Napoléon – Nouvel extrait gratuit de Soral a (presque toujours) raison #26
29 mars 2024 12:11, par nicolasjaissonEncore une falsification de l’Histpire : ce ne sont pas les monarchies européennes qui ont déclaré la guerre à la France, mais au contraire le Comité de Salut Public, qui a décidé de déclarer la guerre aux rois en vue d’établir la République universelle sur toute l’Europe. Joseph II de moquait du sort tragique de son frère Louis Capet, et pour cause, puisqu’il faisait partie de la convention maçonnique qui avait décrété la mort de Louis XVI et s’était distingué par ses mesures anti-cléricales avant 1789. L’entrée des troupes françaises en Italie et en Allemagne a été grandement facilitée par les réseaux maçonniques de l’époque qui avait juré d’établir un règne nouveau, celui du peuple souverain et des droits de l’homme, sur les ruines de l’ordre ancien dominé par les rois et l’Eglise. Les Français se sont retrouvés en position difficile en Italie du Nord et en Suisse, lorsque Joseph II a fait appel en catastrophe aux troupes russes de Souvorov pour sauver son empire. C’est le Directoire qui a alors confié la conduite des opérations extérieures à Bonaparte, faute de chefs valables à opposer aux généraux des coalisés, avec comme feuille de route de récupérer autant de valeurs que possible, pour rétablir la situation de la France aux dépens de ses voisins plus fortunés. L’afflux du numéraire en France a servi à la création de l’encaisse de la Banque de France qui a pu remplacer les assignats en papier par le Franc Germinal, dont la valeur ne s’est pas démentie jusqu’à la première guerre mondiale. La talent militaire de Bonaparte n’est pas contestable. Cependant il faut aussi tenir compte des innovations républicaines, comme la levée en masse et l’habitude de faire vivre les troupes à la charge du pays occupé, tout en levant des taxes. A cela il faut ajouter le manque total d’égards pour la personne humaine, dont la valeur personnelle n’avait de sens que par rapport à l’effet de masse, qui était déterminant dans le sort des batailles. Bonaparte pu ainsi sacrifier des masses d’hommes bien plus considérables que toutes les victimes causées par la Révolution et la Terreur : 300.000 en Espagne, autant en Russie et encore plus durant la guerre de libération allemande de 1812. Il aura fallu le ras-le-bol général pour mettre finalement un terme au massacre avec la Restauration permise par la trahison d’une bonne partie des généraux de Napoléon. Bonaparte consacre le triomphe des idées jacobines centralisatrices et étatiques aux dépens des idées libérales bourgeoises.