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Vers un "septembre noir" au Moyen-Orient ?

Rappel : BHL se bat pour la reconnaissance du Kurdistan

Un expert du Centre international des études sécuritaires et géopolitiques a mis en garde contre un « septembre noir » au Moyen-Orient.

 

Sumer Saleh, expert politique irakien au Centre international des études sécuritaires et géopolitiques, a déclaré, jeudi 20 juillet devant un parterre de journalistes, que les États-Unis préparaient des plans néfastes pour le Moyen-Orient.

« La séparation du Kurdistan d’Irak aboutira à la partition de la région. En effet, les États-Unis préparent des plans néfastes pour le Moyen-Orient après avoir renoncé à tous les accords qu’ils avaient signés avec la Russie à propos de la Syrie. Là, ce qui reste une importante source d’inquiétude est de voir Washington bouder ses négociations avec la Russie, dès que ces dernières se trouvent dans leur étape finale. L’accord du 15 juillet 2016 vient à l’appui de cette affirmation. C’est ainsi que la Maison-Blanche donnera naissance à un septembre noir », a expliqué Sumer Saleh.

Et d’ajouter :

« Tout est clair en Irak où des évolutions sont attendues pour le mois de septembre. Un référendum aura lieu, en septembre, au Kurdistan irakien. Au cas où le "oui" remporterait ce référendum, le Kurdistan se séparerait d’Irak, la région serait démembrée et la Turquie interviendrait dans le nord de la Syrie. C’est ce dont Washington est au courant. Les ententes avec la Russie auxquelles sont parvenus les États-Unis alimentent les craintes quant à une intention américaine de tuer le temps et de se cacher derrière les accords positifs jusqu’à ce qu’arrive le moment de la grande explosion ».

Sumer Saleh a ensuite qualifié de très importantes les discussions d’Astana, en tant que solution privilégiée par rapport au conflit militaire, et que les accords, signés entre Washington et Moscou ne devraient pas affaiblir les négociations d’Astana.

« On s’approche d’un septembre qui pourrait être de couleur noire ou blanche, mais comment en faire un mois blanc ? L’application des accords, trouvés à Hambourg, en banlieue de Damas et à Homs, sera assortie de résultats désirables, mais cela dépend pourtant des évolutions qui se produiront dans la région. Parmi ces évolutions, une troisième intifada, en cours en Palestine, que personne, sauf une organisation palestinienne, ne pourra arrêter. Par ailleurs, des évènements attendus en Irak risqueraient d’engendrer des résultats catastrophiques. La possibilité d’une attaque turque contre la Syrie n’est pas encore exclue et au cas où tous ces dossiers s’activeraient au même moment, la région ferait face à un grand danger. Les États-Unis pourraient semer la crise dans la région du golfe Persique ou bien le bras de fer entre Américains et Iraniens au sujet des missiles balistiques dont dispose la République islamique d’Iran pourrait prendre un aspect de plus en plus sérieux. Je pense que l’administration américaine laisse tous les dossiers arriver au point de l’explosion pour les voir finalement être réglés ou exploser, car ce qui importe le plus aux États-Unis est d’assurer la sécurité du régime israélien ».

L’expert irakien a conclu qu’au cas où les accords de Hambourg resteraient stériles et le régime israélien attaquerait le Liban, la naissance d’un septembre noir ne serait pas une surprise.

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