratisation des moyens de production qui permettent une création pléthorique de musiques de plus ou moins bonne qualité (écriture, exécution, production).
    Alors il faut fouiner, aller dans les lieux où vit encore la musique et ne pas seulement se référer aux jérémiades de l’industrie du disque qui, dans un dernier soubresaut, joue la surenchère dans le mépris du public et des auditeurs.
    Il a un pendant artistique à la dissidence intellectuelle et internet nous aide là aussi beaucoup !

     

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    • Il faut peut-être aussi s’extraire de l’idée (après tout très dépendante de la société de consommation) qu’un musicien doit vendre des millions d’albums partout dans le monde pour être crédible et reconnu comme un génie. Cette mondialisation des noms dans la musique populaire (qui depuis s’est bien éloignée du peuple, à vrai dire) est née au siècle dernier.
      Elle a pour effet notoire d’intéresser les gens à des artistes inaccessibles, et d’occulter le fait qu’il y a peut-être un groupe de mecs totalement anonymes qui donnent des concerts incroyables à deux pâtés de maisons.
      C’est peut-être pour ça que j’encense la musique persane (par exemple, j’aurais pu citer autre chose) et que je chie ouvertement sur des gens comme Justice (là je cible un peu plus : ce duo est une pure création de producteurs rapaces et d’ingénieurs son vendus)...

       
    • Elle est vivace parmi une poignée de passionnés ou amateurs, un cercle relativement restreint tout de même. 80% du public n’écoute rien ou de la merde.... D’où des chiffres de vente aussi faibles rapportés à l’ensemble de la population. La moyenne par personne et par an c’est quoi ? Deux téléchargements/cd ?
      Pas de quoi monter le son à fond...
      Il faut non seulement avoir des moyens, mais surtout du temps à y consacrer. A moins d’être un "riche chômeur" ou un passionné comme je disais, pour toucher suffisamment de monde et se faire connaître au milieu de cette marée puante, accrochez-vous à la guitare !

       
  • Serait-ce la un signe du déclin de la musique ? Le génie artistique a t-il atteint ses limites ? J’ai remarqué cela aussi pour le cinéma,depuis quelques années beaucoup de films sont d’une nullité extrême !
    Enfin tout mes films préférés datent d’avant 2000,pourtant je n’ai que 26 ans...

     

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  • Je pense que l’attirance de plus en plus de monde pour les "titres plus anciens" tient plus à un certain éveil qu’à une baisse de prix.
    Même si la musique industrielle ne s’effondrera jamais et qu’il y aura toujours des moutons pour suivre la mode, il y a un réseau de plus en plus important de gens qui reviennent à la bonne musique, quel que soit le style. Surtout que maintenant, c’est encore plus facile d’échanger, de faire connaitre avec internet qu’avant où on échangeait et écoutait les cd avec les copains.
    Voici un site pas mal pour découvrir de la musique qui ne passe pas forcément sur toutes les stations, c’est bien fait et très pratique.

     

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    • #191650

      "un certains éveil" : tout a fait, une culture qui se transmets assez bien a vrai dire... Mais il ne faut pas oublier que cette tendance "rétro chic" est aussi une technique marketing très rentable car les industries creative sont très frileuses c’est l’equivalent des délocalisation géographique des industries... sauf que là la délocalisation est temporel...
      Quant à l’idée que d’exercer une passion, un art n’as pas besoin de se faire a très grande échelle : tout a fait d’accord, cependant vu les difficultés de gagner sa vie de nos jours une passion (reelle ) peut être un vrai danger et vous mettre sur la paille, alors qu’elle ne devrais n’être qu’un hobby. C’est de l’Islam que je tire ça : une passion peut s’avèrer dangereuse, laissons les passions dévorantes aux artisants qui eux s’en serve pour nourrir leurs famille. J’ai toujours regardé les passions (envahissante) quand elles n’avaient pas en compensation un bien être matériel, pas obtenu autre part car accaparé par sa "princesse".

       
  • j’avais trouvé il y a quelque temps sur un forum de musiciens une analyse interessante sur les causes de cette mediocrité dans la production musicale actuelle ,

    je cite :

    « Ce papier paru dans le très sérieux Guardian nous démontre que le libéralisme économique (en particulier sous sa forme agressive/anti-sociale britannique) est en grande partie responsable de la médiocrité de la production musicale populaire actuelle...

    http://www.guardian.co.uk/commentis...[...]SRCH

    Pire encore, ce système pourri et inégalitaire a étendu insidieusement ses processus de reproduction/domination sociale (dans le sens Bourdieu Passeron) aux sphères de la pop musique...
    En 2010 60% des artistes dans le top 10 au Royaume-Uni ont été dans une public school (en Angleterre ce sont des écoles privées onéreuses pour enfants de riches), contre 1% en 1990.

    http://www.dailymail.co.uk/tvshowbi...[...]html »

    Donc, si il ne se passe rien d’intéressant musicalement depuis bientôt 20 ans... C’est parce que la musique est faite par des enfants de bourges qui sont par essence aussi médiocres, cupides et vulgaires que leurs parents . Pour le reste du corps social, c’est devenu un luxe de faire de la musique et d’en vivre dans ce système cadenassé parle fric et l’égoïsme...

