l’alcool comme la drogue est devenu un marqueur social/culturel grâce au couple liberal-libertaire. C’est le marqueur le plus visible et le plus facile d’émancipation, donc les jeunes en quête de grégarisme et d’identité se ruent dessus. A tel point que j’ai rencontré un type de 40 ans dont 90% des blagues tournaient autour de l’apero et de l’alcool (comme la plupart des gens..) et qui au moment où je m’apprête à le servir, me répond qu’il ne boit pas !
Nos élites se droguent, nos journalistes, politique, people, acteurs, chanteurs, tous ont été filmés complètement rabates, dégueulis humains (dicaprio à Cannes..) ou piles électriques cocaïnés, car leur train de vie de prostituées de luxe ne semble pouvoir tenir le rythme et la laideur de leur milieu que sous dopage artificiel. Aussi le message est le suivant : ceux qui "réussissent" dans ce monde tournent aux mélanges. Ceux qui veulent une place et "survivre" doivent éclater leur corps et leur mental humain (limité, fragile) dans une débauche de type transhumaniste pour pouvoir se maintenir à cette altitude démoniaque sans chuter (en apparence).
L’alcool ne renvoie donc plus à l’échec, à la désolation ou la décrépitude, il est le carburant pour pouvoir suivre le train libéral lancé à toute allure. Les jeunes ne font que suivre le modèle qu’on leur présente. Le festif est totalement sous contrôle socio-culturel (films, séries..), l’ado dont l’imaginaire se trouve atrophié dans ces schémas ne voit aucun autre mode d’amusement à disposition. C’est soit le sport intensif, soit la bibine.