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Valls : Bar Mitzvah réussie chez Ruquier

Conférence du Premier ministre de l’Antisémitisme sur France 2

Venu en tant que Premier ministre, Manuel Valls a parlé du seul problème que connaît la France aujourd’hui : l’antisémitisme. C’est visiblement SON problème.
Les Français qui voteront pour lui en 2017 sauront à quoi s’en tenir.

 

Grâce à Valls, transparent comme un cristal, on sait qu’il y a un superpouvoir en France, qui se situe au-dessus des lois et des gouvernements successifs. Le président de la République n’en est que le porte-parole, et le Premier ministre, le petit soldat affairé. On peut donc remercier la paire Hollande/Valls pour avoir décillé les yeux des Français sur cette réalité politique, que nous dénonçons depuis longtemps, mais qui a du mal à être digérée par nos compatriotes. Il s’ensuit en effet de sacrés maux d’estomac, une chute de l’immunité – la fierté nationale –, une maladie de peau (les frontières poreuses), et tout un tas de pathologies dues à cette double gouvernance. La différence entre l’actuel couple « président de la République/Premier ministre » et les précédents, c’est qu’il n’y a plus aucune différence, ou presque, entre les ordres venus d’en haut et les discours officiels. Avant, on sentait qu’il y avait refus (de Gaulle), négociation (Giscard), arrangement (Mitterrand), alignement (Chirac), puis fusion (Sarkozy). Une descente aux enfers de la souveraineté, qui a des conséquences intérieures et extérieures, qu’on peut résumer par « la guerre contre le terrorisme ». Une nouveauté pour les Français.

 

 

À ce propos, le vif échange entre l’humoriste Jérémy Ferrari et Manuel Valls – le seul moment où il y a eu presque débat et début de déstabilisation, deux minutes sur les 98 minutes de son passage – portait sur la réalité de la guerre scandée par le Premier ministre.

« Mais, nous sommes en guerre, c’est ce que je veux faire comprendre, à mes compatriotes »

Car Valls veut bien nous faire comprendre que la France a changé, qu’elle n’est plus la France d’avant, même s’il passe son temps à l’invoquer, avec ses éléments de langage bateau sur la « nation » et son « histoire ». Une greffe qui ne prend pas.

 

Le passage entier de Manuel Valls, d’une durée de 1h38 :

 

 

En acceptant d’aller chez Ruquier, débarrassé des emmerdeurs lucides que sont Zemmour et Naulleau, placardisés sur Paris Première le vendredi soir (audience 10 à 15 fois inférieure à ONPC, ce qui signifie une dangerosité moindre pour le grand public), le Premier ministre prend le risque de s’abaisser – mais ça, il sait faire –, de rabaisser sa fonction dans une émission de divertissement matinée de journalisme. Avec Léa Salamé, la nouvelle compagne de Glucksmann Junior, et Yann Shoah Moix, il n’y a aucun risque de bousculade conceptuelle. La Salamé jouera à la mouche du coche, en multipliant les fausses questions méchantes, qui glisseront sur le Premier ministre comme une mouche sur une toile cirée.

 

 

Léa Salamé  : « Je comprends votre volonté, pendant très longtemps la gauche a mis sous le tapis un certain nombre de questions, a voulu trop contextualiser, a voulu trop expliquer, et peut-être excuser le radicalisme, le fondamentalisme ou le terrorisme pour des raisons sociales, je vois bien que vous essayez de couper avec cela, mais de là à refuser de comprendre, à rejeter absolument toute explication contextuelle, à rejeter toute explication sociologique, est-ce que vous n’êtes pas en train, je vous pose la question, de basculer dans l’autre sens dans l’autre excès, qui est celui d’essentialiser ? […] Moi je pense que vous vitrifiez le débat.  »

Effectivement, l’entente politico-médiatique actuelle pour centrer le débat autour de la question « terroriste » est le prétexte idéal pour évacuer la question sociale. C’est d’ailleurs en ce moment que le Code du Travail est détricoté. À chaque occasion, Valls trouvera le moyen de ramener le débat vers son thème de prédilection – le terrorisme, donc –, qui n’est que le cache-sexe de sa problématique fondamentale : l’antisémitisme. C’est d’ailleurs pour ça, et uniquement pour ça, qu’il a été élu par les Élus, en janvier 2014, à l’occasion de l’interdiction du spectacle nantais de Dieudonné. Son courage lui vaudra une décoration nationale par le même lobby en forme de poste de Premier ministre, contre l’avis du président, dont l’avis ne compte plus.

