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« Je hais le sionisme », déclare Andre Pshenichnikov (photo ci-contre), un jeune juif de 23 ans qui affiche sa volonté de renoncer à sa nationalité israélienne pour devenir Palestinien.
Le jeune homme est arrivé à 13 ans du Tadjikistan avec sa famille, il a fait ses trois ans de service militaire obligatoire avant de travailler une année supplémentaire pour l’armée en tant qu’informaticien. C’est pendant son service qu’il aurait commencé à développer un regard critique sur la situation palestinienne.
Andre Pshenichnikov sort de l’armée en avril pour s’installer quelques mois dans le camp de réfugiés palestiniens Deheishe en Cisjordanie où il a travaillé sur des chantiers et comme serveur dans un hôtel à Bethleem.
A présent, le jeune homme affiche sa volonté de s’installer en Cisjordanie et trouver un poste de guide russophone à Bethléem, la ville natale de Jésus que de nombreux touristes russes viennent visiter chaque année. Il voudrait également rejoindre la résistance palestinienne.
« Je veux faire partie de la résistance palestinienne, a-t-il expliqué à Associated Press. J’appelle tous les Israéliens qui soutiennent la création d’un État palestinien à venir vivre en Cisjordanie ou à Gaza en tant que Palestiniens » ; rapporte Le Figaro.
Cependant, cette démarche suscite les doutes de part et d’autre. Dans le camp de réfugiés, certains l’ont pris pour un espion israélien, d’autant plus qu’il aurait menti en se présentant comme un militant pro-palestinien russe. La police palestinienne l’a remis deux fois aux autorités israéliennes, qui lui ont interdit de retourner dans les territoires occupés.
Techniquement, le jeune homme ne pourrait obtenir de nationalité palestinienne, mais il pourra demander à l’Autorité Palestinienne de lui délivrer une carte de résident ou même un passeport palestinien, comme c’est prévu pour les habitants des zones A de la Cisjordanie dans les accords d’Oslo II de 1995. Il pourra alors demander à renoncer à la nationalité israélienne, comme le font chaque année une centaine d’Israéliens qui quittent le pays.
Un drone "sionisto-humain" ?