C’est un excellent article, limpide, pondéré, pensé.
Merci à E&R d’élever la qualité du débat politique en un moment de foutoir généralisé ou le médiocre et son langage creux — inclusif, vivre-ensemble, lien social, dispositif, -phobe... — et le pathos débondé dissolvent toute réflexion un tant soit peu construite au profit de l’« expression » des « ressentis », toujours douloureux.
Tirer la manche d’autrui en le qualifiant de bourreau et en exposant son ego blessé ne relève pas du débat démocratique, mais d’un nombrilisme totalitaire. L’enfant se comporte en despote égoïste et dépendant, pas le citoyen. L’homme libre, au contraire, s’intéresse au discours articulés qui battent en brèche ses certitudes. Ils sont autant de moyens de progresser, grâce au contradicteur, vers une élaboration plus exacte, plus juste de la pensée.
Tout ne vaut pas tout. Une litanie de jérémiades intéressées visant à persuader n’égale pas une dissertation bien construite qui cherche à convaincre.