Manuel Valls  : « C’était aussi pour expliquer par exemple pourquoi une partie des habitants des quartiers, populaires, que je connais bien, n’étaient pas venus, par exemple, à la manifestation du 11 janvier [2015], pourquoi ils ne se sentaient pas forcément concernés toujours par “Charlie”, parce qu’il y avait aussi ce débat au fond sur “deux poids deux mesures” rappelez-vous, sur les propos insupportables antisémites et racistes de Dieudonné, non, moi j’aime le débat, j’aime la confrontation, j’aime l’analyse. »

Il sera, dans cette entreprise confortable de focalisation sur la question musulmane, ou juive, grandement soutenu par Yann Moix, dont on ne sait plus s’il est conseiller aux Affaires juives du Premier ministre ou simple écrivain-chroniqueur.

 

 

Yann Moix (à 22:36) : «  Sur cet islam global, monsieur le Premier ministre, est-ce que vous seriez d’accord avec une des propositions de Jean d’Ormesson, dans une interview qu’il a donnée à Franz-Olivier Giesbert dans “Le Point”, pour dire que vraisemblablement, pour contrer cette globalisation du terrorisme, il faudrait peut-être un jour, même si c’est utopique, un gouvernement mondial ? Est-ce que les nations sont capables, si vous voulez, d’endiguer quelque chose qui est aussi global et transterritorial que le terrorisme ? »

Réponse de Valls sur un embryon de gouvernement mondial (à 24:10) :

« D’une certaine manière il y a eu une tentative de gouvernement mondial avec un succès sur la COP21, sur les défis du climat, que tous les pays, les chefs d’État et de gouvernement et leurs délégations se mettent d’accord à Paris, il y a quelques semaines, sur ce défi climatique et permette (hésitation) de baisser ce réchauffement climatique, parce qu’il en va tout simplement de la survie de l’espèce humaine, c’est déjà une tentative de gouvernement mondial. Ce qui se passe au niveau du Conseil de sécurité pour obtenir la paix dans un certain nombre de pays c’est cette tentative… Mais en même temps un gouvernement mondial ne doit pas être vu comme une dilution de ce que nous sommes, nos États-nations, et nos démocraties. »

Le faux débat s’enlise alors dans les marais de la fausse question fondamentale de la déchéance de nationalité, une bombe parlementaire et politique balancée par Valls pour se faire élire par une partie de la droite en 2017, et balourder sa dérangeante gauche, symbolisée par Taubira, à la poubelle. Typique contre-feu médiatique, qui ne touche réellement que quelques individus, à l’instar de la « souffrance » des transsexuels : cela ne concerne que quelques centaines de Français, et ne devrait pas devenir un débat national discuté au conseil des ministres, à l’Assemblée ou dans les journaux.

 

Basculement de la défense de la République à la défense des juifs, ou le chaînon manquant entre antisémitisme et terrorisme

C’est à la 30ème minute que tout bascule, enfin, et que Valls dévoile ses batteries.

