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Vers un démantèlement de la Grèce

Le « triumvirat » était à Athènes vendredi pour accélérer le processus des privatisations et mettre en place les conditions nécessaire à la mise sous tutelle complète de la Grèce.

Pour définir l’alliance occulte des inspecteurs du FMI, de la BCE et de la Commission européenne qui est en train de prendre, à tous les niveaux, le pouvoir en Grèce, nous avions choisi le terme de « triumvirat », mais Bruxelles a préféré celui de « troïka », dont la référence soviétique est en effet plus adaptée à sa bureaucratie de type totalitaire.

Démantèlement de la Grèce

Ce triumvirat est en réalité le représentant de l’oligarchie financière, et il a pour objectif de démanteler la Grèce, comme on le fait pour une entreprise en faillite, en vendant ici et là les quelques secteurs encore rentables, avant d’abandonner le surplus à la déroute.

Ainsi, des inspecteurs du FMI, de la BCE et de la Commission européenne ont « examiné », vendredi à Athènes, l’avancement des mesures de privatisation. Au programme : obliger le ministre des Transports, Yannis Ragoussis, procéder à la déréglementation des taxis et poids lourds, en dépit des résistances de ces professionnels, ainsi que la mise en œuvre de la privatisation des transports en commun à Athènes, et des chemins de fer du pays.

Rapport crucial d’ici la fin du mois

La privatisation n’est pas le seul objectif. Le triumvirat rendra un rapport d’ici trois semaines. Sans aucune surprise il permettra d’accorder le déblocage d’une nouvelle tranche « d’aide » de huit milliards d’euros. Ce que l’on sait déjà c’est que les besoins de financement de la Grèce seront plus importants que ceux prévu le 21 juillet dernier quand les dirigeants de la zone euro s’étaient mis d’accord pour un nouveau plan de financement de 109 milliards d’euros. Comme nous l’indiquions il y a quelques jours, les États de la zone euro vont donc devoir en supporter le coût supplémentaire, sous la condition que la Grèce accepte d’abandonner la totale souveraineté de son pays.

Julien Diesdorf, pour Mecanopolis

 






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5 Commentaires

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  • #51861
    Le 8 octobre 2011 à 14:15 par roro
    Vers un démantèlement de la Grèce

    Ce coup d’état financier attend la France également, que les grecque s’en sorte grandi !
    *
    Sinon une minute de silence pour la perfide Albion, et un hommage au bleu pour cette victoire du cœur et de l’envie, comme quoi rien n’est impossible ;)
    *
    "Grèce accepte d’abandonner la totale souveraineté de son pays."
    *
    Jamais ! Jamais les européen n’accepterons l’esclavage et l’asservissement de leurs nations !
    *
    Les grecques vont réserver un bon linceul à ceux qui vendent la souveraineté de leur pays !

     

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  • #51869
    Le 8 octobre 2011 à 14:45 par Réveillez-vous
    Vers un démantèlement de la Grèce

    Et ils font quoi avec l’argent de l’aide ? Ils achètent des chars aux vautours américains...

    Plus pourries que ces élites européennes , il faut déjà se lever tôt




    La Grèce achète des chars.

    Athènes. L’armée grecque veut acheter 400 chars Abrams M1A1 aux Etats-Unis. Les coûts seront de centaines de millions d’euros.

    C’est ce qu’écrit l’organe de presse spécialisé Hellenic Defense & Technology, rapporte RTL. Les coûts précis ne sont pas connus, mais un char devrait coûter 3,2 millions d’euros. Le gouvernement américain devrait bientôt donner son accord.

    L’accord est incroyable vu que la Grèce se trouve au bord de la faillite et doit fortement économiser. Le peuple grec descend mercredi dans la rue afin de protester contre les plans du gouvernement.

    Source : traduction de :

    http://www.telegraaf.nl/binnenland/...

     

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    • #51942
      Le Octobre 2011 à 21:39 par Geronimo
      Vers un démantèlement de la Grèce

      La question de l’armement grec est en effet importante, la Grèce est un des premiers importateurs d’armes au monde, mais à partir de là forcément complexe.

