Privatisation de la recherche scientifique : privation du savoir ?
3 novembre 2016 14:48, par KardamaelVidéo intéressante mais il manque un certain nombre d’informations.
1) La plupart des articles sont en anglais, et donc naturellement difficile d’accès pour la majorité de la population ne maitrisant pas la langue. Si en plus, on ajoute la présence du jargon scientifique, cela devient plus difficile d’accès au public non spécialiste. C’est pour cela qu’il existe un certains nombre de revus de vulgarisation accessible chez les marchands de journaux comme "La recherche", "pour la science", etc... qui donne l’avancée de la recherche dans différents domaines scientifiques chaque mois et qui reviennent moins cher que les grandes revues scientifiques. De même, un certain nombre de documentaires présent à la télé ou sur internet fournissent déjà un compte rendu de la recherche au public, donc ce n’est pas la peine de demander au public de lire les articles des grands éditeurs pour comprendre un sujet scientifique.
2) Pour financer leurs recherches, les chercheurs doivent publier un certain nombre d’articles dans les revues internationales. Ils doivent publier chaque année, et en fonction de ces publications, ils auront un financement ou pas. C’est un système de financement voulu par les gouvernements qui met la pression sur le nombre et la qualité des publications des chercheurs au détriment de la qualité de la recherche. Le gouvernement pourrait mettre en place une revue gratuite et publique dans laquelle les chercheurs financées par l’argent publique devrait publier leurs résultats, mais il ne le fait pas, alors qu’il ne vient pas se plaindre après qu’une partie de l’argent de l’université est dépensée dans les abonnements.
3) l’évolution technologique permet aisément aujourd’hui de publier les travaux avec des belles figures et des belles photos, d’où l’explosion du nombre de revues afin de permettre à un maximum de chercheurs de publier. C’est une conséquence logique de l’évolution technologique et non une privatisation de la connaissance.
4) Les éditeurs demandent à des chercheurs de vérifier les articles avant de les publier car ce sont des éditeurs et non des scientifiques. Ils sont donc incapable de juger la pertinence des résultats et des découvertes. C’est leur seul moyen de ne pas faire perdre de la crédibilité à leurs revues en évitant les résultats truqués et les approches non scientifiques. C’est une raison autre que de faire des économies.
Je n’ai pas soulevé tous les points, mais c’est un problème plus complexe que ne le prétend la vidéo.