De l’art de dénigrer le webjournalisme
16 mars 2013 23:45, par HugoC’est décidément sur France culture que l’on défend le mieux l’ordre établi. J’ai encore en mémoire ces rendez-vous hebdomadaires accompagnant le débat sur la constitution européenne où, sans cesser de se goberger de leur pluralisme, un aréopage de hiérarques allant de Madelin à Touraine sans jamais passer par un être humain, faisaient mine de s’empoigner gravement sur des écarts politiques n’excédant jamais la qualité de leur oui unanime.
Ce que dit Bronner comme sociologue aurait néanmoins un intérêt... si seulement Gérald l’étudiant anonyme en mal de carrière - un des méfaits de la concurrence sur terrain des connaissances - ne plaçait pas son livre et ses arguments sur le marché à courts termes de la pensée unique. Il est vrai que s’il lui avait plu de rester dans le stricte champ des croyances et réalités avérées, il n’aurait pas été invité à France culturisme pour y faire saillir ses muscles verbeux. D’ailleurs aurait-il seulement un diplôme de sociologue à faire valoir par devant les quelques crédules qui croient encore à la promotion de la pensée critique à l’université ?
Au résultat, sans vergogne ou alors simplement sans aucune compétence sur le champ de l’histoire et de la politique, ne parlons pas de l’économie sur laquelle ce pourtant sociologue fait carrément l’impasse, Gérald le web surfeur glisse du monstre du loch ness aux licornes sans oublier nostradamus et les applatisseurs de planète, aux pensées et réalités opposables à l’ordre idéologique du monde (libéral, porté par une hyper-puissance que sont les états-unis) dont personne ne conteste la réalité et donc, par incidence sauf à être de mauvaise foi, le droit si ce n’est le devoir de le comprendre, de le critiquer, et pourquoi pas de s’y opposer. Avec des formules à la « que sais-je », Gérald nous fait un copieux paquet dans lequel il jette tout ça, un amalgame donc. Et tout en s’auto félicitant d’être démocrate, ni plus ni moins de proposer un retour à une lois Le chapelier rénovée pour internet, teintée de progressisme bien entendu puisqu’il ne s’agirait que de faire progresser les lumières en la plèbe en en confiant l’interrupteur à un directoire... Conclusion, Gérald est un libéral dont le racisme de classe est bien plus exclusif et délétère que toutes les autres formes d’intolérance. Le fait qu’il ne l’annonce pas au contraire de son apparente neutralité de sociologue universitaire ne montre qu’une chose : il se prend pour Mirabeau mais n’a pas la vérole.