Du siège de Paris à la grève générale ?
1er février 2024 21:19, par Michel
Le syndicat, né d’une tendance réformiste au sein de la classe ouvrière, est l’expression la plus pure de cette tendance. Il est impossible de parler de dégénérescence réformiste du syndicat, il est réformiste de naissance. A aucun moment, il ne s’oppose à la sociétécapitaliste et à son Etat pour détruire l’une et l’autre, mais uniquement dans le but d’y conquérir une place et de s’y installer. Toute son histoire, de 1864 à 1914, est celle de la montée et de la victoire définitive de cette tendance à l’intégration dans l’Etat capitaliste, si bien qu’à l’éclatement de la première guerre mondiale, les dirigeants syndicaux, dans leur grande majorité, se retrouvent tout naturellement du côté des capitalistes auxquels les unissent des intérêts nouveaux issus de la fonction que les syndicats ont fini par assumer dans la société capitaliste. Ils sont alors contre les syndiqués qui eux, voulaient abattre le système et éviter la guerre et ils le resteront désormais pour toujours.
LES SYNDICATS CONTRE LA REVOLUTION
Benjamin PERET et G. MUNIS