L’état d’urgence a un autre aspect positif pour le pouvoir en place.
Quand un animal est stressé, dans un état d’urgence, il ne réfléchit pas à moyen ou à long terme mais réduit sa fenêtre d’anticipation à quelques secondes du moment présent. De plus, il tient au sûre et rejette l’inconnu pour limiter le risque.
Après des attentats, une société humaine est exactement dans cet état d’esprit.
Ceux qui arrivent quand même à réfléchir plus loin sont instamment priés par la masse à bien vouloir fermer le clapet devant l’évidente urgence à agir ... Alors la punition collective apparaît, par un sophisme d’autant plus terrible qu’il est facile à suivre, comme une solution : si une mesure brime l’innocent, imaginez comment celle-ci va punir les coupables !!!
Et du coup, les dirigeants ont les mains libres pour passer des lois fascistes, vues comme des solutions, avec la collaboration de gens qui en temps normal ne laisseraient jamais faire cela et avec, par dessus le marché, un peuple qui tient à eux !
Exemples :
aux USA, la guerre pour se défouler et enrichir les proches du pouvoir, puis le Patriot Act,
partout, dans les pseudo-démocraties, la surveillance généralisée,
en France, le contrôle de l’opinion, avec la passivité du peuple charlisé lors de chasses à l’homme contre les divergents (Dieudo, Soral, Onfray, Zemmour, ...), sans oublier la classique collaboration des faiseurs d’opinion,
etc ...
Bref, l’état d’urgence permet de gagner dans l’opinion, normalement hostile, en portant l’estocade au bon moment.
Les français risquent de sortir de ce cauchemar en se retrouvant dans un second mandat de celui qu’ils détestent le plus, mais poussés à son vote comme les animaux sont amenés à l’abattoir par une file de plus en plus étroite qui donne de moins en moins l’opportunité de se retourner pour hésiter, réfléchir, ou comprendre le chemin que l’on prend.
Misère.