La culture doit tuer la nature, l’esprit doit tuer le corps, tel est le cœur conceptuel de la pensée gnostique, progressiste, utopiste, prométhéenne, transhumaniste et maçonnique.
Est-ce vraiment la culture qui veut tuer la nature ?
... Ou autre chose ?
Ou plutôt, qui ? Qui ? Qui veut tuer la nature, c’est-à-dire la vie ? Et ce "qui", en tuant la nature, se portera-t-il préjudice aussi, ou cherchera-t-il à éliminer autrui considéré comme non humain, tout en continuant à s’en accommoder parfaitement, de la nature, en la confisquant aux autres (ceux qui ne sont pas qui) comme l’oligarchie invisible de Soleil Vert ou les cadres de la Silicon Valley qui scolarisent leurs progénitures dans des écoles à l’ancienne...
Donc en définitive, s’agit-il d’un crime de haine ou plutôt de la manifestation d’une volonté d’accaparement intégral aux dépends d’autrui ?
L’analyse technique des ingénieries sociales n’est pas inintéressante, mais en fin de compte elle se heurte à la question des tenants et aboutissants à laquelle elle ne peut répondre, sauf à tourner en boucle dans une tautologie infinie du "vouloir le pouvoir pour vouloir le contrôle, pour vouloir le pouvoir pour vouloir le contrôle, pour vouloir le pouvoir... " ... qui passe à côté de l’essentiel, à savoir la lutte des classes.
Si j’étais sarcastique, je dirais que Jésus-Christ n’a pas philosophé sur la forme plus ou moins carrée des escaliers lorsqu’il a chassé les marchands du temple.