j’avoue que j’ai décroché pour la première fois au milieu d’une émission. Je n’ai pas pu aller au bout.
Ne tournons pas autour du pot : il y a deux camps, comme à l’époque de Vichy. Les pan-européistes identitaires associés aux socio-démocrates européistes d’un côté. Les gaullistes associés aux communistes de l’autre côté. L’invité a choisi son camp.
L’identité n’est pas un hochet folklorique. Elle découle la souveraineté : après chacun place la souvraineté au niveau qui lui paraît le plus efficient.
Pour les européistes, l’identité est un folklore déconnecté de la souveraineté. C’est typique des euro-régions. C’est une vision en fait descendante du pouvoir : le pouvoir descend du haut sur les pauvres peuplades folkloriques.
Au contraire, pour moi, l’identité découle du pouvoir montant de la souveraineté. Un groupe constitué sur un territoire se donne ses lois et son gouvernement : de là naîtra peu à peu une identité spécifique, une manière d’être au monde. Le particularisme provient de l’universalité de la condition humaine confrontée à un contexte local.
Le bédouin porte des vêtements adaptés à la chaleur, et l’esquimau des vêtements adaptés au froid. Ces traits culturels, identitaires, ne reposent pas sur une abstraction. Ils sont constitués à partir de la base matérielle : l’humain universel réagit avec son contexte local. Ainsi se constituent et évoluent nos cultures, en étant adaptées à notre réel. D’ailleurs les peuples ont toujours refusé de se transformer en "amiches" et constituer des réserves identitaires folkloriques. Nos cultures sont liées au procès de production ; la souveraineté sur le procès de production, par la gauche ou la droite, me semble la seule garantie de liberté.