Egalité et Réconciliation
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Violence conjugale : les nouveaux chiffres confirment les mensonges

Depuis 2003 la France a mis en place l’Office National de la Délinquance (OND) afin de réaliser un tableau annuel des crimes et délits. Notons que les statistiques criminelles existent depuis environ 40 ans aux Etats-Unis, 30 ans en Angleterre et 20 ans au Canada.

L’OND travaille sur deux sources : d’une part sur les statistiques de la police et de la gendarmerie, d’autre part sur une enquête de victimisation réalisée par l’INSEE. L’enquête de victimisation est un questionnaire posé à un échantillon de la population de 11 200 personnes de 18 à 60 ans.

Il ressort des chiffres de l’enquête de victimisation (donc du questionnaire, pas des chiffres de police) que 4,8% de la population française se dit avoir été victime d’agression. Les violences conjugales représentent 46% des agressions, ce qui amène à 2,4%, hommes et femmes confondus. L’enquête établit qu’environ un homme est victime pour deux femmes, ce qui amènerait à 0,8% d’hommes victimes et 1,6% de femmes victimes. Et ceci est l’estimation haute puisque l’enquête rapporte plus de cas que la police.

Il faut noter que la police ne comptabilise pas les plaintes déposées par les hommes, mais seulement la gendarmerie, alors que les plaintes déposées par les femmes sont comptabilisées par les deux corps. Il manque donc un nombre conséquent de plaintes d’hommes. Quand on sait que ceux-ci rechignent généralement à déposer plainte (culture masculine oblige) on peut se demander quelle est la réalité, certainement beaucoup plus élevée.

La réalité de la violence conjugale est donc au pire de 1,6% de femmes et 0,8% d’hommes victimes. Le différentiel entre les chiffres de la police et de la gendarmerie d’une part, et ceux de l’enquête d’autre part, est d’environ 75%. Il y a beaucoup moins de plaintes déposées que de personnes qui se déclarent victimes. Ce qui signifierait qu’environ une personne sur 4 seulement dépose plainte.

Pourquoi cette différence ? On estime que trop peu de victimes se plaignent. Mais se plaignent de quoi ? Certaines questions de l’enquête apportent un éclairage :

“En 2004 ou en 2005, avez-vous été personnellement victime d’agressions ou d’actes de violence même verbaux, y compris de la part de personnes que vous connaissiez ?"

Les violences verbales sont incluses dans la violence conjugale, de même que la violence psychologique, la jalousie, etc. Le questionnaire d’Amnesty International est sur ce point très édifiant. Voici quelques-unes des questions (le questionnaire ne contient que “il”, j’ai rajouté “elle” entre parenthèses) :


- Il (elle) fait pression sur vous en vous culpabilisant

- Il (elle) prend des décisions importantes sans vous consulter

- Il (elle) vous tourne en ridicule devant d’autres personnes

- Il (elle) ment

- Il (elle) est excessivement jaloux

- Il (elle) ne respecte pas ce qui a été décidé

- Il (elle) n’assume pas sa part de responsabilité

- Il (elle) vous reproche vos dépenses

- Il (elle) arrive à l’improviste ou vous appelle sans cesse au téléphone

- Il (elle) vous surveille

- Il (elle) crie

- Il (elle) conduit la voiture brutalement

Il y a donc nombre de critères inclus dans la notion de violence conjugale qui font partie de la vie courante de nombreux couples, mais qui ne méritent aucune plainte, bien évidement. Personne ne va déposer plainte quand son conjoint ou sa conjointe fait une critique ou une dispute.

De même que personne ne dépose plainte pour une tentative de vol de voiture qui n’aurait pas abouti. Or l’INSEE pose ce genre de questions : “En 2003 ou 2004, votre ménage a-t-il été victime du vol de voiture(s) appartenant au ménage (y compris tentative de vol) ?”

Cela fait gonfler les chiffres de l’enquête et éclaire la différence entre les vraies plaintes déposées et les résultats de questionnaires. Il faut noter ici que le directeur de l’OND, Alain Bauer, est également directeur d’une société privée de sécurité. A ce titre nombre de chercheurs le soupçonnent de vouloir gonfler les chiffres de l’insécurité pour ses intérêts privés. Il est vrai que les questions posées, comme citées ci-dessus, ont tendance à être extensives.

De plus, il n’y a pas d’approche de la co-valence de la violence : les deux partenaires d’un couple sont souvent co-auteurs des actes de violence verbale ou physique, un partenaire entraînant l’autre. La violence féminine reste un tabou. Rappelons-nous de la présentatrice Evelyne Thomas. Elle a reconnu avoir donné une gifle à son compagnon, et comme celui-ci la lui aurait rendue, elle s’est déclarée publiquement victime de violence conjugale ! Rappelons-nous aussi que Ségolène Royal, surfant sur la vague féministe, voulait durcir les lois contre les hommes concernant les violences conjugales, et qu’au Québec ce thème est une véritable entreprise de démolition des hommes et de ponction de l’argent public.


Quel constat peut-on faire de ces nouveaux chiffres ?

1. La réalité de la violence conjugale est bien moindre que ce que les groupements féministes ou l’enquête de l’ENVEFF de 2000 avancent. Le site sosfemmes (lien ci-dessous) mentionnait des études annonçant jusqu’à 43% de femmes battues !

2. La violence conjugale contre les hommes est une réalité presque aussi importante que celle contre les femmes. Cela bat en brèche l’argument qui prétend que 90% des victimes sont des femmes, et que la violence est essentiellement masculine.

3. Les enquêtes devraient être analysées avec soin, car la manière de formuler et de poser les questions peut induire les réponses. De plus certaines questions sont manifestement extensives et ne relèvent pas vraiment de la violence conjugale.

4. La réalité finale des chiffres est entre 1 et 2%, hommes compris. Cela confirme d’autres enquêtes :

“Dans le monde francophone, plusieurs enquêtes de victimation vont dans le sens de l’équivalence quantitative des violences conjugales. Il s’agit par exemple de l’Enquête sociale générale du Canada, 1999, puis de la même enquête menée en 2004, et d’une enquête d’enseignants de l’Institut de la famille de Fribourg, Guy Bodenmann et Barbara Gabriel, en 2002. Elles aboutissent à des chiffrages analogues : de 1 à 2% de victimes pour chaque sexe durant l’année précédent l’enquête.” (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Violence_conjugale)

Ces chiffres toutefois ne sont pas ceux des condamnations en justices, dont le nombre est beaucoup moins élevé mais n’est pas communiqué pour l’ensemble du territoire (seuls certains départements en citent).

5. Les chiffres exagérés, et le fait de ne considérer que les femmes victimes, est un biais manifeste intentionnel de la part des mouvements féministes. C’est même une escroquerie à vaste échelle, impliquant des gouvernements, une manipulation publique d’envergure. L’enjeu idéologique et financier dans la course aux subventions en est le probable moteur.

Au final, je rappelle ici que la violence n’a pas de sexe, que toute violence est de trop, qu’il faut soutenir les femmes ET les hommes victimes, et que les campagnes contre cette forme de violence doivent désormais être faites sur le thème : “Non à la violence contre les femmes et contre les hommes”.

Source : http://hommelibre.blog.tdg.ch


Références

http://www.francesoir.fr/enquete/2007/11/09/hommes-battus-les-oublies-des-violences-conjugales.html

http://www.inhes.interieur.gouv.fr/Bulletin-mensuel-65.html

http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&id=446

http://sosfemmes.com/violences/violences_chiffres.htm


http://fr.news.yahoo.com/3/20081118/tfr-delinquance-rapport-ond-342d366.html