L’Europe est un système tellement répulsif qu’elle aboutit au fond à réaliser son objet social mais indirectement par répulsion. Les peuples et les nations qu’elle entend vitrifier, dévitaliser, agglomérer à l’américaine et qu’elle méprise et hait profondément se rapprochent, s’entraident et finalement s’apprécient pour ne pas mourir, pour survivre malgré tout, héroïquement, se trouvent finalement des bons côtés, des complicités, mais .. c’est bien l’horreur de cette Europe bruxelloise qui fédère ces braves dans un haut-le cœur général ! Une fédération anti-européenne est en train de naître à la fois contre elle et grâce à elle. Et en plus elle ne comprend pas ce qui lui arrive et elle aggrave son cas ! Elle devient méchante. Génial.
Rappelons tout de même que l’Autriche était vraiment l’ennemie héréditaire de la France ! Et les Anglais ! N’en parlons pas ! Et tout d’un coup, on les aime ! Incroyable. C’est un miracle ! Nigel Farage, un "english" dandy caricatural qui n’aurait été compris que par les membres de son "club", occupe à lui tout seul tout l’espace démocratique européen avec un seul discours magnifique d’un quart d’heure à Strasbourg ! Il n’est même pas élu à Westminster ! Tout l’establishment britannique totalement hors jeu. On voit des choses étonnantes en ce moment. Tout devient possible.
Au fond elle a ce bon côté : avec elle, on a enfin une ennemie, une vrai, une vraie de vraie. Il y a du boulot. Et une ennemie étonnement abjecte, curieusement fourbe, grotesquement traître, infiniment nocive, bizarrement glauque, une ennemie qui réveille et force à se rapprocher. Merci ! l’Europe pour cette haine que tu provoques !