Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Un candidat chrétien d’origine juive pour écraser la dictature de Chavez ?

Les médias officiels de la propagande iranienne accusent le candidat d’opposition à l’élection présidentielle, Henrique Capriles Radonski, d’illégalité, en tant que membre à part entière d’un complot sioniste, ajouté à des efforts d’inspiration nazie, pour éradiquer les noirs et la pauvres. Jamais les juifs du Venezuela ne se sont senti en plus grande insécurité.

L’élection du 7 octobre sera celle du choix entre « la révolution socialiste » du Président Hugo Chavez et celle du « sionisme international qui menace de détruire la planète », selon un article publié sur le site de Radio Nacional de Venezuela, 24 heures après la victoire de Capriles dans les primaires de son parti.

Ces attaques, qui ont été condamnés par le Centre Simon Wiesenthal, sont un avant-goût de ce qui est à venir dans une campagne antisémite immonde. Capriles, qui un descendant d’immigrant juif, a remporté le les primaires citoyennes du 12 février 2012 avec 64,2 % des voix. Sa Coalition regroupe un ensemble de partis, de la droite au centre-gauche, qui se sont unis derrière un unique candidat pour éviter la dispersion des voix d’opposition face au dictateur sortant.

Et si les attaques sur le « judaïsme » ou son « attachement présumé » aux idéologies « nazies et sionistes » (qui n’ont d’ailleurs aucun lien) sont déjà violentes, Caracas veut tout faire pour détruire l’homme. C’est ainsi que le 10 février, Mario Silva, présentateur d’une émission de débat de fin de soirée diffusée sur la TV d’état, a accusé Capriles d’avoir été « arrêté par la police en train de faire une fellation avec un autre homme dans une voiture » et que « Capriles a usé de son influence pour forcer la police à abandonner les charges. »

Pour seul preuve le présentateur montre un e-mail imprimé qui circule sur internet. Un hoax, un faux qui fait fureur chez les admirateurs de Chavez. Capriles a bien entendu nié les allégations en tournant le présentateur de TV en ridicule. La police, elle, a refusé de commenter cette affaire : difficile de critiquer le pouvoir de Chavez et envie de changer le futur avec l’opposition…

Selon les sondages, Chavez est soutenu par 47,3% des personnes interrogées dans un sondage de décembre 2011… Une chute de 24% sur un an. Le candidat de l’opposition obtenait alors 44,9% des préférences de vote.

Un article publié le 13 février sur le site de Radio Nacional, intitulé « L’ennemi est le sionisme », lie Capriles avec le mouvement nationaliste juif en raison d’une réunion qu’il a tenue avec les membres de la Confédération des associations juives du Venezuela, le groupe de coordination principal des 12.000 juifs du pays.

Chavez a provoqué la colère des membres de la communauté juive du Venezuela en cultivant des liens avec Ahmadinejad. Chavez a rompu ses relations diplomatiques avec l’Etat juif en 2009 pour protester contre l’opération Plomb Durci visant à faire cessez les tirs de missiles quotidien du Hamas sur l’Etat Juif.

Chavez qui, en 2009, a appelé le gouvernement israélien « génocidaire », a nié à plusieurs reprises être antisémite. Pourtant, les groupes juifs l’ont accusé d’incitation à la violence contre les Juifs du Venezuela à travers des discours comme celui qu’il a donné en 2004 comparant l’opposition du pays à « l’errance des Juifs. »

Un autre rapport des médias, diffusée le 13 février sur la chaîne nationale, décrit Capriles comme membre d’un groupe sectaire catholique appelé « Tradition, Famille et Prospérité », un groupe lié à une secte néo-nazie qui aurait cherché à assassiner Jean-Paul II, à exterminer les noirs, les métis, les communistes et les pauvres. »

Capriles, dont le grand-père a fui la persécution juive nazie en Pologne, a répondu aux attaques en jouant sur sa foi catholique et en rendant grâce, pour sa victoire dans la primaire, à une église sur l’île de Margarita.

La dernière attaque de Chavez sur son opposant remonte à hier, quand il a parlé de son opposant comme menant « une vie de porc », avant de la comparer à Jean-Marie Le Pen, qui voudrait supprimer le flux des immigrants vers son pays.

Les attaques contre les Capriles ne sont pas nouvelles. En 2009, les partisans du gouvernement avaient peint une croix gammée en noir et rouge sur le mur de son bureau sénatorial.

 






Alerter

25 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
Afficher les commentaires précédents