"Or, le fondement de TOUTE démocratie réside dans le fait que la représentation du peuple, le parlement, doit avoir – et lui seul – le dernier mot en matière de budget et d’impôt."
Faux ! Dans une démocratie c’est le peuple qui doit avoir – et lui seul – le dernier mot en matière de budget et d’impôt. Jacques Sapir confond volontairement la démocratie avec son contraire, le gouvernement représentatif. Emmanuel Joseph Sieyès, l’un des pères fondateurs de ce dernier, a pourtant distingué la démocratie, qu’il haïssait, du gouvernement représentatif :
« Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses
représentants. »
Emmanuel Joseph Sieyès, extrait de son discours du 7 septembre 1789 à l’Assemblée constituante.