Les bagarreurs de rue, si de plus ils pratiquent le karaté ( art rapidement efficace et fascinant dans les années 70 ) sont les plus à craindre car les coups, qu’ils en prennent ou en donnent ne leur fait pas peur ! On oublie trop souvent de parler de courage !
Tadashi Abe qui implanta l’aikido en France se changeant un jour dans un vestiaire, un futur professeur ( dont j’ai oublié le nom ) étonné lui demanda d’où venaient toutes les cicatrices qu’il avait sur le corps . Tadashi lui dit que Maitre Ueshiba, avec quelques disciples, allait de temps en temps sur le port ou se trouvaient des auberges tenues par des sumotori et les envoyait se confronter à eux . Les bagarres finissaient souvent à coups de bouteille, d’où les cicatrices . On imagine que l’aikido de l’époque n’était pas un aikido de femmelettes ou de bourgeois rêveurs . Et je ne parlerai pas des premières compétitions de Karaté au japon dans la jeunesse de Maitre kasé ou les oreilles arrachés et nez cassés étaient fréquents . Pour pratiquer les armes martiaux en ce temps là ils ne fallait pas manquer de burnes comme on dit ( c’est d’ailleurs pour cela que les maitres du temps de Funakoshi ne voulait pas entendre parler de compétition sachant la dangerosité d’une confrontation sans retenue . Le Karaté sportif avec ses règles pour ne pas faire bobo à l’adversaire n’a plus rien avoir on peut s’en douter ...n’est pas samourai qui veut !