Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

l’UE met la pression sur les partis politiques portugais

Plusieurs responsables européens ont mis la pression mercredi sur les partis politiques portugais pour qu’ils se montrent "responsables" afin de parvenir à un compromis sur un programme d’austérité, condition pour l’octroi de prêts au pays.

"J’espère que les décideurs politiques portugais prendront leurs responsabilités, parce que cette situation est délicate et extrêmement urgente", a souligné le président de la Commission européenne José Manuel Barroso à Bruxelles.

"Je fais pleine confiance au Portugal, je fais confiance au bon sens des Portugais et à leur capacité (...) à garantir les conditions pour un programme qui sera nécessairement ambitieux", a-t-il ajouté.

L’Union européenne comme le Fonds monétaire international se sont dits prêts à aider le pays, incapable désormais d’emprunter sur les marchés pour financer sa dette car les taux exigés se sont envolés.

Mais ils demandent qu’en échange Lisbonne adopte d’ici la mi-mai un "programme d’ajustement", à savoir des mesures d’économies budgétaires strictes et des réformes structurelles, qui devra impliquer "les principaux partis politiques".

Or, dans le contexte de la crise politique ouverte par la démission le 23 mars du Premier ministre portugais José Socrates, le gouvernement sortant et le principal parti d’opposition de centre-droit (Parti social-démocrate, PSD), pour l’instant favori des sondages, ne sont guère enclins au compromis.

M. Socrates recevait mercredi les différents partis politiques pour des consultations sur ce sujet. Le PSD a cependant réaffirmé qu’il était prêt à soutenir les efforts du gouvernement dans ses négociations sur le plan de sauvetage, tout en souhaitant une "mise à plat"’ de la situation financière du pays.

M. Barroso a par ailleurs rejeté toute possibilité pour le Portugal de bénéficier d’un prêt européen intermédiaire, distinct d’un plan global d’aide, tout en reconnaissant que le calendrier était "très difficile et très serré".

"Conformément aux règles existantes -le Portugal d’ailleurs y est favorable-, il n’y a pas de possibilité de financement intercalaire. Ce sera un programme à moyen terme avec des conditions très strictes", a-t-il dit.

Certains responsables politiques portugais, dont le président Anibal Cavaco Silva, ont évoqué dernièrement cette idée d’un "programme intérimaire" d’aide, en attendant les élections législatives du 5 juin.

Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a lui aussi appelé les partis politiques portugais à éviter de se chamailler.

"L’honneur national du Portugal, qui est grand, et qui a raison d’être grand, devrait pousser les principaux partis politiques portugais à dévier leurs regards de la campagne électorale et à visser leurs regards sur les exigences nationales et européennes", a-t-il déclaré à Luxembourg.

Des experts de la Commission, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international ont entamé mardi à Lisbonne une mission d’évaluation "technique", préalable aux négociations "politiques" sur l’aide.

Pour le Portugal, un accord mi-mai est indispensable, l’Etat devant rembourser au 15 juin une échéance de dette de près de 5 milliards d’euros, qu’il pourra difficilement emprunter sur les marchés en raison des taux d’intérêt prohibitifs exigés par les investisseurs.

 






Alerter

1 Commentaire

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

  • #9232
    Le 13 avril 2011 à 22:49 par lacomédiehumaine
    l’UE met la pression sur les partis politiques portugais

    Cela pourrait ressembler à un coup d’état du fmi, non ? j’aime bien la très démocratique "évaluation "technique", préalable aux négociations "politiques"".

    Cela signifie la mise à mort d’une nation portugaise (européenne) déjà martyrisée. c’est ainsi que DSK et ses potes pensent prendre le pouvoir en France ? avec la calculette ?

     

    Répondre à ce message