Antisémitisme, antisionisme… Quelles définitions derrière ces mots ?
14 mai 2024 22:23, par ProtégeonslaPalestine La requalification de l’antisionisme politique en antisémitisme épidermique équivaut à une tentative de disqualification de l’idéologie de combat par le chantage au racisme. Si un identitaire français non juif est sioniste, en quoi lui opposer des arguments antisionistes relèverait-il de l’antisémitisme, le concernant ? Preuve que les deux concepts n’ont objectivement rien de comparable.
Le rapprochement manipulateur entre antisionisme et antisémitisme vise à la criminalisation du premier, par association conceptuelle fallacieuse avec le second. Si la langue propose 2 vocables, c’est parce qu’il existe bien 2 réalités distinctes et séparément identifiables : l’antisémitisme vise la personne dans sa composante ethno-confessionnelle ; l’antisionisme s’attaque à une idéologie, qui peut d’ailleurs être partagée par ceux qui ne répondent pas aux caractéristiques ethno-confessionnelles propres au judaïsme. Dès lors, le machiavélisme consistant à réduire la polysémie de deux données à l’unité indivisible d’un seul concept, participe d’une stratégie d’infantilisation de l’antisionisme de combat par une ultra droite communautaire désespérée, qui milite, sur le sol français, pour l’abolition pure et simple du droit fondamental à la critique.
Ces gens-là vous accusent, par le truchement d’un glissement sémantique hardi, d’être antisémites pour avoir exprimé votre aversion des boucheries militaires exercées contre un peuple : calomnié, frappé d’anathème médiatique, menacé de procédures, le Français politiquement affilié à l’antisionisme, par choix de conscience et par tradition humaniste (acception rabelaisienne), se trouve rétrogradé à un statut délictuel, par ces gens-là, ceux qui déterminent que toute opposition de pensée à leur nihilisme mégalomaniaque et génocidaire, vaut crime.
Ce faisant, ces gens-là trahissent leur profonde et embarrassante méconnaissance de l’épistemè française : terreur rhétorique, intimidations judiciaires, attentat à la respectabilité sociale du Français solidaire de la souffrance des Palestiniens, ne suffiront ni à faire aimer le sionisme (cet extrêmisme d’une radicalité glaçante), ni à le sortir de la salissure morale à laquelle l’associe le monde émergent (jeunesses occidentales, pays en voie de développement, milieux nationalistes).
Conclusion : Les grossistes de la subsomption sémantique vendent deux produits conceptuels non corrélés pour le prix d’un, imposture arithmétique qui ne trompe absolument personne.