"Nous resterons dans la continuité de ce qui se faisait avant, sans bien sûr remettre en question la manière de soigner, mais avec en plus l’alibi de l’infaillibilité de la technologie."
Et aussi avec l’alibi de la diminution des coûts, qui lui sera avéré.
Chaque fois que la grande entreprise remplace un humain par une machine qui coûte moins cher aux actionnaires, les pouvoirs publics sont prêt à laisser passer sans se soucier des risques pour l’humain.
On a vu ce principe à l’oeuvre avec la conduite informatisée des voitures. Dans une voiture, un tas de composantes subalternes, et ayant peu d’impacts sur la sécurité, doivent passer des batteries de tests impitoyables avant d’être approuvées, mais quand il s’est agi de confier la conduite à un ordinateur tout est passé comme une lettre à la poste, et les accidents qui ont suivis n’ont rien changé.
Dans l’industrie automobile, un défaut mineur sur une composante subalterne peut susciter (ou obliger) un rappel de milliions de véhicules, mais la "version beta 3.0.1a, nightly build" du logiciel de conduite peut être mise en service du jour au lendemain, après qu’un piéton se soit fait écraser de façon inexplicable par la version précédente.