Le régime a mis en place un passeport intérieur de type ausweis nazi ou passeport intérieur soviétique, abrogeant la liberté de circulation et définissant les lieux accessibles ou non selon la possession du passeport.
On peut donc légitimement parler de déportation intérieure des personnes ne possédant pas le passeport. Déportation de fait par l’exclusion de ces lieux et plus encore par les peines d’emprisonnement allant jusqu’à 5 ans de prison pour ceux qui sont pris par la police alors qu’ils tentent de se soustraire au passeport intérieur. Le régime établit lui-même et publiquement que se soumettre au passeport est convertible avec 5 ans de prison... La peine de prison n’est pas ici qu’une sanction universellement convertible, une sorte de monnaie, elle est dans ce cas particulier l’expression d’une égalité formelle et qualitative. C’est soit la soumission contrainte au passeport intérieur, soit par la force des années de prison... le passeport intérieur est une prison.
Qui échappe encore au passeport intérieur et à la prison ? Les derniers hommes libres... les intraçables... Tous les autres sont déjà, pour le régime, en prison.
Et donc la question à poser est : est-ce que je peux faire mes trois injections et refuser en même temps le passeport intérieur ? Nous savons bien que l’injection n’est qu’un prétexte, qu’une phase dans la mise en place du nouveau régime totalitaire, mais qu’est-ce qui se passerait si les tri-injectés commençaient à refuser le passeport intérieur ?
Il y a urgence qu’un tri-injecté refuse un contrôle et qu’un complice filme la scène.