Un peu tiré par les cheveux, la dimension phallique de Charles de Gaulle, cher Xavier. L’homme homosexuel n’est pas forcément cette créature d’obscénité et d’obsessions, tordue au point de voir de la connotation sexuelle partout et de s’y sentir attirée, comme un papillon par la flamme. Il faut revenir à quelque chose de plus simple sur cette question-là.
La présence d’hommes homosexuels dans les mouvements altermondialistes s’expliquent, selon moi, par un phénomène d’association inconscient : mondialisme = féminisation de la société. Or, un homme homosexuel a besoin de masculin pour s’épanouir. Il sait qu’il doit donc rejeter en bloc la proposition d’un monde dans lequel les hommes ne seraient plus tout à fait des hommes. L’itinéraire d’un homo non LGBTisé est donc tout trouvé. Marche arrière toute !
Même la notion d’homo-souverainisme est bancale. Au nom de quoi le souverainisme deviendrait de l’homo-souverainisme à partir du moment où il serait défendu et/ou porté par un homme qui se trouverait être homosexuel dans le privé ? Qu’y a-t-il d’homosexualisant dans le souverainisme d’un Philippot ou d’un Asselineau ? Ce qui compte, encore une fois, c’est la substance politique de la chose, pas le parfum érotique d’entre les murs d’une chambre à coucher.
L’homo-souverainisme serait valide, je pense, s’il y avait un phénomène de cooptation ciblée d’homosexuels au sein des partis de l’UPR, des Patriotes et compagnie. Auquel cas, balancez les dossiers, les gars ! En attendant, on rappellera que Philippot a été « outé » contre son gré, qu’Asselineau a choisi de fonder une famille malgré tout, que NDA n’a jamais mis en avant quoi que ce soit et que, sur les trois personnages cités, il y en a deux qui ne peuvent pas se blairer.
Du reste, comme c’est la première fois que j’ai l’occasion de commenter les travaux de recherche de Xavier, je tire mon chapeau pour la quantité d’informations recueillies. C’est toujours un plaisir d’écouter vos émissions, quoi qu’il en soit ; avec ce ton semi-blasé incontrôlé du sieur Poussard, reconnaissable entre mille et qui m’a toujours fait sourire.