« Qu’est-ce que c’est être français ? Et c’est ça le changement majeur. Et donc ce choix que nous avons fait, et moi je le défends, je l’assume pleinement, c’est pour dire que ceux qui tuent d’autres Français, qui déchirent même d’ailleurs symboliquement leur passeport, qui déchirent le contrat avec la nation, qui veulent toucher ce que nous sommes nous-mêmes, c’est-à-dire notre liberté d’expression s’attaquant à “Charlie”, nos forces de l’ordre parce qu’elles nous protègent, les juifs, c’est-à-dire notre di-ver-sité, y a cet antisémitisme insupportable qu’on aurait dû comprendre bien avant, et qui a été l’avant-garde de ce mouvement terroriste, s’appuyant d’ailleurs sur un antisémitisme qui s’est propagé dans la société française, à un niveau inimaginable, nous y reviendrons sans doute.  »

Il ne lui faudra pas plus de 10 minutes pour y revenir (42:57). Moix lui donne la réplique parfaite, comme dans une pièce de théâtre bien préparée en coulisses.

Valls : « Je parlais de la montée de l’antisémitisme dans notre pays… »

Moix  : « On va y revenir. »

Valls  : « On va y revenir, dans quelques semaines on va se rappeler de l’assassinat du jeune Ilan Halimi, tué par le gang des barbares à l’époque, moi j’ai une conviction, ce gang des barbares, il y a 10 ans, aujourd’hui aurait sans aucun doute, les personnes qui étaient dans ce gang de barbares, basculé dans le terrorisme, parce que ce sont des phénomènes de longue durée. »

Moix  : « Ils se seraient réclamés de Daech. »

Valls  : « Sans doute. Ils auraient trouvé une justification politique. Et au cœur de cette justification politique, il y a, l’antisémitisme, il y a la haine d’Israël. »

Salamé  : « Pourquoi vous vous entêtez avec ce sujet ? Et on ne parle pas des sujets de fond, le renseignement, la lutte, la radicalisation dans les prisons ! »

Mais rien ne peut empêcher le Premier ministre des Élus de revenir à son dada.

Valls (44:28) : « Rappelez-vous des débats qu’il y a eus dans les écoles après le mois de janvier, mais au fond, pfou, les juifs, c’est normal. Ça a toujours été comme ça, qu’ils soient victimes d’un attentat… Les journalistes de “Charlie Hebdo”, ils l’ont bien mérité.  »

(47:23) : « La force de la société française, la force, qui ne doit pas être une faiblesse, c’est accueillir ce que nous sommes, c’est-à-dire, une vieille nation, chrétienne... »

Salamé : « Pardon, chrétienne vous dites ? Vous allez en faire sursauter. »

Valls : « C’est d’accueillir la plus vieille communauté juive de France, c’est d’accueillir comme deuxième religion l’islam… C’est même, j’utilise rarement ce mot, ce métissage. C’est une force d’avoir différentes cultures, c’est une force d’avoir différentes origines… Parce que moi je suis particulièrement fier d’être français. »

Valls (58:43) : « Quand les Français juifs, dont, dont, dont les ancêtres sont là depuis des milliers d’années, pour centains, pour certains, des centaines d’années, des, disent, mais c’est pas qu’ils ont peur d’être dans ce pays, mais c’est qu’ils se sentent plus chez eux. C’est que, au fond, ils se sentent plus considérés. Quand un professeur est agressé par un gamin de 15 ans à Marseille, c’est tout, qui bascule. Et pendant des mois, au cours de ces dernières années, quand on a crié “mort aux juifs” dans les rues de Paris il y a… »

 

« Je voulais aborder avec vous cette question de l’antisémitisme »

Moix intervient : « Je voulais aborder avec vous cette question de l’antisémitisme. »

(59:30) Ruquier s’y met à son tour, en lisant un extrait du livre de Valls, L’exigence :

« Je ne veux plus que dans notre pays il y ait des juifs qui puissent avoir peur, et je ne veux pas qu’il y ait des musulmans qui aient honte parce que la république est fraternelle, elle est là pour accueillir chacun.  »

 

 