     

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    • #191809

      Superbe article...
      Le rmi la misère sociale, la dèche de boulot, la famille nucléaire anglaise : a 16 ans tu partez vivre avec les potes, les logements en colocation a gogo, la société de classe (vraie, franche, bien tranchée) "social class consciousness", la possibilité pour les plus alerte de prendre des cours du soir, meme sans le minimum en anglais et en math de faire une "art school" avant l’université... Tout ça a été le terreau fertile pour ceux qui bien que venant d’un milieu populaire en marge avaient des contacts avec les classes moyennes. Conscient d’un héritage culturelle littérature poésie ils se mettaient a squatter les bibliothèques quand il pleuvait trop... C’est un peu l’image du groupe "the smith" mais ils illustrent bien cette époque. Les jeunes bouffaient rarement mais ils jouaient dans des groupes de la musique au pub... La vraie vie de Bohême... Tatcher, les conservateurs au pouvoir... avec le Blairisme il y avait en plus une régénération économique, immobilière... Puis ça s’est calmé vers la fin des année 90...
      @corsair, ça explique bien le cas de l’Angleterre... mais c’est incomparable à la France.

       
  • C’est peut être un signe, le point d’inflexion, en gros, musicalement, c’était mieux avant .
    c’est très bien d’illustrer cet article avec un album des Doors( a ce que je sache référence a "les portes de la perception de Huxley,à lire) , dans le genre inclassable de l’époque on fait pas mieux
    ( people are strange, waiting for the sun, spanish caravan)
    Un sympathisant de 34 ans

     

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  • Même mes élèves de guitare qui ont 15 ans trouvent que la musique était meilleur avant !!! La plupart écoutent la musique de leurs parents voir de leur grands parents !!! C est dire à quel point la production musicale va mal .....
    Je pense que l analyse de ce déclin est assez complexe . Pourquoi ni y a t il plus de grands groupes nouveaux ? Est ce dû au téléchargement illégal qui a fait chuter les ventes de cd et donc a fait plonger les majors ? Ou le contraire , on s est mis a ne plus acheter car les prods sont mauvaises ? Il n y a plus de créativité par peur de prise de risque ou Parce qu on a fait le tour ? Ou aussi parce que le publique a peur de la nouveauté ? Mais est-ce que la population est vraiment formée pour réellement comprendre et entendre la musique ? Qui apprécie la musique à sa juste valeur ?

     

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    • #191694

      Mdr, on est sur ER ici et il semble que des qu’on parle d’art... toute analyse economique passe par la fenetre ? Faut-il rappeler quelques vérités en désignant les vrais "parasites", les vrais "oisifs" de la société. Et, parmi eux, les actionnaires, les banksters et tout le système financier ? 
      Les actionnaires par exemple sont généralement rémunérés à un taux de 15% en se tournant les pouces, en prenant de moins en moins de risques (même si l’entreprise ne fait pas de profits, des dividendes leur sont versés !) et en provoquant des effets négatifs sur la société (à cause d’eux, on licencie, on délocalise, on n’augmente pas les salaires, on pressurise les salariés afin qu’ils augmentent leur productivité, etc.). Ce diagnostique reste valable pour les industries créative (forte valeur ajoutée qui plus es) qui ont arrêtées d’investir dans la création, le développement !! Au lieu de ça on accuse les artistes d’être des nullos, les
      auditeurs/spectateurs d’avoir des gouts de chiotte... L’occident d’ être en phase de déclin avancé... Si les choses vont mal (c’est un fait), c’est pour des raisons économique et c’est pas une fatalité, Inshallah si il plait à Dieu une renaissance suivra la prise de conscience.

       
    • Quelque part, je pense que les artistes les plus commerciaux ne souffrent pas tant que ça du téléchargement ; ça fait baisser leurs ventes, certes, mais je pense qu’ils parient plus sur la visibilité des clips, les produits dérivés et les places de concerts (généralement à des prix avoisinant le scandaleux) pour rentabiliser l’affaire. Les majors n’ont pas plongé - ça se saurait - mais c’est vrai que ça a peut-être calmé les ardeurs. C’est peut-être pour ça que depuis une dizaine d’années, on a repris toutes les émissions-concept venus des USA, dont American Idol est la base : des candidats sans talent, avec zéro personnalité, qui se retrouveront entre les mains d’arrangeurs, paroliers, stylistes, qui en feront ce qu’ils veulent, et les jetteront aussi vite qu’ils sont apparus. Tellement pratique quelque part, ces artistes sans revendications artistiques ou idéologiques.

      Tout le contraire d’un Led Zep, par exemple. Eux doivent un peu leur succès et leur liberté artistique à Peter Grant, leur manager, qui fut l’un des premiers à assurer de grosses royalties aux artistes (après, Led Zep reste très critiquable sur des histoires de droit mais bon, y’avait de l’idée - ils ont été un des premiers groupes à monter leur label, je crois).

      Pour finir sur une touche d’humour, un jour, quelqu’un a eu la mauvaise idée de dire que système était "démocratique" parce qu’il permettait à n’importe qui d’arriver au top... Vous comprenez que ç’a été dur de résister à la tentation de brûler cette personne.

       
  • Cool, un échec du mondialisme :
    On peut être sur que les titres d’aujourd’hui sont conçus pour laver les cerveaux. Que les gens en soient dégoutés est une bonne chose.

     

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  • #191692

    Symptôme de l’inconscient collectif d’une civilisation qui se berce dans la nostalgie d’une époque ou tout sembler aller si bien face à la perspective de sombres jours ?

     

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