      D’abord, les sources d’armement ne sont pas limitées aux Etats-Unis mais bon nombre d’armes proviennent de Russie. Bien que la Grèce soit dans les faits un pays très armé, il y aussi une coutume de certains politiciens de passer des commandes très onéreuses pour de l’équipement qui n’arrive pas en bonne et due forme, puisqu’une partie est déduite dans leurs poches.
      Il est à noter que Cohen-Bendit s’est lancé dans une diatribe contre le militarisme grec, l’accusant d’être la principale cause de la misère grecque. S’il est vrai qu’il est indécent que de telles dépenses continuent d’avoir lieu quand le peuple souffre de salaires ridicules et d’impôts excessifs, ce discours, en plus d’occulter les principaux mécanismes de la dette des états et du dysfonctionnement intrinsèque à l’euro, a évidemment une composante pseudo-pacifiste visant à démoniser la possession de moyens militaires par un Etat-Nation. Il s’agit d’une stratégie du bouc émissaire (comme l’Eglise orthodoxe critiquée à l’excès pour sa liberté fiscale comme étant cause de tous les maux actuels) qui fait par ailleurs fi de la réalité géopolitique de ce pays.
      Il faut rappeler que la Grèce, bien que faisant partie de l’OTAN, a toujours souffert la menace d’une guerre contre la Turquie, autre état membre. Cette puissance, alliée de premier ordre d’Israël et des Etats-Unis, jusqu’à 2010, a pu en effet avec l’aide de Kissinger envahir Chypre du Nord sans que la "communauté internationale" ne s’en offusque. Le fossé construit en Thrace, l’immigration massive passant par la Turquie et la compétition sur le gisements marins chypriotes présagent le pire.
      Et, même si cela a un impact probablement négligeable, il y a toujours une mentalité très patriotique en Grèce. On a vu pendant les guerres de Yougoslavie des paramilitaires grecs joindre les Serbes, ainsi que des ONG grecques tenter de limiter les frappes de l’OTAN durant la crise du Kosovo. Certains éléments des renseignements grecs y ont aussi fait scandale en divulgant des informations à la Serbie. On peut encore ajouter le cas isolé de Steven Lalas (http://en.wikipedia.org/wiki/Steven..., Etatsunien d’origine grecque, qui a fait passer pendant un certain nombre d’année des documents américains à la Grèce, avant d’être trahi par un de ses compatriotes de coeur...

       
    • #52033
      Le Octobre 2011 à 10:09 par ai
      Vers un démantèlement de la Grèce

      à Réveillez-vous :

      L’anti-américanisme ne doit pas vous aveugler.

      La Grèce n’achète pas ces chars.

      Vos sources sont sous-informées.

      Pour le matériel et son utilité :

      Ce sont des chars d’ancienne génération livrés gratuitement par les surplus de l’armée américaine dans le cadre de l’OTAN.

      La Grèce a déjà des chars mais l’infanterie mécanisée grecque est encore entièrement équipée de vieux transports de troupes M 113 datant de l’époque du Vietnam, en aluminium, sans réel blindage ni armement.

      Comme les Grecs n’ont pas les moyens de protéger leur infanterie avec des véhicules de transport récents, ils compensent en lui octroyant la protection de ces chars US d’ancienne génération.

      En outre si vous vous plaignez de la perte de souveraineté il est paradoxal de trouver "incroyable" que la Grèce bénéficie de cela, vu qu’en face la Turquie est de plus en plus agressive (revendications sur l’espace aérien et maritime grec, tentatives d’empêcher Chypre d’exploiter son gaz naturel) - pour exemple la Turquie est en passe de construire son propre char national de dernière génération, l’Altay, qu’Obama paraît complètement incapable de maîtriser son allié turc qui se sent de plus en plus fort et prend de plus en plus ses aises.

      Pour le prix :

      La Grèce doit payer seulement le transport (6 millions de dollars) et il en faudrait 10 à 20 millions pour les rénover.

      Même en prenant le prix de 20 millions, 400 chars pour 28 millions de dollars transport compris ça veut dire un char pour 70.000 dollars soit 52273 euros (en prenant pour base 1 dollar = 0,746770219 euros)

      C’est moins que trois 4x4 Dacia Duster toutes options incluses !

      En réalité c’est encore moins car en plus les américains proposent de livrer d’ autres équipements de surplus gratuitement.

      Source pour les coûts, si vous lisez le grec :

      http://www.defencenet.gr/defence/in...

      Ce magazine spécialisé se plaint même que le gouvernement n’a toujours pas débloqué ces fonds, qui permettrait d’équiper l’armée grecque pour rien en temps de crise.

      Vous préférez peut-être qu’ils achètent du matériel neuf et cher, ou qu’ils disloquent leur armée.

      Vous serez satisfait de savoir qu’un député autrichien d’extrême droite s’est opposé à cette livraison gratuite d’armes ; certains attribuent cela au lobby allemand qui aurait voulu vendre à la Grèce ses propres
      surplus à la Grèce !

      Le lien http://www.defencenet.gr/defence/in...

       
  • #51986
    Le 9 octobre 2011 à 00:04 par damien
    Vers un démantèlement de la Grèce

    MDR -> "privatisation des transports en commun à Athènes"
    Vu dans le zapping : des CRS robocop reculer face aux grévistes de ces transports.
    Ils déguerpissaient comme des manifestants apeurés, jet de bouteilles...

    A un moment le mécontentement sera tel, que rien ne pourra l’arrêter.

    Bientôt la troïka évacuée en hélico...

     

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