Moix  : « Monsieur le Premier ministre, souvent ici je suis, pas vilipendé mais moqué parce que un de mes auteurs fétiche, c’est Emmanuel Levinas… Mais je trouverais extraordinaire que l’Education nationale fasse étudier aux élèves de terminales un petit texte de 1947 dans lequel Emmanuel Levinas écrit ceci, et je pense que ça va faire un écho en vous, ça va résonner : cette haine, donc l’antisémitisme, est bien différentes que celle que provoque une race persécutée, ou une minorité quelconque, vous voyez, il monte quand même d’un cran. Il s’y met je ne sais quel goût d’obscénité, d’impudeur et d’infini. Un goût de sacré. Et il dit : ne pas pouvoir fuir sa condition, pour beaucoup cela a été comme un vertige. Situation humaine, certes, et par là, l’âme humaine est peut-être naturellement juive. »

 

 

« Et pour vous poser ma question monsieur le Premier ministre, je vais revêtir ma kippa, par solidarité, non pas parce que je choisirais un camp contre un autre, cette vision du monde est abjecte ; tout simplement parce qu’il y a eu un événement dramatique, d’un jeune élève qui à coups de machette a voulu tuer, un professeur juif, qui s’est défendu et qui était sauvé, ironie du dort, physiquement par sa Torah. La question est la suivante : l’affaire Merah, Ilam Halimi comme vous l’avez rappelé tout à l’heure, quelque chose de très grave qui est passé quasiment inaperçu, qui est que, un rapport spécifiant que des élèves avaient refusé qu’on leur enseigne la Shoah a été enterré parce que, au nom de l’antiracisme on n’a pas voulu dire où étaient les antisémites, et enfin cette agression, peut-on aujourd’hui monsieur le Premier ministre, être juif et se promener tranquillement dans les rues de France avec une kippa ? »

Valls  : « C’est une question très lourde, très lourde. »

Moix  : « Je précise pardon que je ne suis pas juif moi-même, c’était par solidarité. »

Valls  : « En s’attaquant d’abord aux, euh, aux juifs de France, on a voulu s’attaquer à l’essentiel… Sans les juifs de France, la France n’est pas tout à fait la France, c’est parce que précisément, en renvoyant aux déclarations de Levinas… le rapport entre ce qu’est la France et les juifs est tout à fait fondamental. Pas seulement parce qu’il y a eu la Shoah, pas seulement. Parce qu’il y a eu l’extermination des juifs… Ça [l’affaire Dreyfus] a été un élément fondamental pour la construction de la République, défaite d’une certaine manière par les lois scélérates de Pétain et de la collaboration. »

Moix  : « Qu’est-ce que vous leur dites aux juifs de France aujourd’hui, monsieur le Premier ministre ? »

Valls  : « Je leur dis qu’il faut qu’ils restent. »

Moix  : « Donc qu’ils portent la kippa. »

Valls : « Je leur dis qu’il faut qu’ils portent la kippa. Bien sûr le rôle du gouvernement c’est de protéger tous ceux qui portent tout signe religieux distinctif dans l’espace public ! Kippa, une croix, un foulard, une manière de d’habiller, bien évidemment. Je l’ai dit encore il y a quelques jours au grand rassemblement qu’il y avait devant l’Hyper Cacher, j’ai redit au fond ce que vous avez dit : depuis plusieurs années, on a caché ces éléments, ces “mort aux juifs” que j’évoquais tout à l’heure, dans les rues de Paris… Mais il y avait un antisémitisme, allons jusqu’au bout, un antisémitisme qui venait de l’extrême droite, traditionnelle, qu’on retrouvait parfois… pas seulement une idéologie, une pratique culturelle d’ailleurs qu’on retrouve dans un épisode que nous connaissions déjà dans le livre de Jean d’Ormesson sur une remarque de François Mitterrand, le dernier jour à l’Élysée… »

« Quand je rentre dans une synagogue, j’ai la kippa comme quand je rentre dans une mosquée, j’enlève les chaussures quand on me le demande. »

Moix : « C’est effrayant monsieur le Premier ministre, vous dites, à juste titre je pense, qu’on est passé à un antisémitisme presque inculte, mécanique, sans euh, sans arrière culturel. »

