Dieudonné, mon affection pour toi est indéfectible. Le rire est, par essence, transgressif. Ton humour manque immensément à la conscience collective. Tu a été, continues à être, et resteras le plus grand des humoristes français de la fin du XXème siècle. Ton talent supplante de loin celui des comiques populaires classiques. Tu as même poussé la drôlerie jusqu’à amener le système judiciaire à inventer, juste pour toi, de nouvelles catégories juridiques de victimes :
La vexation communautaire des vivants
La meurtrissure de l’égo des morts
La mauvaise note en histoire
Être métisse et multi millionnaire
Être adulé par l’ensemble du corps social.
Dieudonné, ces engeances-là vivent la réalité de ton talent et de ta notoriété comme une insulte à leur médiocrité. Leur objectif est donc d’assécher tes finances au moyen de procédures absurdes, où la Raison est mise cul par dessus tête.
Ne savent-ils pas que tu es protégé par décret du Très Haut ? Les manipulations, instrumentalisations et autres distorsions du système judiciaire sont vaines face à la Justice d’En-Haut. Ces épreuves que tu acceptes avec grâce, sans te dédire ni renier ton ultime conviction, augurent de récompenses supraterrestres. Ceux qui t’affligent déploient le Paradis à tes pieds. Ils ne savent pas ce qu’ils font.
Sur un registre plus prosaïque, ton combat est le nôtre : nous n’avons pas à demander la permission de penser ni de rire, puisque ce droit ne nous a pas été octroyé, nous sommes nés avec. Merci, cher Dieudonné, de leur rappeler, par ta constance, ce qu’est un droit inaliénable. Les Juifs de mon entourage t’adorent : pour mon médecin généraliste, tu es le meilleur et "ils en font trop" ; en 2017, j’arrive un matin au travail et deux collègues juifs récitaient, hilares, des fragments de Rendez-nous Jésus. Sache, Dieudonné, que dans le quotidien des gens ordinaires, tu es profondément aimé, toutes communautés confondues.
Vive le rire. Vive le droit à l’irrévérence. Protection mystique.