15 ans que je ne vais plus du tout au ciné. Je parviens à choper quelques vieux films français des années 70 (l’âge d’or du cinoche français, de mon point de vue) et si jamais je jette un oeil dans la foulée à une série yankee ou à un film d’aujourd’hui j’ai l’impression de tomber dans un trou d’anxiété... le bruit de la bande-son, les montages "cut", la lumière toujours archi contrastée, les histoires presque toujours violentes, déprimantes et parmi les comédies on ne trouve que du wokisme.
Biolay est comme tous les acteurs de ciné : il joue exclusivement ce qu’il est lui-même. C’est pourquoi les très jeunes supposés "repérés" par les supposés "découvreurs de talent" (sans rire) sont toujours très justes dans leur jeu... ils ne peuvent jouer que qui il sont et on les choisi pour ça. Un acteur(trice) ça ne compose pas un personnage parce que ça ne sait pas le faire.
J’ajouterai que le cinéma est une invention moderne. Divertissement assez fascinant à ses débuts, devenu très vite une industrie de la propagande et du formatage aux pires instincts humains. Notre époque est bien celle du spectacle permanent (Deborien) ; le réel est lentement remplacé par une succession d’omages. L’écran omniprésent et omnipotent s’est intercalé partout entre la beauté du vivant et notre regard devenu accro aux pixels qui racontent la Vie selon un scénario réécrit en continu par des esprits malsains.
Des années que j’ai également jeté ma télé et quand je tombe opportunément sur un écran allumé, je suis ahurie par ce que je vois et j’entends. Comme quoi, ne plus être addicte aère, clarifie et réouvre notre vue et nos sens au Vivant.