Valls : « Il y a eu un antisémitisme ancré parfois dans une partie de l’extrême gauche par haine d’Israël, c’est-à-dire au fond, haine d’Israël, on peut critiquer le gouvernement israélien, faut pas s’en priver, parce que c’est important qu’il y ait la paix entre Israéliens et Palestiniens, mais la haine d’Israël, au fond « je ne suis pas antisémite mais je suis antisioniste », mais ça voulait dire exactement la même chose, l’antisémitisme qu’on a retrouvé véhiculé par une partie de l’extrême gauche et véhiculé par les paraboles, par Internet, par les idéologies proches du djihadisme et qui a gagné un partie de nos quartiers… Quand à la réponse d’un enseignant, un gamin d’une école primaire dit quel est votre ennemi, quel est ton ennemi, et qu’il répond, le Juif, ça veut dire qu’il y a eu une rupture fondamentale. »

Moix : « Y a encore plus effrayant, quand Amedy Coulibaly dit à ses victimes en fait je ne vous en veux pas, c’est qu’il ne sait même pas ce qu’est un juif, fondamentalement, il ne sait même pas où est Israël. »

Valls  : « C’est le cran du dessus, c’est l’ennemi, c’est l’ennemi imaginaire, responsable de tout, de la mondialisation, des maux... Quand on a dit que j’étais moi-même sous influence juive, et qui l’a dit, qui l’a dit ? Pas, pas, pas un jeune de quartier, pas un homme inculte, pas un terroriste, c’est un ancien président du Conseil constitutionnel, un ancien ministre de François Mitterrand, en l’occurrence Roland Dumas… Quand je rentre dans une synagogue, j’ai la kippa comme quand je rentre dans une mosquée, j’enlève les chaussures quand on me le demande. Mais la photo, la mienne, avec la kippa, et vous verrez ça sera pareil pour vous, elle va tout de suite être diffusée. »

Moix  : « Je défendrais les musulmans si ils étaient attaqués également et ils le sont. »

Valls : « Elle va être diffusée dans tous les réseaux sociaux en vous disant regardez, c’est bien la démonstration de votre allégeance à ce que sont les juifs. Nous devons, nous républicains, défendre tout le monde… Donc je dis à mes compatriotes juifs, votre place est en France. Parce que sinon, nous perdons la bataille. »

 

Il faudra attendre une heure, 11 minutes et 25 secondes, pour que la question économique et sociale du chômage soit posée, par Léa Salamé. La réponse sera tranchante.

Salamé  : «  Vous êtes aussi dans une guerre contre le chômage monsieur Valls, et que vous n’arrivez pas à gagner  ».

Valls  : « Nous allons réécrire tous les principes du Code du Travail. […] En faisant en sorte que le marché du travail soit plus souple, je pense que nous aurons des résultats. »

Seul moment de flottement, quand Jérémy Ferrari se moque du livre de Valls et lui entre dans le chou (en évitant la question juive, bien entendu) :

 

 

Ferrari  : « Vous avez dit qu’on était en guerre, non non non, vous vous êtes en guerre ! Votre gouvernement est en guerre, nous on n’est pas en guerre ! Nous on se fait tirer dessus quand on va voir des concerts. Y a des gens ici qui ont des kalachnikov des armes, y a des gens qui veulent tuer des musulmans ? Personne ! Vous, vous êtes en guerre, vos décisions, à l’international, sont en guerre, pas nous, nous on n’est pas en guerre. Je suis pas en guerre contre les musulmans. »

Une petite érection de courage qui retombera assez vite (Ferrari n’est pas fou), mais pas aussi bas que l’intervention de Patrick Rambaud. Il est question de « crétins », et Ruquier va lire une page du livre satirique de Patrick Rambaud sur la politique française récente.

