Il n’y a pas qu’en France où le pouvoir des plus de cinquante ans devient déterminant dans les élections. Au Québec, c’est le même phénomène avec la génération dite des "baby-boomers" (ceux qui sont nés dans cette hausse des natalités qui ont suivi la seconde guerre mondiale, le "baby boom").
En fait, cette génération est tellement dominante dans le paysage québécois que les partis politiques ne se donnent même pas la peine de tenter de convaincre les autres générations, plus vieilles ou plus jeunes (et ce, malgré les discours de "respect pour les aînés" et de "préoccupation pour la jeunesse").
Et le clivage entre cette génération des 50-65 ans et les autres générations est de plus en plus importante car, au Québec, les "baby-boomers" ont une fâcheuse tendance à prendre leurs parents pour de vieux gâteux et leurs enfants pour des excités immatures. D’ailleurs, c’est cette génération qui insiste encore fortement sur les notions politiques de "gauche" et de "droite" tandis que les plus jeunes trouvent ce dualisme de plus en plus dépassé (ils trouvent que cela ressemble un peu trop aux 0 et aux 1 du binaire informatique, alors que la réalité humaine est plus nuancée que ça).
Bien sûr, mon propos est une généralisation avec ses limites mais il correspond tout de même à une réalité tangible sur le terrain.