Pour élever le débat (1/2) :
Alain Soral affime que la sexualité est une activité de loisir purement privée, donc non politique. Si c’était le cas, le combat contre le "lobby LGBT" occuperait-il autant de place sur le site E&R et dans le discours de son chef ? Une autre hypothèse est qu’il s’agit en réalité d’un sujet très politique.
En effet, dans les sociétés pré-libérales, les mâles hétérosexuels de la classe opprimée (esclaves, serfs, puis petits salariés) ont évidemment l’interdiction d’exercer de la violence contre leurs exploiteurs. En revanche, ils peuvent dans une certaine mesure se défouler sur les personnes qu’ils considèrent comme "inférieures" à eux : membres d’une minorité ethno-culturelle, femmes, homosexuels.
Ces derniers ayant pour principale caractéristique non pas une attirance ou un goût mais avant tout un manque de formation (par le père) à la violence (Soral dirait à la "virilité"). Ce qui en fait des "sous-violents" chroniques, faciles à harceler (ou davantage).
En revanche, dans les sociétés libérales, où les exploité-e-s choisissent "librement" leurs maîtres, ceux-ci ont compris l’intérêt de séduire les victimes réelles ou potentielles de la violence des mâles hétérosexuels exploités, en leur offrant la protection de l’Etat (qui s’arroge le monopole de la violence). D’où les campagnes de défense des minorités ethno-culturelles, des femmes et des hommes sous-violents, comme celle dénoncée par cette page.