Le parlement anglais nous avait habitué à mieux en matière de scandales de mœurs. De temps à autre, on retrouvait un "sir" plus ou moins suicidé, la tête dans un sac en plastique, en queue de pie et en porte-jarretelles,ou un duc en latex, sa Rolls pulvérisée dans un coin de riante campagne... J’oubliais : je ne sais plus quelle princesse trombinée à la chaîne par des Jamaïcains. Tout cela était "so british".. Désormais la masturbation sur écran prolifère. Et pas seulement à la chambre. Il serait intéressant d’avoir une étude complète sur le monde de la pornographie... Mettons aux USA. Les circuits financiers, le pédigrée sociologique des acteurs et actrices etc. Là-bas un prolétariat en expansion se fait dilater pour payer le loyer du mobil home, maman gangbangue pour nourrir les kids, vieilles putes et ouvrières licenciées se retrouvent devant la caméra, bourriquées par des chômeurs musculeux. Tout cela avec la bénédiction de vieux soixante-huitards hédonistes qui croient voir la concrétisation de leurs fantasmes de libération sexuelle. Et le mâle terrien, moi y compris, se branle, ne peut s’empêcher de se branler. Alors il se tait, aliéné à son tour. Imaginez les dégâts chez le saoudien de base qui se secoue la djellaba à tour de bras. Puis va lapider une bonniche éthiopienne arrêtée parce qu’elle a été dénoncée par la digne femme du type qui la violait en loucedé.
Pour l’heure la pornographie mondiale pose une série de questions complexes. Ceux qui trouveront les bonnes réponses (complexes aussi) gagneront la guerre idéologique mondiale.
A moins qu’une crise majeure, un genre de déluge imprévu, ne fasse exploser notre bulle virtuelle. Gare au retour du... refoulé.