L’Algérie interdit son espace aérien aux avions militaires français
7 octobre 2021 06:39, par SinabilA l’heure des petits calculs politiciens, Alger a-il-été aussi généreux envers le candidat Macron en 2017, qu’il envisageait de l’être pour 2022 ?
Il est important de noter que l’Algérie est le seul pays du Maghreb à pouvoir adopter une attitude aussi ferme avec la République et le Pouvoir français. En l’état actuel de leur souveraineté, le Maroc et la Tunisie ne peuvent pas se permettre une telle crânerie.
Qu’on l’aime ou pas, cela dit une chose positive sur le Pouvoir algérien, l’indépendance qu’il a pu arracher, et le reste d’indépendance et de souveraineté qu’il a su préserver jusque-là.
Concernant la dispute en elle-même, il faut la remettre dans un contexte de retrait annoncé du Mali, et de pressions sur le Pouvoir algérien, pour qu’il mette l’ALN, l’armée algérienne, dans une position de supplétive des troupes en charge du maintien des intérêts néocoloniaux et néoconservateurs mondialistes (OTAN) au Sahel.
L’intervention militaire au Mali ressemble à celle menée en Lybie, en ce sens qu’elle s’inscrit dans le prolongement d’actions de subversion des rebelles de l’Azawad (nord du Mali) excités contre le gouvernement malien, lorsque celui-ci a décidé de confier la gestion de ses ressources (pétrole, or) à un partenariat avec des sociétés étrangères dont l’Algérie faisait partie, à travers la SONATRACH, et dont la France avait été exclue.
L’Armée de Libération Nationale s’est dès le départ engagée à toujours orienter ses actions vers la préservation de l’intégrité territoriale, de la surveillance des frontières, et de la souveraineté de la nation algérienne, et à ne jamais participer à aucune action militaire en dehors de son territoire, et à ne se subordonner à aucun autre pouvoir que le pouvoir algérien.
L’Algérie a condamné toutes les guerres de colonisation néoconservatrices, dont la Lybie et la Syrie, et la diplomatie algérienne a discrètement, mais efficacement participé à empêcher la partition organisée de la Syrie.
Malgré les pressions, Alger a refusé, une modification de la constitution algérienne pour permettre une participation aux opérations de maintien de l’ordre néocolonial néoconservateur au Sahel, et ailleurs.