il y a une identité d’essence entre la fin et la moyens

En politique, il n’y a pas« identité d’essence entre la fin et la moyens », seule compte la victoire, et le vainqueur écrit l’Histoire. On s’allie avec son ennemi s’il le faut, avant de se retourner contre lui. L’Histoire est pleine de telles alliances et de tels retournements : alliance du Royaume de France avec les musulmans turcs et les protestants allemands pour contrer l’Autriche au XVIe siècle, alliance des Russes avec la France en 1914 puis avec les nazis en 1939, alliance des Francs avec les Romains puis guerre des Francs contre les Romains, Clovis après s’être allié aux Francs rhénans a fait assassiner tous leurs chefs, il a fait aussi assassiner tous les chefs saliens, certains de ses anciens compagnons et même certains membres de sa famille, y compris éloignés, pour consolider son pouvoir et fonder sa dynastie... Le croisé Amaury Ier de Jérusalem a même tenté de conclure une alliance avec Saladin contre Nur ad-Din, l’émir d’Alep... En politique, on fait les compromis qu’il faut, on doit être capable de prendre les alliés qu’il faut et de changer d’alliés quand il faut (« trahir » en langage populaire). En politique, on prend tous les moyens utiles et de préférence ceux qui mènent à la victoire ; la victoire et elle seule déterminant si les moyens étaient opportuns. ainsi, on ne fait pas de morale pendant qu’on combat à mort pour la victoire, on fait la morale après.