Bien sûr, l’esprit du foot a été gâché par l’ultra-libéralisme, l’Arrêt Bosman, l’Union Européenne, le dopage industrialisé...
Ceci dit, ce qu’on voit en équipe de France, on ne le voit pas dans les autres pays. Christiano Ronaldo est un type prétentieux, arrogant, pourri de fric, mais quand il porte le maillot du Portugal, il se bat comme il le fait dans son club, on sent sa fierté de représenter son pays. Sentiment qui semble souvent trop absent chez les joueurs français. Ceci-dit, est-ce qu’on peut reprocher à un fils d’immigrés ivoiriens, qui est parti de sa cité de banlieue pour rejoindre un centre de formation en Angleterre ou en Italie à 15 ans à peine, de ne pas se sentir "français" ? Qu’est-ce qui le rattache réellement à la France, au fond ?
Et puis, avant d’exiger ce patriotisme chez les joueurs de balle au pied, on pourrait l’exiger davantage vis-à-vis de nos dirigeants politiques, de nos chefs d’entreprise, de nos "intellectuels" médiatiques, etc...
Il y a eu aussi les effets pervers de la génération Zidane. On s’est fourvoyé dans deux mythes : le merveilleux symbole "black-blanc-beur", et l’illusion que la France est un pays de football. Le "back-blanc-beur" était de la pure propagande bien-pensante. Mais ça s’est ajouté au fait qu’on a oublié que la France n’a pas l’Histoire "footballistique" de l’Allemagne, de l’Italie, du Brésil, et même de l’Espagne... Notre équipe nationale, même quand elle était composée que de joueurs blancs (parfois d’origines italiennes (Piantoni, Platini), polonaises (Kopa...), espagnoles (Amoros, Fernandez...) faut le dire aussi), elle ne se qualifiait pas à chaque coup pour les compétition importante.
Un détail aussi. On reproche à la génération actuelle de ne pas chanter la Marseillaise. Mais la génération des années 80 ne le faisait pas vraiment plus :
http://www.dailymotion.com/video/xd...