Le marché de l’or dépendrait essentiellement, selon Mr. Jacques Attali, des coutumes indiennes et accessoirement islamiques. Pas un mot sur l’échafaudage perce-ciel du marché des produits dérivés assis sur l’or dont les volumes sont incommensurablement supérieurs à celui de l’or physique, et dont l’existence vise à peser à la baisse sur le cours de l’or, prévenant sa hausse verticale et l’effondrement du dollar. Intéressante aussi, son explication de la hausse de l’once d’or (28 gr.) de 35 à 800 USD entre 1971 et 1980, expliquée par la raréfaction de l’or, et non par la dévaluation du dollar, suite à l’inondation mondiale des petro dollars, après 1974, notamment. La conclusion est édifiante, "l’or pour nous, la puce pour vous". "Économiser l’or", pas pour tout le monde, était déjà le principe introduit en 1922 par la commission financière britannique à la conférence internationale de Gênes, et qui introduisit l’étalon de change or, avec convertibilité-or pour exclusivement le dollar US et la livre sterling, et le droit des autres banques centrales de considérer leurs réserves dans ces deux devises comme équivalent or, permettant aux USA de financer leur déficit intérieur par leur déficit extérieur, comme le remarquait Rueff, privilège exorbitant s’il en est. Il y a très belle lurette que la FED ne sort plus l’indice M3 de la masse USD hors USA. "For our eyes only". L’urgence de l’envoi récent des réserves or de la banque centrale Ukrainienne vers la FED montre bien que la servitude repose sur l’absence d’or. Et les shaddocks pompaient : leur reste la monétisation du travail du Dr. Schacht, loin des murs dorés de la cité des immortels. Mmmmm ouais. Je me souviens de mon enfance, et de la lumière de son insouciante innocence.