"A la fin tu es las de ce monde ancien" (Apollinaire). Les grecs sont tragiquement seuls mais nous aussi, nous sommes "las de ce monde ancien" où ils sont seuls.
Pour la première et sans doute malheureusement la dernière, en Europe, un type, un mec, un homme, un grec, s’est levé et, face aux "peuples" ("laïos"), tel un héros parloteur de l’Iliade, il a défié ... le monde, le monde aristotélicien. Mais cela ne vous rappelle rien ? Et alors ? Alexandre le Grand et Napoléon ne l’avaient-ils pas contre eux, ce monde ? La belle affaire ! On a rien fait tant qu’on a pas le monde contre soi. Voilà l’homme, l’homme antique. rejoint l’homme moderne. "Sur des pensers nouveaux, faisons des vers antiques" (Chénier)
L’Europe n’est rien d’autre qu’une triste reprise du sinistre Congrès de Vienne. Encore.. et encore .. et encore .. les Anglais .. les Prussiens ! Wellington .. Blücher ! Merde ! Les chieurs ! Yannis Varoufakis, décrit comme une sorte d’"alter-financier", a tout de même dit aux crapauds européens : "vous n’êtes que des pirates". Exact.
Les grecs devraient commencer maintenant une seconde "anabase" comme Xénophon : Seuls, ils ont vaincu par leur valeur l’armée perse mais se trouvent pourtant isolés et en territoire hostile. Ils doivent trouver entre soldats le chemin de la vie et éviter la mort qui les guette, tout cela sans discours et sans trop de compassion, mais en parlant entre eux, en se mettant d’accord, et foutre le camps de là, par ruse et par force. Ils doivent trouver les moyens d’en sortir seuls. A la fin du voyage, "Thalassa ! Thalassa !" . La "Grande Idée" ? La Grèce dominant l’Europe !