En fait cette demande d’interdiction de ces deux ouvrages par la journaliste de Marie-Claire est assez paradoxale quand on connaît l’histoire de la liberté d’opinion et de pensée. Au XVIIIème siècle les philosophes Voltaire et Rousseau ou des encyclopédistes comme Diderot ont dus batailler contre la censure du pouvoir royal et de l’Eglise pour avoir le droit de diffuser leurs écrits. Si les autorités de l’époque voulaient interdire leurs écrits, c’est justement parce qu’ils ne les considéraient pas comme anodins, comme absurdes et farfelus, mais au contraire parce qu’ils les considéraient comme convaincants, car ils mettaient le doigt sur les plaies de l’époque. Si maintenant, au XXIème siècle on élève des demandes d’interdiction des livres de cette journaliste, c’est un véritable aveu de faiblesse, des journalistes de Marie-Claire, car ils semblent craindre que leur seule lecture, que personne ne leur oblige à faire pourrait ébranler leur vision du monde. Dans l’histoire des sociétés qui ont du recourir à la censure, on peut penser à l’Allemagne nazie, à l’Union Soviétique au XXème siècle on peut relever un point commun : aucune d’entre elles n’était à même de gérer le risque d’une contestation critique de leurs principes idéologiques absurdes !