Elle a raison de dire qu’on n’explosera pas si on n’éjacule pas. Mais c’est évidemment pas en pénalisant ceux qui vont aux putes ou en encourageant la masturbation qu’on va donner aux individus les moyens de
1) distinguer entre besoin profond et désir, intuition et instinct, amour et passion, bonheur et plaisir, etc.
2) développer une intériorité suffisamment forte pour arriver à désamorcer (transformer ? sublimer ?) le désir sexuel brut.
Cette dame s’en prend à des effets d’effets d’effets. C’est bien de relativiser l’importance de l’orgasme dans la vie humaine, mais le problème est infiniment plus profond que ça.
Elle parle des hommes détraqués et des femmes victimes...mais en fait nous sommes tous à divers degrés, hommes et femmes, détraqués et victimes de nos pulsions animales.
Celui qui ne peut assouvir ses pulsions sexuelles est peut-être "miséreux", mais au fond sa misère vient du fait qu’il ressent le "manque" comme un réel manque.
MAIS...De plus en plus de jeunes hommes (25-30 ans) que je connais semblent totalement désabusés par rapport à la sexualité...comme si ils avaient mangé du sucre à s’en rendre malade. Certains sont conscients qu’ils recherchent une forme d’amour authentique et désintéressé, d’autres sont justes dégoutés et déçus du sexe, et ne sachant pas ce qui leur arrive, se croient dépressifs...c’est la "récession érotique", un passage à vide, le néant.
Puissent-ils "dans ce néant trouver le Tout" (Goethe).
L’humanité mute, et c’est bon signe.