Israël peut-il être lâché par ses alliés ?

C’est la question que pose Public Sénat le 5 novembre 223. Il s’agit d’un débat presque équilibré sur la guerre israélo-palestinienne en cours, notamment avec Mariam Pirzadeh, qui évoque le cratère géant produit par un missile israélien (suivi par un second le lendemain) sur le plus grand camp de Gaza, qui rassemble 116 000 personnes.

Une double frappe énorme envoyée pour tuer un des sous-chefs du Hamas. On se dit alors, vu le nombre de victimes « collatérales », que l’objectif réel de l’armée israélienne est le massacre de civils, donc la terreur, et que l’élimination des combattants du Hamas est presque le dommage collatéral !

Ce n’est pas une figure de style, c’est la perversion du dommage collatéral érigé en principe. Le même principe a été utilité par les Américains en Afghanistan, où les énormes bombes de l’aviation US visaient des regroupements de civils au sol, plus ou moins armés (ils le sont tous dans les seigneuries), et des villages « rebelles » entiers ont été éradiqués.

Au côté de Pirzadeh, on retrouve l’ancien officier français Guillaume Ancel, à ne pas confondre avec l’ultrasioniste Frédéric Encel. On remarque dans le sujet d’intro que le porte-parole de l’armée israélienne parle de l’invasion de Gaza par les « combattants des forces de défense israéliennes »...
On a lu Orwell, à l’état-major de Tel-Aviv.

Ancel à 9’44 : « Mais là où Israël a une politique démente de ce gouvernement Netanyahou, c’est qu’ils balancent une bombe de 250 kilos pour faire ça ! J’ai guidé des bombardements pendant des années : quand on fait ça, on sait qu’on provoque un carnage ! Ils ont un ratio, pour éliminer une cible militaire, ils vont tuer au moins 10 civils. Quand vous tuez avec une bombe de ce type, compte tenu de la densité de la population qu’il y avait sur le site, ils ont fait au minimum – je ne parle que de la première frappe – 50 morts, ça veut dire 200 blessés, 250 victimes civiles pour éliminer 4 membres du Hamas ? Qui en plus ne sont pas la tête du Hamas. Ça n’a aucun sens. »

Si, cela a un sens, si nous poursuivons la réflexion d’Ancel : il s’agit bien de bombarder volontairement toute une population, de la décimer au maximum, le temps que la communauté internationale ou les Américains disent stop. Mais le diront-ils ?

Malgré ces crimes de guerre quotidiens qui se neutralisent les uns les autres pour une vengeance qui n’a pas de fin, nous avons eu droit sur une chaîne mainstream à un débat au calme, sans les excités et dingos habituels qu’on retrouve sur BFM TV ou CNews. Il y a de l’espoir.

Pour bien faire la différence entre Guillaume Ancel et Frédéric Encel

« Toute la rigueur de la loi républicaine doit s’appliquer en ce moment ! »

Guillaume Ancel, dans cette autre vidéo, accuse à nouveau Israël d’avoir bombardé un centre de commandement du Hamas pour éliminer « le sous-chef du Hamas Untel qui sera immédiatement remplacé » avec une bombe de 250 kilos, qui fait 50 à 100 morts collatéraux avec 4 fois plus de blessés.
Gêne immédiate d’Agathe Lambret qui justifie ce massacre avec une histoire de « tunnel »...

Il y a de l’espoir, mais aussi du boulot.