 

Patrick Rambaud jugé pas assez antisoralien

 

 

Patrick Rambaud (10:03) : « De tous temps et dans tous les pays y a toujours une même proportion de crétins je crois. »

 

 

Ruquier, sans transition : « Un mot sur Dieudonné dont vous parlez, aussi, vous expliquez qu’à un moment donné il s’est entiché de la poltiique Dieudonné hein ça aussi on l’a oublié, et qu’ils s’était présenté à Dreux contre les partisans de Jean-Marie de Montretout, c’est ainsi que vus appelez Jean-Marie Le Pen, mais plus tard il demanda à ce dernier d’être le parrain d’un de ses fils, il changea du tout au tout, il passa de la dénonciation de l’esclavage des colonies à celle du système, soit un agglomérat de bandits masqués qui gouvernaient la finance du monde où notre ancien comique pointa les juifs avec des mots qui dataient de plusieurs siècles, il en joua, il s’installa à la rubrique des faits divers. Monsieur Dieudonné emprunta à la cuisine lyonnaise ses fondantes quenelles de brochet pour les changer en signe distinctif de la tribu qui constituait autour de ses diaboliques saillies. Il suffisait de tendre un bras au sol et de tendre l’autre main sur ce bras, mine de rien, et sur les écrans électroniques de dizaines de milliers de jeunes réprouvés l’imitaient pour clamer leur haine d’un système qui les brimait et les laissait à la rue. Des quenelles se glissèrent partout, chez des pompiers des syndicalistes des militaires, sur des photos de classe, pendant des mariages ou des matchs de football, d’autres devant des synagogues et même devant le mémorial de la Shoah à Berlin où l’on reconnaissait le crâne luisant de monsieur Soral, lequel s’affichait antisémite militant et servait de maître à penser à l’ancien humoriste devenu agitateur raciste. Voilà un portrait bien signé ! »

Rambaud, mal à l’aise : « Oui, oui oui oui. »

 

 

Jeremy Ferrari à Yann Moix : « Et ça tu trouvais ça trop gentil ? »

Moix  : « Il est tellement cruel avec d’autres qui ont fait des choses quand même moins violentes, que oui, j’attendais ce passage avec impatience. »

Aïe, Rambaud jugé par le conseiller aux Affaires juives de Manuel Valls pas assez antisoralien... L’accusation peut porter préjudice à celui qui s’amuse à égratigner la cour, sans aller trop loin. Rambaud est obligé, sous la pression du dispositif, de prendre parti.

Rambaud  : « Ça été un type, ce type était drôle avant quand même. C’est ça qui est extraordinaire, il m’a fait rire Dieudonné, il y a longtemps. Quand il travaillait avec Élie Semoun c’était parfait. Même tout seul après c’était très bien. Donc voilà c’est désolant, quoi. Mais je vous dis le crétinisme peut frapper n’importe qui. »

Qu’il est dur d’aller contre la pensée dominante obligatoire, surtout avec un tel parterre d’invités et de chroniqueurs... Plume acérée, parole docile… L’émission aura fait au moins un mort, victime du terrorisme de la paire Valls/Moix.

Valls ne cache plus ni ses ambitions, ni ses commanditaires, voir sur E&R :

Sur le vrai pouvoir en France, lire sur Kontre Kulture :

Militer pour la paix avec Dieudonné et Alain Soral :

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  • #1375743
    Le 19 janvier 2016 à 11:28 par dixi
    Valls : Bar Mitzvah réussie chez Ruquier

    ça fait un peu tard pour regarder guignol à la télé !!

     

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    • #1381551
      Le Janvier 2016 à 08:55 par MonsieurC
      Valls : Bar Mitzvah réussie chez Ruquier

      Elle est maligne Lea Salamé,
      Elle a bien compris que pour avoir une place de choix dans les médias, il fallait manger dans les restaurants Casher, par exemple, afin de surtout y fréquenter le Lobby que l’on connait !
      Exactement la même méthode qu"Anne-Sophie Lapix étonnement !!

       
  • #1375801
    Le 19 janvier 2016 à 12:55 par Gary
    Valls : Bar Mitzvah réussie chez Ruquier

    C’est tout de même étonnant d’insister à ce point sur le discours habituel et racoleur de l’antisémitisme, alors que depuis l’instauration de l’état d’urgence, ce sont bien les Musulmans qui majoritairement sont en souffrance, car les premiers visés par les mesures découlant de cet état d’urgence !

     

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  • #1375866
    Le 19 janvier 2016 à 14:23 par bubure
    Valls : Bar Mitzvah réussie chez Ruquier

    ferrari est le moins nuls de tous mais fait partie de la strategie qui consiste a rabattre les derniers dindons de la farce car les elites savent bien que les masses se detournent de plus en plus des grands medias vue le nombre de mensonges intellectuels au mm2 . il n’y a pas si longtemps , le ferrari etait le vialin petit canard , aujourd’hui on lui reconnait du talent ... bizarre comme c’est bizarre

     

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  • #1376107
    Le 19 janvier 2016 à 18:05 par Henri XI un peu
    Valls : Bar Mitzvah réussie chez Ruquier

    Le ferrari, il n’aurait pas, par hasard, un lien de parenté avec la Lolo du même nom (pas la défunte aux énormes roploplos,mais l’autre au poids chiche en guise de cerveau) ?

     

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  • #1376218
    Le 19 janvier 2016 à 20:12 par flanbylemou
    Valls : Bar Mitzvah réussie chez Ruquier

    J’ai adorer quand valls dit a moix, vous verrez demain vous serez avec votre kippa sur tout les réseaux sociaux c’est à dire E&R on à bien compris manou, il viens de révéler qu’il y a en fronce des gens qui ont encore un cerveau.

     

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  • #1376609
    Le 20 janvier 2016 à 11:02 par ballal
    Valls : Bar Mitzvah réussie chez Ruquier

    une p’tite couche sur Dieudo et Dumas , en oubliant qu’il y a un grand nombre qui le déteste ( lui et sa bande de minables ) et qui ont été mis sur le banc de touche :
    zemmour , onfray , raymond Barre ( ancien premier ministre , quand même ) , noah , delon , BB , depardieu , gollnisch , Abauzit ( L’anti-France est au pouvoir ) , eugénie bastié et ceux qui vont aggrandir la liste et qui l’ont ouvert un peu trop ces derniers temps, comme lydia guirous et ferrari ....

     

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  • #1376624
    Le 20 janvier 2016 à 11:20 par ballal
    Valls : Bar Mitzvah réussie chez Ruquier

    après valls , c’est cazeneuve qui souligne les racines chrétiennes de la France. , dans une interview -
    pourquoi avoir craché sur Marion qui disait la même chose ? - vraiment à bout de souffles , cette bande de minables -
    avec les procès sur les attentats qui semblent se multiplier , espérons qu’ils viennent s’expliquer devant la Justice , que les français puissent voir le vrai visage de cette bande de ratés -
    qu’ils nous expliquent aussi ,sous couvert de démocratie ,ils ont crée ce chaos en lybie , la même tentative en syrie alors que valls semble reconnaître que Bongo a été élu , par magouilles -

     

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  • #1377196
    Le 20 janvier 2016 à 21:14 par Mirias
    Valls : Bar Mitzvah réussie chez Ruquier

    c’est toujours les fraichement convertis qui sont les plus fanatiques

     

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  • #1377284
    Le 20 janvier 2016 à 22:46 par frederic haziz rat
    Valls : Bar Mitzvah réussie chez Ruquier

    Mais merde mettez un comprendre l’empire dans la boite au lettre de manu, a moins qu’il est complètement posséder il n’y a plus rien à faire.

     

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  • #1394037
    Le 10 février 2016 à 20:18 par Enricomachiasse
    Valls : Bar Mitzvah réussie chez Ruquier

    Les juifs sont la depuis des milliers d’années, si tu pousses un peu on arrivera bientot à la préhistoire.

     

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